Woodstock
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Woodstock
zazoue, je voulais te poster des vidéos de Woodstock mais je ne peux pas encore poster des liens parait-il !
Hippy73- Messages : 349
Date d'inscription : 19/08/2011
Localisation : Savoie
Re: Woodstock
Hippy73 a écrit:zazoue, je voulais te poster des vidéos de Woodstock mais je ne peux pas encore poster des liens parait-il !
Je sais que c'est agaçant, mais à priori on ne peut résoudre ce problème de "quarantaine". Tu devrais pouvoir librement poster des liens dès samedi. Si le problème persiste au delà, contacte moi
Démythifier
Un article très critique sur ce qu'a été vraiment Woodstock :
LES 40 ANS DE WOODSTOCK
Un festival en toc ?
Julien Demets pour Evene.fr - Février 2009
Les Eurockéennes de Belfort n'ont qu'à bien se tenir. Dans l'imaginaire collectif, Woodstock occupe une place quasi mythologique : il symbolise les années 1960, le mouvement hippie, les filles qui se promènent nues... Hélas, la réalité n'est pas aussi belle que le fantasme.
Heureusement que les hippies n'avaient pas été prévenus du réchauffement de la planète, auquel cas ils seraient restés chez eux. La tenue du Woodstock Music and Art Festival, du 15 au 17 août 1969, a en effet provoqué un embouteillage monstre : presque 500.000 festivaliers convergeant vers Woodstock, une ville près de New York qui servait de repère au milieu folk, dans des véhicules ne disposant même pas de pot catalytique (celui-ci sera introduit en 1988). Pire, Woodstock n'a même pas lieu à Woodstock mais à Bethel, une petite bourgade de 4.000 habitants située quelques kilomètres plus loin et dont le nom faisait trop champêtre pour que les organisateurs, le vice-président du label Capitol et quelques businessmen hippies (!), acceptent de le conserver. Décidément, ce festival cache beaucoup de choses…
Le début du marketing hippie
Bethel se situe exactement à 4.058 kilomètres de San Francisco. Ce n'est pas anodin. "Frisco" est le berceau de la contre-culture américaine, la capitale de hippie-land. Et c'est en Californie, à Monterey plus précisément, qu'avait eu lieu du 16 au 18 juin 1967 le premier grand festival beatnik. L'objectif de Woodstock consistait davantage à rassembler la jeunesse aisée des environs de New York, séduite par la mode hippie plus que par son contenu revendicatif. Dans le film 'Woodstock', réalisé à partir d'images tournées par Michael Wadleigh pendant le festival, on voit les immenses files d'attente formées par les spectateurs souhaitant appeler leurs parents pour les rassurer. Pas très rock'n'roll… Preuve de la vocation en partie mercantile du festival, son entrée était payante, au moins jusqu'à ce que les organisateurs ne se résolvent à enlever les barrières de filtrage devant l'afflux ingérable de spectateurs. On imagine la tête des 100.000 premiers arrivés qui, eux, avaient dû débourser 18 dollars… Dans un même souci de "communion universelle", les artistes les plus cotés ont perçu pour leur prestation un cachet substantiel : 18.000 dollars pour Jimi Hendrix. Alors qu'à Monterey, chaque tête d'affiche était venue gratuitement, à Woodstock, les nobles préceptes hippies sur le matérialisme ennemi ont déjà du plomb dans l'aile. Il ne s'agit pas d'enfermer le mouvement dans une lecture idéologique radicale ; on peut simplement déplorer que Woodstock fasse systématiquement référence dès qu'on évoque ce mouvement, alors qu'il n'en est que la version officielle et grand public, vidée de sa teneur contre-culturelle et annonciatrice de l'engagement creux des babas cool des années 1970 : le slogan "peace and love" paraîtra bien stérile en pleine crise économique...
Un demi-échec artistique
Du vendredi 15 au lundi 17 août 1969, plus de trente groupes se sont succédé sur la scène de Bethel. Parmi eux, The Jefferson Airplane, Sly & the Family Stone, Crosby, Stills & Nash, The Who, The Grateful Dead, Johnny Winter... Bref, un programme de rêve. Mais le documentaire de Michael Wadleigh témoigne des quelques ratés du concert. Ou plutôt, justement, il nous les épargne : Janis Joplin avait tout simplement refusé que sa prestation, en compagnie du Kozmic Blues Band, figure au montage final, tant elle la trouvait mauvaise ! Certes, c'est aussi à Woodstock que Jimi Hendrix interprétera sa mémorable version psychédélique de 'The Star-Spangled Banner', l'hymne américain. Mais pour avoir joué en dernier, le lundi au petit matin, il ne trouvera face à lui qu'un entassement de spectateurs assoupis dans la boue, le vomi et les vapeurs de LSD. De toute façon, le génial guitariste avait déjà réservé ses meilleurs "trucs" pour d'autres festivals : c'est sur la scène de Monterey, encore, qu'il avait brûlé sa guitare, pendant sa reprise du 'Wild Thing' des Troggs.
