Le livre que vous venez de terminer
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Re: Le livre que vous venez de terminer
Non, son plus grand rôle c'est le Marquis de La Chesnaye dans La Règle du jeu
hipnik- Messages : 1554
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
Deux films de Renoir quand même !
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
A 2 €, ça doit pas être les bouquinistes des quais !
Il y raconte qu'il emmenait des gamines de 15 ans à l'hôtel ?
Il y raconte qu'il emmenait des gamines de 15 ans à l'hôtel ?
Dr_Natural- Messages : 1663
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
SEIZE ANS ! Il s'agit de Madeleine Lebeau qu'il a épousé. Elle avait seize ans, lui quarante et un !
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
Disons plutôt le livre que je viens de commencer "Sagesses sans frontières - Les plus grands sages et mystiques du monde", un épais livre de plus de 600 pages d'Alain Delaye aux éditions Almora sorti en octobre 2014.
Je suis happé dès le début du livre par la simplicité de l'exposé du sujet pourtant immense, c'est pourquoi alors que je n'en suis qu'à la cinquantième page je vous informe de ce livre (sachant aussi que beatnicks et hippies ne sont pas indifférents à la spiritualité).
Il faut dire que c'est en toute confiance que je donne cette information car je suis un habitué de cet auteur. De lui j'ai dans ma bibliothèque: " Zen l'essentiel" 1989, Editions Accarias l'Originel (épuisé! quelle chance j'ai de l'avoir ); "Sagesse du Bouddha Religion de Jésus" 2007, Editions Accarias l'Originel; "Sagesses concordantes, quatre maîtres pour notre temps: Etty Hillesum, Vimala Thakar, Prajnânpad, Krishnamurti" 2011, Editions Accarias l'Originel; "Jean de la Croix, sage, poète et mystique" 2013, Seuil Points Sagesses; "Krishnamurti le rebelle, sa vie, son message" 2015, Editions Accarias l'Originel.
Voici la quatrième de couverture du livre:
Alain Delaye nous propose une véritable somme de la spiritualité universelle à travers ses principaux courants : hindouisme, bouddhisme, judaïsme, christianisme, islam, auxquels il ajoute les sages et mystiques hors traditions comme Socrate, Spinoza, Krishnamurti ou Etty Hillesum.
Alain Delaye montre aussi qu'au-delà des différences d'expression, liées aux contextes culturels qui les ont vu naître, les expériences spirituelles se rapprochent par bien des aspects et nous parlent finalement du même mystère.
Un livre de référence pour tous ceux qui s'intéressent à la spiritualité et à la sagesse.
Et le site d'Alain Delaye:
http://famille.delaye.pagesperso-orange.fr/index.html
Je suis happé dès le début du livre par la simplicité de l'exposé du sujet pourtant immense, c'est pourquoi alors que je n'en suis qu'à la cinquantième page je vous informe de ce livre (sachant aussi que beatnicks et hippies ne sont pas indifférents à la spiritualité).
Il faut dire que c'est en toute confiance que je donne cette information car je suis un habitué de cet auteur. De lui j'ai dans ma bibliothèque: " Zen l'essentiel" 1989, Editions Accarias l'Originel (épuisé! quelle chance j'ai de l'avoir ); "Sagesse du Bouddha Religion de Jésus" 2007, Editions Accarias l'Originel; "Sagesses concordantes, quatre maîtres pour notre temps: Etty Hillesum, Vimala Thakar, Prajnânpad, Krishnamurti" 2011, Editions Accarias l'Originel; "Jean de la Croix, sage, poète et mystique" 2013, Seuil Points Sagesses; "Krishnamurti le rebelle, sa vie, son message" 2015, Editions Accarias l'Originel.
Voici la quatrième de couverture du livre:
Alain Delaye nous propose une véritable somme de la spiritualité universelle à travers ses principaux courants : hindouisme, bouddhisme, judaïsme, christianisme, islam, auxquels il ajoute les sages et mystiques hors traditions comme Socrate, Spinoza, Krishnamurti ou Etty Hillesum.
