Encore une atteinte à la démocratie

Bonjour,


Comme j'en ai déjà parlé dans ma présentation, mes enfants sont déscolarisés et pratiquent l'instruction en famille à la maison. 
C'est un type d'éducation qui respecte le rythme de l'enfant, qui lui même n'a pas le poids des contraintes. Pas besoin de se lever tôt le matin, pas de stress le dimanche soir, pas les crises d'angoisse le matin avant de partir à l'école...
C'est une instruction sur mesure, car adaptée à l'enfant. A l'éducation nationale, le programme et tout ce qui en découle est le même pour les millions d'écoliers, or chacun est différent. C'est pour cela que l'on se retrouve avec des jeunes en échec scolaire. Le programme est très lourds et les instituteurs veulent le boucler, alors ils ne peuvent pas se permettre de retarder toute une classe pour 2 ou 3 élèves, voire plus. A la maison, on adapte le programme et on avance au rythme de l'enfant. S'il y a des difficultés, on reprend et on prend le temps d'expliquer. Et si on prend du retard, on le rattrape vite, car le rythme de travail, c'est 13h - 16h, du lundi au vendredi, on peut donc facilement placer quelques heures le matin, mais comme il travaillent aussi pendant les vacances et ont des vacances quand je suis en congé. 
La chose la plus importante à mes yeux, c'est qu'ils sont plus ouverts, car il ne subissent pas un système d'éducation unique, ils ne sont pas soumis à une pensée unique, et ça c'est très important pour leur mode de pensée. Pour travailler, on pioche des ressources un peu partout sur internet et dans les librairies et même parfois de l'éducation nationale; ça permet de balayer un peu tout ce qui se fait en éducation alternative.

Le problème, c'est qu'en décembre dernier a été déposé un projet de loi visant à interdire l'instruction en famille, et la limiter juste à la situation de handicap.
Ça veut dire que des milliers d'enfants vont devoir retourner à l'école qui n'est pas adaptée, d'autant plus après avoir goûter à l'instruction en famille.
Mais surtout, avec cette mesure, on veut interdire l'ouverture sur le monde extérieur et inculquer une pensée unique.

Ça ressemble beaucoup à une dictature, dictature, d'autant plus, qu'en interdisant l'instruction en famille, ils vont à l'encontre de la convention européenne des droits de l'homme:

"Nul ne peut se voir refuser le droit à l'instruction. L'État, dans l'exercice des fonctions qu'il assumera dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement, respectera le droit des parents d'assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques."


J'espère ne pas avoir été trop long, mais une dernière chose, si vous souhaitez défendre l'instruction en famille, vous pouvez signer cette pétition.

http://www.avaaz.org/fr/petition/SENAT_Lannulation_de_la_proposition_de_loi_visant_a_limiter_le_droit_de_lief/?cmAoidb

Le problème de l'éducation à la maison est : jusqu'à quel niveau les parents peuvent ils enseigner ?
Certes, dans certaines disciplines, un professeur est emmené à étudier certaines choses juste avant de faire des cours là dessus à des élèves. Néanmoins, (et même si c'est de moins en moins le cas), un professeur enseigne plus ou moins dans sa spécialité.

Si donc des parents se substituent à une série de professeurs, chacun "spécialiste" d'un domaine, ils devront avoir un niveau de connaissance et de compréhension suffisant pour englober les différents domaines d'enseignement auxquels l'enfant puis l'adolescent peut espérer être formé.

Que l'éducation à la maison marche pour l'école primaire et le collège, je n'en doute pas, mais il arrivera un moment où certaines études seront trop spécialisées par rapport au niveau de maîtrise des parents. N'oublions pas que si un ingénieur ou un chercheur peut être un spécialiste de très haut niveau dans un domaine précis, il ne dispose pas pour autant de la connaissance universelle sur tout le reste. Et tous les parents n'ont pas ce niveau d'étude.

Donc, tôt ou tard, l'enfant/adolescent qui ne fait pas d'études trop courtes devra rejoindre un système d'enseignement classique.

Je reviens sur 2 phrases de ton texte :
"Pour travailler, on pioche des ressources un peu partout sur internet et dans les librairies et même parfois de l'éducation nationale".
Dans les enseignements "sciences et technologies de l'industrie et du développement durable" qui remplacent les anciennes filières technologiques du baccalauréat depuis 2011, internet est utilisé est plus des documentations constructeur pour étudier le fonctionnement des appareils. Rien de spécialement différent donc si des parents formateurs ont aussi recours à internet.



Mais à la fin de ton texte, il y a un morceau de phrase soulignée alors que ce qui est juste après peut donner lieu à pas mal d'abus :
... respectera le droit des parents d'assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques."