Joe Cocker ou Country Joe marqueront également le festival, le premier avec sa reprise théâtrale du 'With a Little Help from my Friends', qui fait passer l'originale des Beatles pour une comptine, le second en faisant épeler le mot "fuck" aux 400.000 personnes présentes : "Donnez-moi un F… Donnez-moi un U…" Pour le reste, Woodstock, ce sont surtout des stars en mauvaise forme, voire carrément défoncées (Tim Hardin devait ouvrir le festival mais son passage sera plusieurs fois repoussé, le temps qu'il "redescende"…), une poignée de seconds couteaux habillés en papier crépon et souriant mollement (The Incredible String Band, Sweetwater), et une démesure présageant tous les excès musicaux des années 1970 : il faut une sacrée résistance pour tenir jusqu'au bout du solo de Michael Shrieve, le batteur de Santana !
Un héritage aseptisé
En permettant pour la première fois de mesurer l'ampleur du mouvement de contestation américain, le festival de Monterey avait marqué une étape décisive dans le chamboulement culturel des sixties. Woodstock n'est que la queue de la comète : il a lieu deux ans plus tard, alors que les hippies sont désormais parfaitement identifiés. Il a donc surtout servi d'attraction médiatique, ce qui explique son impact supérieur à celui des autres grands festivals de l'époque. Mais de la même manière que les journaux télé s'emparent de chaque nouvelle mode pour en créer un archétype, l'institution a développé à travers Woodstock une version édulcorée du hippie, devenu une sorte de Jean-Pierre Darroussin éternel, troubadour lunaire et inoffensif, amour et pattes d'eph', un peu niais mais tellement attachant. Une image de gentil baba cool aujourd'hui utilisée dans des pubs pour des supermarchés. Une hérésie, quand on pense aux revendications des premiers beatniks : rejet des valeurs morales traditionnelles et de la société de consommation.
Preuve que le nom "Woodstock" n'est plus qu'un argument commercial, un nouveau Woodstock a été mis sur pied, en juillet 1999. Il réunissait tous les groupes mainstream de l'époque, la plupart n'ayant pas grand-chose à voir avec une quelconque idée de contre-culture : Limp Bizkit, Korn, Alanis Morissette... Mais le festival a tourné à l'émeute : des bagarres ont éclaté, un pylône fut incendié et Tim Commerford, le bassiste de Rage Against The Machine, a failli être lynché après avoir brûlé un drapeau américain. Enfin, Woodstock a tenu ses promesses.
Source : http://www.evene.fr/musique/actualite/festival-woodstock-bethel-hippie-hendrix-1818.php
LES 40 ANS DE WOODSTOCK
Un festival en toc ?
Julien Demets pour Evene.fr - Février 2009
Les Eurockéennes de Belfort n'ont qu'à bien se tenir. Dans l'imaginaire collectif, Woodstock occupe une place quasi mythologique : il symbolise les années 1960, le mouvement hippie, les filles qui se promènent nues... Hélas, la réalité n'est pas aussi belle que le fantasme.