Alain Delaye montre aussi qu'au-delà des différences d'expression, liées aux contextes culturels qui les ont vu naître, les expériences spirituelles se rapprochent par bien des aspects et nous parlent finalement du même mystère.
Un livre de référence pour tous ceux qui s'intéressent à la spiritualité et à la sagesse.
Et le site d'Alain Delaye:
http://famille.delaye.pagesperso-orange.fr/index.html
Re: Le livre que vous venez de terminer
La Société des vagabonds, Harry Martinson, traduit du suédois par Denise et Pierre Naert, texte revu par Philippe Bouquet, Argone éditeur (2004)
Ce livre avait été recommandé par Jean-Luc : des petites saynettes de la vie des vagabonds, trimardeurs, sur les routes de Suède au XXe siècle. Par le prix Nobel de littérature 1974.
Y en a-t-il encore parmi vous qui pensent que les vagabonds prennent la route par désir de jouissance ? Ces hommes-là sont égarés. Et on leur reproche leur égarement. " À eux d'en tâter aussi ! dit-on. De sentir l'effet que ça fait de damer le macadam ou de tailler des pavés! Que ces canailles sachent ce que c'est que de faire bouillir l'asphalte et de se balader au soleil auprès de cette marmite infernale! " Ici les hommes font la grève pour de bon. Ils ne la font pas pour des raisons d'ordre économique ou social. Non, ils refusent simplement les directives, ce goût de la torture qui est inséparable de l'obligation de travailler. Ce que nous appelons paresse est de leur part une grève purement physiologique dirigée contre le travail obligatoire conçu comme un tourment, contre une hypocrisie qui s'est donné le nom d'" honneur du travail ". Les hommes qui sont couchés là sont paresseux, déprimés et égarés. Mais ce sont des hommes. Et ils ne sont pas paresseux, déprimés et égarés parce que c'est amusant de l'être. Ils sont vagabonds par malaise. Et ils fuient ce malaise. Ils espèrent un miracle.
Ce livre avait été recommandé par Jean-Luc : des petites saynettes de la vie des vagabonds, trimardeurs, sur les routes de Suède au XXe siècle. Par le prix Nobel de littérature 1974.
Y en a-t-il encore parmi vous qui pensent que les vagabonds prennent la route par désir de jouissance ? Ces hommes-là sont égarés. Et on leur reproche leur égarement. " À eux d'en tâter aussi ! dit-on. De sentir l'effet que ça fait de damer le macadam ou de tailler des pavés! Que ces canailles sachent ce que c'est que de faire bouillir l'asphalte et de se balader au soleil auprès de cette marmite infernale! " Ici les hommes font la grève pour de bon. Ils ne la font pas pour des raisons d'ordre économique ou social. Non, ils refusent simplement les directives, ce goût de la torture qui est inséparable de l'obligation de travailler. Ce que nous appelons paresse est de leur part une grève purement physiologique dirigée contre le travail obligatoire conçu comme un tourment, contre une hypocrisie qui s'est donné le nom d'" honneur du travail ". Les hommes qui sont couchés là sont paresseux, déprimés et égarés. Mais ce sont des hommes. Et ils ne sont pas paresseux, déprimés et égarés parce que c'est amusant de l'être. Ils sont vagabonds par malaise. Et ils fuient ce malaise. Ils espèrent un miracle.
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
Harry Martinson est peu édité en français, même après le Nobel. Pourtant, le peu que j'aie pu lire ça et là semble révéler un écrivain très intéressant, très important. Écrivain des vagabonds, de ceux qui vont à pied, il a publié en 1960 un livre contre la voiture, symbole du progrès qui broie l'homme et de la société de consommation.
Un détail étrange dans sa biographie sur Wikipedia : il est mort en 1978 des suites de blessures qu'il s'est infligées lors d'une tentative de suicide avec une paire de ciseaux... (???)
Un détail étrange dans sa biographie sur Wikipedia : il est mort en 1978 des suites de blessures qu'il s'est infligées lors d'une tentative de suicide avec une paire de ciseaux... (???)