Dans les années 70, il y a eu une émission des dossier de l'écran qui avait indigné de nombreuses personnes car elle abordait le sujet des témoins de jéhovah qui peuvent refuser une transfusion de sang à leur enfant.

Beaucoup plus banalisée, elle touche de centaines de millions ou des milliards d'enfants dans le monde, il y a la circoncision. Beaucoup considèrent ça comme un acte banal comme couper des ongles ou des cheveux. Mais en se renseignant (sachant que dans ce domaine sensible au niveau idéologique, on trouve tout et son contraire sur internet), on peut apprendre que la circoncision insensibilise le gland, ce qui ne sera pas sans effet ou niveau ressenti sexuel.
Récemment, le conseil de l'europe a condamné la circoncision rituelle au nom des droits de l'enfant :

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/961125-le-conseil-de-l-europe-condamne-la-circoncision-rituelle-le-droit-des-enfants-avant-tout.html

Toutefois, cette prise de position déplaît fortement aux institutionnels juifs qui font pression sur les pays pour qu'il n'appliquent pas cette résolution.

Pour ma part, ma position est claire : sauf urgence médicale, aucun adulte ne devrait toucher au pénis d'un enfant de moins de 16 ans, et ensuite, c'est à lui de décider ce qu'il fait de telle ou telle partie de son corps.

Et donc au "conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques" des parents, on peut opposer ceci :
Quant à l’argument des signataires affirmant que ce serait "nier le rôle incontournable des parents dans l’éducation des enfants", il fait semblant d’ignorer là aussi le droit international. Celui-ci est clair : l’enfant a droit "à la liberté de pensée, de conscience et de religion" (article 14), les parents ayant "le droit et le devoir de guider celui-ci dans l’exercice de ce droit d’une manière qui corresponde au développement de ses capacités".

Je ne doute pas que ceux qui pratiquent l'éducation à la maison sur 1973 le fassent dans cet esprit. Mais il pourrait y en avoir beaucoup plus qui éduquent leurs enfant pour qu'ils soient circoncis comme leur père et qui pensent pareil que leur parents. En ce sens, l'école républicaine risque d'entraîner moins d'excès que certains parents.

L'école étant obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans, le problème ne se pose que très peu pour le lycée. 
Dans mon post, je parle d'enfants de primaire et collège, qui risquent de se retrouver dans ces institutions à cause de gens qui ont des intérêts quelque part. Il doit y avoir des lobbies derrière tout ça, je ne sais pas trop lesquels, mais quelqu'un y trouve son intérêt.

Pour ce qui est des convictions philosophiques ou religieuses, j'imagine mal une dérive sectaire. Tout d'abord, l'instruction en famille n'est pratiqué qu'en famille. Il est proscrit qu'une personne fasse des cours à plusieurs élèves qui ne soient pas de la même famille (je ne sais pas où s'arrête le degré de parenté, mais pour moi, c'est la fratrie. De plus, tous les ans, nous avons un contrôle du maire et un de l'inspecteur d'académie.

Je trouve important le respect philosophique ou religieux.
Perso, nous sommes végétariens, et en lisant les manuels scolaires, on apprend que la viande est indispensable et très bonne pour la santé; on leur dit aussi que les animaux sont abattus dans le plus grand respect, sans souffrances. On sait pertinemment, des études et des reportages le prouvent, toutes ces affirmations sont fausses. C'est au programme, on va en parler, mais pas en tenant un discours politico-économique qui se fout de notre santé et de la condition animale.

Sparte, la Russie soviétique, l'Allemagne nazie ont été des périodes de l'histoire où l'Etat a dénié aux parents la responsabilité de l'éducation des enfants.
Quelquefois, ce qui passe aujourd'hui avec l'obligation d'enseigner aux enfants certaines théories ou d'appréhender le monde que sous l'angle d'une seule vision, d'une seule vérité, celle du pouvoir en place, me fait penser à la mise en place d'une sorte de dictature...
Je comprends que cela inquiète ou puisse même faire peur...

Dans le même ordre d'idées...
Quelqu'un peut-il confirmer, ou infirmer, l'info qui se trouve en bout de lien ?
( parents en taule pour quarante jours pour avoir refusé les cours d'initiation aux perversions sexuelles, dits cours d'ÉDUCATION sexuelle ? )

http://french.ruvr.ru/2014_01_22/Allemagne-prison-pour-parents-refusant-les-cours-sur-le-gender-2711/

Si c'est vrai, on peut désormais clairement parler de FASCISME rouge-vert...