Heureusement que les hippies n'avaient pas été prévenus du réchauffement de la planète, auquel cas ils seraient restés chez eux. La tenue du Woodstock Music and Art Festival, du 15 au 17 août 1969, a en effet provoqué un embouteillage monstre : presque 500.000 festivaliers convergeant vers Woodstock, une ville près de New York qui servait de repère au milieu folk, dans des véhicules ne disposant même pas de pot catalytique (celui-ci sera introduit en 1988). Pire, Woodstock n'a même pas lieu à Woodstock mais à Bethel, une petite bourgade de 4.000 habitants située quelques kilomètres plus loin et dont le nom faisait trop champêtre pour que les organisateurs, le vice-président du label Capitol et quelques businessmen hippies (!), acceptent de le conserver. Décidément, ce festival cache beaucoup de choses…
Le début du marketing hippie
Bethel se situe exactement à 4.058 kilomètres de San Francisco. Ce n'est pas anodin. "Frisco" est le berceau de la contre-culture américaine, la capitale de hippie-land. Et c'est en Californie, à Monterey plus précisément, qu'avait eu lieu du 16 au 18 juin 1967 le premier grand festival beatnik. L'objectif de Woodstock consistait davantage à rassembler la jeunesse aisée des environs de New York, séduite par la mode hippie plus que par son contenu revendicatif. Dans le film 'Woodstock', réalisé à partir d'images tournées par Michael Wadleigh pendant le festival, on voit les immenses files d'attente formées par les spectateurs souhaitant appeler leurs parents pour les rassurer. Pas très rock'n'roll… Preuve de la vocation en partie mercantile du festival, son entrée était payante, au moins jusqu'à ce que les organisateurs ne se résolvent à enlever les barrières de filtrage devant l'afflux ingérable de spectateurs. On imagine la tête des 100.000 premiers arrivés qui, eux, avaient dû débourser 18 dollars… Dans un même souci de "communion universelle", les artistes les plus cotés ont perçu pour leur prestation un cachet substantiel : 18.000 dollars pour Jimi Hendrix. Alors qu'à Monterey, chaque tête d'affiche était venue gratuitement, à Woodstock, les nobles préceptes hippies sur le matérialisme ennemi ont déjà du plomb dans l'aile. Il ne s'agit pas d'enfermer le mouvement dans une lecture idéologique radicale ; on peut simplement déplorer que Woodstock fasse systématiquement référence dès qu'on évoque ce mouvement, alors qu'il n'en est que la version officielle et grand public, vidée de sa teneur contre-culturelle et annonciatrice de l'engagement creux des babas cool des années 1970 : le slogan "peace and love" paraîtra bien stérile en pleine crise économique...
Un demi-échec artistique
Du vendredi 15 au lundi 17 août 1969, plus de trente groupes se sont succédé sur la scène de Bethel. Parmi eux, The Jefferson Airplane, Sly & the Family Stone, Crosby, Stills & Nash, The Who, The Grateful Dead, Johnny Winter... Bref, un programme de rêve. Mais le documentaire de Michael Wadleigh témoigne des quelques ratés du concert. Ou plutôt, justement, il nous les épargne : Janis Joplin avait tout simplement refusé que sa prestation, en compagnie du Kozmic Blues Band, figure au montage final, tant elle la trouvait mauvaise ! Certes, c'est aussi à Woodstock que Jimi Hendrix interprétera sa mémorable version psychédélique de 'The Star-Spangled Banner', l'hymne américain. Mais pour avoir joué en dernier, le lundi au petit matin, il ne trouvera face à lui qu'un entassement de spectateurs assoupis dans la boue, le vomi et les vapeurs de LSD. De toute façon, le génial guitariste avait déjà réservé ses meilleurs "trucs" pour d'autres festivals : c'est sur la scène de Monterey, encore, qu'il avait brûlé sa guitare, pendant sa reprise du 'Wild Thing' des Troggs.
Joe Cocker ou Country Joe marqueront également le festival, le premier avec sa reprise théâtrale du 'With a Little Help from my Friends', qui fait passer l'originale des Beatles pour une comptine, le second en faisant épeler le mot "fuck" aux 400.000 personnes présentes : "Donnez-moi un F… Donnez-moi un U…" Pour le reste, Woodstock, ce sont surtout des stars en mauvaise forme, voire carrément défoncées (Tim Hardin devait ouvrir le festival mais son passage sera plusieurs fois repoussé, le temps qu'il "redescende"…), une poignée de seconds couteaux habillés en papier crépon et souriant mollement (The Incredible String Band, Sweetwater), et une démesure présageant tous les excès musicaux des années 1970 : il faut une sacrée résistance pour tenir jusqu'au bout du solo de Michael Shrieve, le batteur de Santana !