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
J'aime de plus en plus les livres de Fabrice Hadjadj (j'ai déjà lu de lui: Le Paradis à la porte : Essai sur une joie qui dérange et La Profondeur des sexes : Pour une mystique de la chair)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrice_Hadjadj
Je viens de terminer celui-ci
La foi des démons ou l’athéisme dépassé
Longtemps, on l’a cru réservé aux grands mystiques. Mais le « combat spirituel », à savoir la résistance face aux forces du mal, connaît aujourd’hui une forte réhabilitation. En témoigne le succès du livre de Fabrice Hadjadj, la Foi des démons ou l’athéisme dépassé, qui vient d’être couronné par le prix de littérature religieuse. L’auteur y démontre que le diable œuvre surtout sous l’apparence du bien. Le défi consiste donc à repérer ses ruses... Suivons Fabrice Hadjadj à partir de sept affirmations chocs résumant les différentes thèses sur Satan que le philosophe théologien expose dans son ouvrage.
1 Il connaît Dieu !
Fabrice Hadjadj relève que, dans les Évangiles, les démons disent la vérité sur Dieu. Face à Jésus, tel esprit impur l’invective ainsi : « Je sais qui tu es : le saint de Dieu. » Le diable adhère au Credo avec son esprit mais pas avec son cœur. Fabrice Hadjadj a recours à une image : dans l’orchestre, Satan connaît par cœur la partition, mais refuse de la jouer. En ce qui nous concerne, avoir la foi ne protège pas du Malin. Hadjadj voit le diable à l’œuvre moins chez ceux qui font profession d’athéisme qu’au sein des « chrétiens » sûrs de détenir la vérité. Le nec plus ultra de la possession diabolique est l’hypermilitance traditionaliste ou progressiste, « qui consiste à se sentir meilleur tout en pouvant se poser en minorité persécutée ».
Le remède. Demander à Dieu de nous inciter à nous méfier de nous-mêmes, dès que l’on pense détenir la vérité, surtout en matière religieuse.
2 Il veut la sainteté à la force du poignet
Le défi du diable est aussi, selon Hadjadj, de nous faire « croire que l’on peut sauver l’homme sans la grâce », de nous persuader que nous devons être des saints par nous-mêmes, selon la seule idée que nous nous faisons de notre sainteté, et sans que nous ayons à consentir au fait que nous sommes irrémédiablement pécheurs.
Le remède. Redire à Dieu, tous les matins et tous les soirs, que nous avons besoin de sa miséricorde. Ceci n’a rien à avoir avec une complaisance morbide. « Être humble n’est pas se rabaisser, c’est se laisser relever par Dieu. »
3 Il est à l’aise dans le spirituel
Selon l’idée reçue, Dieu est spirituel, alors que le diable est matérialiste et nous tente par la chère et la chair. Hadjadj renverse tout : « Le vrai problème est le suivant : Satan est très spirituel. Sa nature même est d’un esprit pur. La spiritualité, c’est son truc. » Hadjadj subvertit la traditionnelle opposition entre la chair et l’esprit : Satan ne peut pas accepter l’option radicale de Dieu en faveur du charnel. Il ne peut pardonner au Tout-Puissant d’avoir quitté le Ciel pour partager l’humble condition humaine jusqu’à la mort sur la Croix. Du coup, il « se frotte les ailes » lorsque les chrétiens, résistant au péché matérialiste, tombent dans l’orgueil spirituel à travers la fuite dans un spiritualisme exacerbé.
Le remède. Davantage s’inquiéter de son orgueil caché que se focaliser sur son matérialisme incorrigible.
4 Il désire notre bonheur par notre autonomie
« Manager de la suffisance et père de l’utopie », d’après la formule de Fabrice Hadjadj, Satan n’a pas d’autre but que de nous persuader que nous sommes capables d’être heureux uniquement par nous-mêmes. « L’essence du péché démoniaque est de faire le bien par ses propres forces, de planifier un bonheur sans surprise. » Le diable pervertit même ce qu’il peut y avoir de plus généreux, le don de soi, si l’on va « jusqu’à vouloir donner sans avoir reçu, jusqu’à parler sans avoir écouté, à partir de ce qui ne viendrait que de soi seul ».