Et j'en profite pour rappeler un aphorisme anglo-saxon qui eut du succès début des années quatre-vingt:

"We don't need no education
We don't need no thought control"

Et un livre d'Ivan Illich:
"Pour une société sans écoles"  
Où il pose le constat sans appel que le système éducatif produit principalement de l'ignorance, de la servilité, et une personnalité adaptée aux exigences du Marché.

En fait, tout cela est assez réjouissant...
Grâce au délire sociétal des sois-disant élites au pouvoir, une partie importante du bon peuple a brusquement pris conscience du rôle véritable de l'école dans le système capitaliste...
Alors que jusqu'ici, sans doute, ils prenaient l'enseignement obligatoire, au pire, pour un moindre mal, au mieux, pour un type de garderie relativement gratuite...
( Rares sont encore les familles où seul le père est obligé de travailler...)
Et voilà que, d'un coup d'un seul ( comme aurait dit Cavanna...), on se rend compte que l'école a pour but d'enseigner des COMPORTEMENTS corrects.
Jusqu'ici il n'y avait que quelques marginaux dans notre genre qui s'en rendaient compte...
Franchement, je crains pour l'avenir professionnel de ce bon M. Hollande...
Déjà qu'il a fallu le mettre en catastrophe à la tête de ce remuant pays qu'est la France ( DSK étant grillé ) en souhaitant qu'il fasse au moins à peu près l'affaire...
Nul doute que ses employeurs ( ils sont bien connus, n'allez pas chercher du côté des complots habituels...les société secrètes ont pignon sur rue, de nos jours...) doivent être un rien contrariés...

Le DRH de François Hollande :

La démocratie, ça ne s'améliore pas

On sent vraiment qu'il y a en ce moment un pilonnage des esprits comme jamais je n'en ai connu. Avec mensonges, manipulations, changements du sens des mots, disqualification permanente de toute tentative d'opposition et insultes ("réactionnaires, racistes..."), propagande éhontée digne d'un état totalitaire, slogans tenant lieu de pensée répétés en boucle...
Un certain monde serait aux abois ?

Comme le dit Ardwenn, culpabilisation systématique de ceux qui n'ont pas le "comportement conforme". Déjà dire ou mieux, laisser supposer qu'il doit y avoir un comportement adapté, conforme, n'est guère rassurant quant à la société qui se profile, qu'on nous fabrique...

Cela serait plus clair si tu donnais des exemples de "manipulations, mensonges etc..."

pour ma part, je crois qu'il y a vraiment actuellement une tentative réactionnaire de "reprise en main", notamment avec ce qui se passe en Espagne sur le droit des femmes et le droit à l'avortement...

Pour autant, je ne me reconnais pas dans le combat de certaines "féministes" d'aujourd'hui qui sont plus dans une optique purement anti-masculine radicale et stérile plutôt que dans la construction de l'harmonie du "vivre ensemble" ...

La Gauche française est en train d'établir un "cordon sanitaire" autour du peuple.
Le Peuple ( nom auquel il est déjà interdit de mettre une majuscule, c'est de l'"idéalisme" ) est réactionnaire, borné, intégriste, alcoolique, homophobe, et, en définitive, fasciste.
C'est une de vos porteurs de Vérité qui le dit: "le fascisme est l'idéologie naturelle du peuple français"..( BHL – la citation n'est peut-être pas juste au mot prêt, mais je fais partie de cette génération réactionnaire qui privilégiait l'esprit à la lettre )
Affirmer que l'enracinement est important, c'est "réactionnaire"... N'est ce pas Sénèque qui disait que la différence entre l'homme libre et l'esclave, c'est que ce dernier n'a pas de racines...?
Et le gouvernement français veut "arracher l'enfant à ses déterminismes" via l'école...
Vaste programme. Et adaptation forcée à la mutation en cours du capitalisme.
Tentative "réactionnaire" de reprise en main ? J'en doute.
Manœuvre, certainement...
Les manipulation se passent à un tout autre niveau.
Les tentatives géopolitiques de déstabilisation aussi.
N'oublions pas que la France doit être punie à la fois pour son opposition aux guerres impériales – l'Iraq, en 2003 – et la résistance populaire à l'euro-américanisation de son mode de vie...
N'oublions pas que le mouvement des indignés est né en Espagne, et que toute tentative de division est bonne à prendre.
Et qu'il est facile de faire passer ceux qui s'opposent au remplacement de la contraception par l'avortement systématique pour les Nouveaux Nazis dont on espère tant l'émergence.
Et qu'un petit coup de pouce en ce sens est toujours bon à prendre...

Belle et bonne analyse !