Un héritage aseptisé
En permettant pour la première fois de mesurer l'ampleur du mouvement de contestation américain, le festival de Monterey avait marqué une étape décisive dans le chamboulement culturel des sixties. Woodstock n'est que la queue de la comète : il a lieu deux ans plus tard, alors que les hippies sont désormais parfaitement identifiés. Il a donc surtout servi d'attraction médiatique, ce qui explique son impact supérieur à celui des autres grands festivals de l'époque. Mais de la même manière que les journaux télé s'emparent de chaque nouvelle mode pour en créer un archétype, l'institution a développé à travers Woodstock une version édulcorée du hippie, devenu une sorte de Jean-Pierre Darroussin éternel, troubadour lunaire et inoffensif, amour et pattes d'eph', un peu niais mais tellement attachant. Une image de gentil baba cool aujourd'hui utilisée dans des pubs pour des supermarchés. Une hérésie, quand on pense aux revendications des premiers beatniks : rejet des valeurs morales traditionnelles et de la société de consommation.
Preuve que le nom "Woodstock" n'est plus qu'un argument commercial, un nouveau Woodstock a été mis sur pied, en juillet 1999. Il réunissait tous les groupes mainstream de l'époque, la plupart n'ayant pas grand-chose à voir avec une quelconque idée de contre-culture : Limp Bizkit, Korn, Alanis Morissette... Mais le festival a tourné à l'émeute : des bagarres ont éclaté, un pylône fut incendié et Tim Commerford, le bassiste de Rage Against The Machine, a failli être lynché après avoir brûlé un drapeau américain. Enfin, Woodstock a tenu ses promesses.
Source : http://www.evene.fr/musique/actualite/festival-woodstock-bethel-hippie-hendrix-1818.php
hipnik- Messages : 1554
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Woodstock
Voici le témoignage d'un participant à Woodstock en 69 :
Bruno Eliard est consultant pour les entreprises étrangères en Algérie. En 1969, il a 20 ans et passe ses vacances en Grande-Bretagne. Passionné de musique, il découvre dans la presse spécialisée anglo-saxonne des publicités et des articles qui annoncent un énorme événement sur la côte est des États-Unis : le "Woodstock Music and Art Festival"
J'avais déjà prévu d'aller passer des vacances aux États-Unis et j'ai immédiatement décidé d'aller à Woodstock. Je suis parti avec un ami à New York. Lui n'avait pas entendu parler de Woodstock et préférait aller aux chutes du Niagara. J'ai finalement réussi à le convaincre et, le vendredi matin, on grimpait ensemble dans un bus à Penn Central avec des dizaines de jeunes comme nous. Arrivés là-bas, la chance nous a souri car devant la foule immense, les organisateurs ont décidé de rendre le festival gratuit. Les grillages avaient été renversés en un rien de temps. Ça tombait bien parce qu'à l'époque j'étais complètement fauché et je n'aurais jamais eu suffisamment d'argent pour me payer l'entrée. Je crois que les organisateur ont eu peur d'être dépassés : ils ont fait appel à l'armée et on a vu une flotte d'hélicoptères arriver, comme dans Apocalypse Now, pour larguer des biscuits, du chocolat et de l'eau potable.
Tous les groupes importants de l'époque, ou presque, étaient présents. Dans l'ensemble, la musique était formidable et le son incroyable, pour un concert en plein air. Neil Young, Richie Haven, Santana, Janis Jopplin : tous les groupes que j'écoutais était là. Par contre, dès la première journée, il a commencé à pleuvoir et ça n'a pas arrêté pendant trois jours. On pataugeait dans la boue. Les gens essayaient de se protéger sous des bâches de plastique, mais globalement, on était trempés du soir au matin. On avait sympathisé avec des gars du Connecticut, et on dormait sous leur Volkswagen, mais sans trop fermer l'œil de la nuit à cause de l'humidité et du bruit des concerts. Après plus de quinze heures de musique par jour, c'était vraiment dur.
Ce qui m'a frappé également, c'était l'odeur de la marijuana. Tout le monde fumait de l'herbe. Et puis les annonces répétées au micro sur la mauvaise qualité de l'acide (LSD) qui était vendu et qui entraînait de nombreux "bad trips". Par contre, je ne dirais pas que Woodstock était un festival hippie. L'idée du festival c'était bien sûr, "love, peace and music", mais c'était avant tout un événement festif. Quatre cent mille ou cinq cent mille jeunes réunis ensemble pour le plaisir d'écouter de la bonne musique. Pour moi, il n'y avait aucune connotation politique. Je ne dirais pas que c'était un festival contestataire. Je n'ai pas vu tous ces jeunes en train de refaire le monde dont on a parlé par la suite.