Le remède. S’abandonner dans la confiance à Dieu pour recevoir tout de lui, renoncer à tout assumer par ses propres forces. Ce qui implique aussi d’accepter de demander de l’aide, de renoncer à tout contrôler.
5 Il souhaite que nous comprenions Dieu
Hadjadj rappelle que le but du démon est de nous maintenir dans « une foi sans nuit, car à la mesure de nos propres clartés ». Or, Dieu, lui, au contraire, « ne veut pas imposer un savoir si éclatant qu’il nous captiverait comme des papillons sur l’ampoule ». Il faut donc accepter que Dieu se cache, et consentir à une certaine obscurité de son action en nous (lire pages 99 et suivantes, les plus belles du livre).
Le remède. « Éviter l’introspection vaine et s’en remettre à l’inscrutable miséricorde. » Se refuser à comprendre comment et pourquoi Dieu agit nous invite aussi à ne pas nous inquiéter si nous nous sentons abandonnés par lui. Accepter que des collègues ou des proches aient reçu, de façon apparemment arbitraire, « plus » de grâces ou de talents que soi.
6 Il est partisan de la sincérité
Par tradition, le diable est dit le « père du mensonge ». Hadjadj souligne que le principe du mensonge diabolique est de se faire passer pour une vérité. Hadjadj dénonce « une sincérité absolue qui réfère ultimement la vérité à soi ». Or, la vérité se reçoit de Dieu. « C’est la vérité qui vient par bonté nous prendre, et non pas nous qui la prendrions par la force. Parce que cette vérité est celle de la rencontre et de la communion, non pas celle de la prouesse et de l’indépendance. »
Le remède. Dans la prière, demander à Dieu de nous faire échapper à l’image que nous avons construite de nous-mêmes et que nous prenons pour l’absolu. La même chose vaut en ce qui concerne les autres ou « l’institution » Église.
7 Il adore les principes et les valeurs
Hadjadj constate que nous nous sentons souvent plus prompts à vouloir venir en aide à des gens à l’autre bout de la planète qu’à supporter les défauts de notre conjoint ou de nos collègues. « Monsieur le spirituel (Satan) est favorable à la foi dès qu’elle est désincarnée et se fait le promoteur de la charité, tant qu’elle n’est que discours ou distance. » Selon Hadjadj, la vraie charité se concrétise dans le simple fait d’honorer nos devoirs auprès de nos familiers.
Le remède. Aimer son prochain de façon non virtuelle, mais à travers des gestes ou des actes concrets et quotidiens, qui impliquent le corps. Aimer les gens pour eux-mêmes et non pour ce qu’on voudrait qu’ils soient implique de vraiment prier le « Que TA volonté soit faite » du Notre Père. C’est-à-dire non pas la mienne.
Le prix 2010 de littérature religieuse
http://www.lavie.fr/hebdo/2010/3365/dejouer-les-7-ruses-du-diable-avec-fabrice-hadjadj-22-02-2010-3517_107.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrice_Hadjadj
Je viens de terminer celui-ci
La foi des démons ou l’athéisme dépassé
Longtemps, on l’a cru réservé aux grands mystiques. Mais le « combat spirituel », à savoir la résistance face aux forces du mal, connaît aujourd’hui une forte réhabilitation. En témoigne le succès du livre de Fabrice Hadjadj, la Foi des démons ou l’athéisme dépassé, qui vient d’être couronné par le prix de littérature religieuse. L’auteur y démontre que le diable œuvre surtout sous l’apparence du bien. Le défi consiste donc à repérer ses ruses... Suivons Fabrice Hadjadj à partir de sept affirmations chocs résumant les différentes thèses sur Satan que le philosophe théologien expose dans son ouvrage.
