Nous sommes Charlie

Cabu, Wolinski, notre jeunesse disparaît...

Trop triste..

C'est affreux ce qui s'est passé

Comment avons nous pu laisser notre société dériver vers un tel niveau de violence ?

Durga a écrit:Comment avons nous pu laisser notre société dériver vers un tel niveau de violence ?

Avant que le débat ne dérive (lui aussi) sur les racines de l'Europe, c'était le sens de mon intervention sur les djihadistes français...

Et les appels aux "valeurs républicaines" plutôt qu'aux valeurs humaines ne me disent rien de bon pour l'avenir

Wolinski a su parfaitement résumer les aspirations de notre génération qui ne rêvait qu'au bonheur !

On parle moins de Philippe Honoré dessinateur talentueux, victime lui-aussi de la tuerie barbare à Charlie-Hebdo. J'aimais beaucoup ses beaux dessins qui ressemblaient à des gravures sur bois...

Allez vous répondre aux appels aux rassemblements ? Moi, j'irai ce week-end

Ça y est, la grande manipulation et son cirque médiatique est en route !

Bonjour,

Comme beaucoup d'entre vous, je suis abasourdi, révolté, en deuil depuis mercredi midi... Et dévasté par l'actualité immédiate, notamment la prise d'otages en cours dans un supermarché porte de Vincennes.

Malheureusement, je ne crois pas à la manipulation, cela me ferait explicitement adhérer à la théorie du complot ou autres âneries... Et je ne peux pas me le permettre, ce serait un déni d'intelligence.

Je suis Charlie. Bon courage à tous, vive la Liberté.

Je ne parle pas d'un éventuel complot mais de l'exploitation des événements à laquelle on va avoir droit et cet unanimisme tout orwellien auquel on n'échappera pas du genre "je suis Charlie"

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/09/l-emergence-d-un-funeste-business-je-suis-charlie-sur-le-web_4552164_3224.html

Pour répondre à Anaïs : non, je n'y participerais pas ! Moi, je ne suis pas Charlie ! J'admirais trop Cabu et Wolinski et ce qu'ils représentaient pour leur manquer ainsi de respect !

Mimi, je ne te comprends vraiment pas !

Au passage, je me suis demandé, si le verbe de la phrase je suis Charlie est le verbe être ou le verbe suivre.

De plus en plus, ça devient le verbe suivre, il me semble.

Anaïs a écrit:Mimi, je ne te comprends vraiment pas !

Je n'aime pas quand les gouvernants utilisent, manipulent l'émotion legitime des foules, c'est tout !

Ce n'est pas l'esprit Charlie-Hebdo ça !!

C'est vrai que si Cabu voit tout ça d'où il est, ces flots indécents d'hommages, il doit se dire "c'est dur d'être aimé par des cons !"

Nous vomissons sur ceux qui se disent subitement être nos amis.
Willem, dessinateur à Charlie-Hebdo

Cabu, Wolinski, Charb, Tignous , que peuvent bien penser eux-mêmes ces quatre-là, où ils sont désormais, de ces démonstrations pour la plupart hypocrites, intéressées… ou contraire à tous leurs engagements passés ?
Que pensent-ils de ces trois jours de deuil national en leur honneur dans une Nation française qu’ils n’ont eu de cesse de singer ?
Que pensent-ils de ces Marseillaises qu’ils ont tant moquées, entonnées en leur mémoire dans tout le pays ?

Communication avec l'au-delà :



Professeur Choron, que pensez-vous de ceux qui rendent hommage à Charlie ?
_Qu'ils crèvent !

Interview de Luz, dessinateur rescapé de l'attentat contre Charlie-Hebdo dans "Les Inrocks" :

« Cet unanimisme est utile à Hollande pour ressouder la nation. Il est utile à Marine Le Pen pour demander la peine de mort », note Luz. « A la différence des anglo-saxons ou de Plantu, Charlie se bat contre le symbolisme. Les colombes de la paix et autres métaphores du monde en guerre, ce n’est pas notre truc », explique-t-il. « On est un journal, on l’achète, on l’ouvre et on le referme. Si des gens postent nos dessins sur Internet, si des médias mettent en avant certains dessins, c’est leur responsabilité. Pas la nôtre », poursuit le caricaturiste.

« Ils auraient conchié ce genre d’attitude »
« Je n’étais pas à la manifestation spontanée du 7 janvier. Des gens ont chanté la Marseillaise. On parle de la mémoire de Charb, Tignous, Cabu, Honoré, Wolinski : ils auraient conchié ce genre d’attitude ».

Selon lui, « Charlie est la somme de personnes très différentes les unes des autres qui font des petits dessins. La nature du dessin changeait en fonction de la patte de son dessinateur, de son style, de son passé politique pour les uns, ou artistique pour les autres ».

« Mais cette humilité et cette diversité de regards n’existent plus. Chaque dessin est vu comme s’il était fait par chacun d’entre nous. Au final, la charge symbolique actuelle est tout ce contre quoi Charlie a toujours travaillé : détruire les symboles, faire tomber les tabous, mettre à plat les fantasmes », estime-t-il.