Après trois jours dans la boue, sans dormir, je n'en pouvais plus. Le lundi, il n'y avait presque plus personne pour le concert de Jimi Hendrix. Les organisateurs nous ont proposé une centaine de dollars pour les aider à nettoyer les champs, mais ça devenait trop dur et on a décidé d'aller prendre le bus. A la station, on s'est assis, quelques minutes, et on s'est réveillés six heures plus tard. Trois ou quatre bus étaient déjà passés.
Propos reccueillis par Mael Inizan
(Le Monde 14 août 2009)
Bruno Eliard est consultant pour les entreprises étrangères en Algérie. En 1969, il a 20 ans et passe ses vacances en Grande-Bretagne. Passionné de musique, il découvre dans la presse spécialisée anglo-saxonne des publicités et des articles qui annoncent un énorme événement sur la côte est des États-Unis : le "Woodstock Music and Art Festival"
J'avais déjà prévu d'aller passer des vacances aux États-Unis et j'ai immédiatement décidé d'aller à Woodstock. Je suis parti avec un ami à New York. Lui n'avait pas entendu parler de Woodstock et préférait aller aux chutes du Niagara. J'ai finalement réussi à le convaincre et, le vendredi matin, on grimpait ensemble dans un bus à Penn Central avec des dizaines de jeunes comme nous. Arrivés là-bas, la chance nous a souri car devant la foule immense, les organisateurs ont décidé de rendre le festival gratuit. Les grillages avaient été renversés en un rien de temps. Ça tombait bien parce qu'à l'époque j'étais complètement fauché et je n'aurais jamais eu suffisamment d'argent pour me payer l'entrée. Je crois que les organisateur ont eu peur d'être dépassés : ils ont fait appel à l'armée et on a vu une flotte d'hélicoptères arriver, comme dans Apocalypse Now, pour larguer des biscuits, du chocolat et de l'eau potable.
Tous les groupes importants de l'époque, ou presque, étaient présents. Dans l'ensemble, la musique était formidable et le son incroyable, pour un concert en plein air. Neil Young, Richie Haven, Santana, Janis Jopplin : tous les groupes que j'écoutais était là. Par contre, dès la première journée, il a commencé à pleuvoir et ça n'a pas arrêté pendant trois jours. On pataugeait dans la boue. Les gens essayaient de se protéger sous des bâches de plastique, mais globalement, on était trempés du soir au matin. On avait sympathisé avec des gars du Connecticut, et on dormait sous leur Volkswagen, mais sans trop fermer l'œil de la nuit à cause de l'humidité et du bruit des concerts. Après plus de quinze heures de musique par jour, c'était vraiment dur.
Ce qui m'a frappé également, c'était l'odeur de la marijuana. Tout le monde fumait de l'herbe. Et puis les annonces répétées au micro sur la mauvaise qualité de l'acide (LSD) qui était vendu et qui entraînait de nombreux "bad trips". Par contre, je ne dirais pas que Woodstock était un festival hippie. L'idée du festival c'était bien sûr, "love, peace and music", mais c'était avant tout un événement festif. Quatre cent mille ou cinq cent mille jeunes réunis ensemble pour le plaisir d'écouter de la bonne musique. Pour moi, il n'y avait aucune connotation politique. Je ne dirais pas que c'était un festival contestataire. Je n'ai pas vu tous ces jeunes en train de refaire le monde dont on a parlé par la suite.
Après trois jours dans la boue, sans dormir, je n'en pouvais plus. Le lundi, il n'y avait presque plus personne pour le concert de Jimi Hendrix. Les organisateurs nous ont proposé une centaine de dollars pour les aider à nettoyer les champs, mais ça devenait trop dur et on a décidé d'aller prendre le bus. A la station, on s'est assis, quelques minutes, et on s'est réveillés six heures plus tard. Trois ou quatre bus étaient déjà passés.
Propos reccueillis par Mael Inizan
(Le Monde 14 août 2009)
Woodstock en Beauce
L'un des plus grands festivals de musique au Canada s'appelle "Woodstock en Beauce". ( Des petits malins ont cru qu'il s'agissait de notre Beauce !) L'édition 2011 a attiré 70 000 festivaliers ! Le prochain aura lieu du 27 juin au 1er juiller 2012 à Saint Ephrem de Beauce (Québec)
http://woodstockenbeauce.qc.ca/site/contact
http://woodstockenbeauce.qc.ca/site/contact
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: Woodstock
Il faut dire que si on ne te prévient pas tu risques de chercher longtemps Saint Ephrem de Beauce sur une carte de France !