1 Il connaît Dieu !
Fabrice Hadjadj relève que, dans les Évangiles, les démons disent la vérité sur Dieu. Face à Jésus, tel esprit impur l’invective ainsi : « Je sais qui tu es : le saint de Dieu. » Le diable adhère au Credo avec son esprit mais pas avec son cœur. Fabrice Hadjadj a recours à une image : dans l’orchestre, Satan connaît par cœur la partition, mais refuse de la jouer. En ce qui nous concerne, avoir la foi ne protège pas du Malin. Hadjadj voit le diable à l’œuvre moins chez ceux qui font profession d’athéisme qu’au sein des « chrétiens » sûrs de détenir la vérité. Le nec plus ultra de la possession diabolique est l’hypermilitance traditionaliste ou progressiste, « qui consiste à se sentir meilleur tout en pouvant se poser en minorité persécutée ».
Le remède. Demander à Dieu de nous inciter à nous méfier de nous-mêmes, dès que l’on pense détenir la vérité, surtout en matière religieuse.
2 Il veut la sainteté à la force du poignet
Le défi du diable est aussi, selon Hadjadj, de nous faire « croire que l’on peut sauver l’homme sans la grâce », de nous persuader que nous devons être des saints par nous-mêmes, selon la seule idée que nous nous faisons de notre sainteté, et sans que nous ayons à consentir au fait que nous sommes irrémédiablement pécheurs.
Le remède. Redire à Dieu, tous les matins et tous les soirs, que nous avons besoin de sa miséricorde. Ceci n’a rien à avoir avec une complaisance morbide. « Être humble n’est pas se rabaisser, c’est se laisser relever par Dieu. »
3 Il est à l’aise dans le spirituel
Selon l’idée reçue, Dieu est spirituel, alors que le diable est matérialiste et nous tente par la chère et la chair. Hadjadj renverse tout : « Le vrai problème est le suivant : Satan est très spirituel. Sa nature même est d’un esprit pur. La spiritualité, c’est son truc. » Hadjadj subvertit la traditionnelle opposition entre la chair et l’esprit : Satan ne peut pas accepter l’option radicale de Dieu en faveur du charnel. Il ne peut pardonner au Tout-Puissant d’avoir quitté le Ciel pour partager l’humble condition humaine jusqu’à la mort sur la Croix. Du coup, il « se frotte les ailes » lorsque les chrétiens, résistant au péché matérialiste, tombent dans l’orgueil spirituel à travers la fuite dans un spiritualisme exacerbé.
Le remède. Davantage s’inquiéter de son orgueil caché que se focaliser sur son matérialisme incorrigible.
4 Il désire notre bonheur par notre autonomie
« Manager de la suffisance et père de l’utopie », d’après la formule de Fabrice Hadjadj, Satan n’a pas d’autre but que de nous persuader que nous sommes capables d’être heureux uniquement par nous-mêmes. « L’essence du péché démoniaque est de faire le bien par ses propres forces, de planifier un bonheur sans surprise. » Le diable pervertit même ce qu’il peut y avoir de plus généreux, le don de soi, si l’on va « jusqu’à vouloir donner sans avoir reçu, jusqu’à parler sans avoir écouté, à partir de ce qui ne viendrait que de soi seul ».
Le remède. S’abandonner dans la confiance à Dieu pour recevoir tout de lui, renoncer à tout assumer par ses propres forces. Ce qui implique aussi d’accepter de demander de l’aide, de renoncer à tout contrôler.
5 Il souhaite que nous comprenions Dieu
Hadjadj rappelle que le but du démon est de nous maintenir dans « une foi sans nuit, car à la mesure de nos propres clartés ». Or, Dieu, lui, au contraire, « ne veut pas imposer un savoir si éclatant qu’il nous captiverait comme des papillons sur l’ampoule ». Il faut donc accepter que Dieu se cache, et consentir à une certaine obscurité de son action en nous (lire pages 99 et suivantes, les plus belles du livre).
Le remède. « Éviter l’introspection vaine et s’en remettre à l’inscrutable miséricorde. » Se refuser à comprendre comment et pourquoi Dieu agit nous invite aussi à ne pas nous inquiéter si nous nous sentons abandonnés par lui. Accepter que des collègues ou des proches aient reçu, de façon apparemment arbitraire, « plus » de grâces ou de talents que soi.
6 Il est partisan de la sincérité
Par tradition, le diable est dit le « père du mensonge ». Hadjadj souligne que le principe du mensonge diabolique est de se faire passer pour une vérité. Hadjadj dénonce « une sincérité absolue qui réfère ultimement la vérité à soi ». Or, la vérité se reçoit de Dieu. « C’est la vérité qui vient par bonté nous prendre, et non pas nous qui la prendrions par la force. Parce que cette vérité est celle de la rencontre et de la communion, non pas celle de la prouesse et de l’indépendance. »
Le remède. Dans la prière, demander à Dieu de nous faire échapper à l’image que nous avons construite de nous-mêmes et que nous prenons pour l’absolu. La même chose vaut en ce qui concerne les autres ou « l’institution » Église.
7 Il adore les principes et les valeurs
Hadjadj constate que nous nous sentons souvent plus prompts à vouloir venir en aide à des gens à l’autre bout de la planète qu’à supporter les défauts de notre conjoint ou de nos collègues. « Monsieur le spirituel (Satan) est favorable à la foi dès qu’elle est désincarnée et se fait le promoteur de la charité, tant qu’elle n’est que discours ou distance. » Selon Hadjadj, la vraie charité se concrétise dans le simple fait d’honorer nos devoirs auprès de nos familiers.
Le remède. Aimer son prochain de façon non virtuelle, mais à travers des gestes ou des actes concrets et quotidiens, qui impliquent le corps. Aimer les gens pour eux-mêmes et non pour ce qu’on voudrait qu’ils soient implique de vraiment prier le « Que TA volonté soit faite » du Notre Père. C’est-à-dire non pas la mienne.
Le prix 2010 de littérature religieuse
http://www.lavie.fr/hebdo/2010/3365/dejouer-les-7-ruses-du-diable-avec-fabrice-hadjadj-22-02-2010-3517_107.php
Re: Le livre que vous venez de terminer
Merci Aldous, cela me donne vraiment envie de le découvrir.
Durga- Admin
- Messages : 2792
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
Les éditions Pierre-guillaume de Roux viennent de republier La France de Jean Yanne de Dominique de Roux, initialement sorti en 1974.
Le livre dont le titre fait allusion à un film de Jean Yanne, Les Chinois à Paris qui venait de sortir la même annėe et dont la lecture rappelle au passage que la France des années 60-70 était autrement bien plus libre dans le ton, la parole et la pensee que celle de 2016, dénonçait déjà l'esprit de censure et la bien-pensance qui commençaient à menacer et qui allaient faire du pays le cadavre qu'il est aujourd'hui devenu !
Dr_Natural- Messages : 1663
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
Dans la continuité de mon "cycle" Harry Martinson, Même les orties fleurissent (Argone) :
L'histoire, la véritable enfance de l'auteur, d'un petit orphelin placé dans des fermes de Suède au début du XXe siècle. Comment dans leur imaginaire, les objets, les lieux, les situations parlent silencieusement et mystérieusement aux enfants. L'auteur, né en 1904, deviendra vagabond, écrivain, prix Nobel de littérature en 1974 et mourra en 1978 des suites de graves blessures qu'il s'était auto-infligées.
L'histoire, la véritable enfance de l'auteur, d'un petit orphelin placé dans des fermes de Suède au début du XXe siècle. Comment dans leur imaginaire, les objets, les lieux, les situations parlent silencieusement et mystérieusement aux enfants. L'auteur, né en 1904, deviendra vagabond, écrivain, prix Nobel de littérature en 1974 et mourra en 1978 des suites de graves blessures qu'il s'était auto-infligées.