Anaïs- Messages : 771
Date d'inscription : 09/08/2011
Age : 35
Localisation : Paris/Normandie
Re: Woodstock
En France, ce "village" s'appellerait plus volontiers Saint Ephrem en Beauce que Saint Ephrem de Beauce !
zazoue- Messages : 213
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 30
Localisation : Fontainebleau
Re: Woodstock
...qui est aussitôt repartie !
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Répliques de Woostock
Parmi les "répliques" annuelles de Woodstock, il y a certes "Woodstock en Beauce" au Québec, mais en Europe il y a aussi chaque année, depuis 1995, Przstaneck Woodstock en Pologne : http://www.en.wosp.org.pl/woodstock_festival/
Dernière édition par hippium le Dim 18 Mar 2012 - 10:54, édité 1 fois
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: Woodstock
Il existe également un festival annuel de "rock indépendant" le Coachella Festival, près de Palm Spring en Californie, qu'on appelle souvent le "Woodstock californien" !
http://www.coachella.com/
http://www.coachella.com/
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: Woodstock
En Australie, le plus grand rassemblement annuel de hippies est le Confest (Conference Festival), c'est très particulier : joie, convivialité, nudité et... bains de boue ! Il a lieu la semaine de Pâques.
http://www.dte.org.au/
http://www.confest.org/index.shtml
http://www.confesthippy.com/
http://www.dte.org.au/
http://www.confest.org/index.shtml
http://www.confesthippy.com/
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Confest Australia
http://lesbaroudeurs.wordpress.com/2012/03/20/confest-ou-leden-retrouve-le-temps-dun-festival/
http://www.flickriver.com/photos/laza45/4257665135/
http://batisseurs.utopies.free.fr/festival-confest.html
http://www.flickriver.com/photos/laza45/4257665135/
http://batisseurs.utopies.free.fr/festival-confest.html
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Hippy Freak Tour
En 2010, le festival electro Astropolis avait pris le nom (et le thème) de "Hippy Freak Tour"
L'affiche avait fait parler d'elle !
L'édition 2012 aura lieu du 16 au 19 août. Moi, j'aime pas trop cette musique !
http://www.astropolis.org/
L'affiche avait fait parler d'elle !
L'édition 2012 aura lieu du 16 au 19 août. Moi, j'aime pas trop cette musique !
http://www.astropolis.org/
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Rêve de l'Aborigène
En revanche, l'éco-festival "Le Rêve de l'Aborigène" 2012 aura lieu du 20 au 23 juillet à Airvault (Deux-Sèvres), il est consacré au didgeridoo, à la guimbarde, à l'harmonium et à l'arc à bouche, tous instruments sympathiques et humains !
Pour l'hébergement : deux campings gratuits !
Prix : 1 jour = 20 euros, 2 jours =30 euros, les 3 jours = 40 euros. Réduction de 5 euros si réservation effectuée avant le 15 juillet !
Info sur le site web : http://www.lereve-de-laborigene.net/
Pour l'hébergement : deux campings gratuits !
Prix : 1 jour = 20 euros, 2 jours =30 euros, les 3 jours = 40 euros. Réduction de 5 euros si réservation effectuée avant le 15 juillet !
Info sur le site web : http://www.lereve-de-laborigene.net/
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Freak Valley Festival
Et le Freak Valley Festival aura lieu les 18 et 19 mai 2012 à Netphen-Deuz (Allemagne), le prix du billet pour les deux jours est de 38,50 euros
http://rockfreaks.de/festival/
http://rockfreaks.de/festival/
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Freak Valley Festival
Freak Valley Festival : au royaume des hippies !
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Grandpa Woodstock goes swimming
Un rassemblement qui a l'air sympa, mais où ???
zazoue- Messages : 213
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 30
Localisation : Fontainebleau
Re: Woodstock
ça fait envie !
Hippy73- Messages : 349
Date d'inscription : 19/08/2011
Localisation : Savoie
Wpostock Forever Festival
Cette année c'est le dixième anniversaire du Woodstock Forever Festival de Waffenrod (en Allemagne) du 16 au 19 août 2012.
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Hadra Trance Festival
Hadra Trance Festival, sous ce nom, du 30 août au 2 septembre 2012 à Lans-en-Vercors, il y aura un festival du bruit ! Youpi !
http://www.hadra.net/HTF2012/index.html
http://www.hadra.net/HTF2012/index.html
Dr_Natural- Messages : 1663
Date d'inscription : 02/08/2011
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