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Pastiches
Je n'ai jamais mieux appréhendé le style des grands auteurs que par la lecture des pastiches et des parodies. Dans les années 70-80 Antoine Burnier et Patrick Rambaud du journal Actuel s'en étaient fait une spécialité, grands et petits auteurs, tous y passaient, Simone de Beauvoir, Roland Barthes, Montherlant, Guattari et Deleuze mais aussi Gérard de Villiers et Emmanuelle Arsan, leurs tics d'écriture étaient pour notre plus grande joie décortiqués cruellement jusqu'au ridicule.
Mais au début du XXe siècle l'exercice avait déjà ses papes : Charles Müller (1877-1914) et Paul Reboul (1877-1965)
En 1964, le Livre de Poche avait réédité leur "À la manière de" (1907) reprenant les grands classiques et les auteurs à la mode à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.
Il faut y lire les amours de Chateaubriand et de la belle autochtone Troulala (Atala) et comment l'auteur des mémoires d'Outre Tombe raconte, en toute modestie, que les Indiens des rives du Meschacebé l'avait divinisé sous la forme du dieu Paon ! Bien sûr, si on ne connaît pas l'original, cela a sans doute moins de saveur...
Mais au début du XXe siècle l'exercice avait déjà ses papes : Charles Müller (1877-1914) et Paul Reboul (1877-1965)
En 1964, le Livre de Poche avait réédité leur "À la manière de" (1907) reprenant les grands classiques et les auteurs à la mode à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.
Il faut y lire les amours de Chateaubriand et de la belle autochtone Troulala (Atala) et comment l'auteur des mémoires d'Outre Tombe raconte, en toute modestie, que les Indiens des rives du Meschacebé l'avait divinisé sous la forme du dieu Paon ! Bien sûr, si on ne connaît pas l'original, cela a sans doute moins de saveur...
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
A lire et à relire : Le Panique, de Arrabal, Jodorowski et Topor, ce livre sorti chez 10/18 en 1973 !
hipnik- Messages : 1554
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
hipnik a écrit:A lire et à relire : Le Panique, de Arrabal, Jodorowski et Topor, ce livre sorti chez 10/18 en 1973 !
http://www.arrabal.org/fpani.html
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: Le livre que vous venez de terminer
Aucun été n'est éternel de Georges-Olivier Châteaureynaud, Grasset, 332 pages, 20€
Au cours de l'été 1965, un peu avant l'époque hippie, un jeune français de 18 ans découvre la liberté, le sexe, la drogue dans un groupe de beatniks entre la Grèce, Tanger et Londres. "Ceux qui ont vécu [cette époque] en gardent à jamais la nostalgie."
Dommage que l'écriture, très collection Harlequin, ne soit pas à la hauteur de la sensualité, de la liberté et de l'inventivité de ces années-là.
Au cours de l'été 1965, un peu avant l'époque hippie, un jeune français de 18 ans découvre la liberté, le sexe, la drogue dans un groupe de beatniks entre la Grèce, Tanger et Londres. "Ceux qui ont vécu [cette époque] en gardent à jamais la nostalgie."
Dommage que l'écriture, très collection Harlequin, ne soit pas à la hauteur de la sensualité, de la liberté et de l'inventivité de ces années-là.
Ria_Bartok- Messages : 341
Date d'inscription : 01/08/2011
Localisation : Chaumont (Haute-Marne)
Un éternel été...
Oui, j'ai essayé de le lire mais il n'a pas le souffle magique de ces années, celui-ci n'est pas rendu.
Il y a une allusion à Kerouac, lorsque le héros Aymon participe à la dissimulation du cadavre de Crevard...
Il y a une allusion à Kerouac, lorsque le héros Aymon participe à la dissimulation du cadavre de Crevard...
hipnik- Messages : 1554
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
J'ai voulu lire Tony Duvert attiré d'abord par l'aspect subversif et la réputation sulfureuse de réprouvé, -j'aime bien les réprouvés, ceux qui sont mis au ban-, de l'auteur qui avant d'entrer en enfer avait été pourtant considéré au début des années 70 comme l'un des plus grands écrivains français, en tous cas un des jeunes auteurs alors les plus prometteurs.
J'ai lu Paysage de fantaisie, publié en 1973, et j'ai découvert un très grand livre, un très grand écrivain, une très belle écriture d'une beauté, d'une force surprenante...
Le monde très inquiétant des adultes vu, fantasmé, joué par un groupe d'enfants d'une dizaine d'années. Par là, cela rappelle un peu le thème de Blue Velvet de David Lynch. Aucun auteur n'a été, je crois, plus proche dans la description de l'univers très poétique et cruel de l'enfance...
Paysage de fantaisie Les éditions de minuit 14€
J'ai lu Paysage de fantaisie, publié en 1973, et j'ai découvert un très grand livre, un très grand écrivain, une très belle écriture d'une beauté, d'une force surprenante...
Le monde très inquiétant des adultes vu, fantasmé, joué par un groupe d'enfants d'une dizaine d'années. Par là, cela rappelle un peu le thème de Blue Velvet de David Lynch. Aucun auteur n'a été, je crois, plus proche dans la description de l'univers très poétique et cruel de l'enfance...
Paysage de fantaisie Les éditions de minuit 14€
mimi pinçon- Messages : 1127
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
T'y vas pas avec le dos de la (petite) cuillère !
Dr_Natural- Messages : 1663
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
En fait, je ne l'ai pas tout à fait terminé, je l'ai en cours... Beloved de Toni Morrison (1987, 1989 pour la traduction française) Une jeune esclave en fuite d'une plantation du Sud des États-Unis préfère tuer son enfant plutôt qu'il retombe entre les mains des esclavagistes. Plus tard, le fantôme de cet enfant viendra lui pardonner... Très beau roman sur la douleur et la culpabilité sur fond d'esclavagisme, et de ces dizaines de milliers d'anciens esclaves que la guerre de Sécession a jeté sur les routes du Sud qu'ils parcourent comme des hobos, écrit dans une langue très poétique et très imagée, et pour lequel Toni Morrison reçut le Prix Nobel de Littérature.
hipnik- Messages : 1554
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
Très beau roman...
@ Hipnik, tu aimes bien la collection 10/18...
@ Hipnik, tu aimes bien la collection 10/18...
Doctor Sex- Messages : 499
Date d'inscription : 14/07/2012
Age : 45
Localisation : Vallée de Gouédic
Re: Le livre que vous venez de terminer
Je vous en mettrai de temps en temps quelques extraits dans la rubrique "pensée du jour" en dédicace à Durga !
mimi pinçon- Messages : 1127
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
J'aime bien lire de temps en temps de vieux romans policiers de la collection "La Cagoule" (1945-1958), le dernier lu "L'Indéchiffrable énigme" de Jean-Louis Sanciaume, j'aime bien les descriptions des villes de province d'autrefois...
Doctor Sex- Messages : 499
Date d'inscription : 14/07/2012
Age : 45
Localisation : Vallée de Gouédic
Re: Le livre que vous venez de terminer
La Cagoule, des éditions La Bruyère, très bonne collection ayant publié des romans policiers français, essentiellement ceux de Jean-Louis Sanciaume et Jean Toussaint Samat, tâcherons du genre. On y trouve cependant aussi quelques pépites : Jypé Carraud, Pierre Apesteguy et même un des premiers Léo Malet ! Mais, à ma connaissance, aucun hippie !
Klondike- Messages : 522
Date d'inscription : 14/10/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
...ce qui n'est pas le cas de Tem, le détective héros de ce roman policier :
Klondike- Messages : 522
Date d'inscription : 14/10/2011
Re: Le livre que vous venez de terminer
Deux livres chez 10/18 (pour faire plaisir à Hipnik) trouvés dans la bibliothèque d’un vieil anar :
Dans la dèche à Paris et à Londres par George Orwell
Les années d’errance, de misère, de petits boulots et de faim de George Orwell dans le Paris de 1928-1930. Publié en 1933.
Sur la route de Los Angeles par John Fantes (1909-1983), un précurseur de Kerouac et de la Beat Generation.
Écrit en 1933, publié la première fois en 1985
Dans la dèche à Paris et à Londres par George Orwell
Les années d’errance, de misère, de petits boulots et de faim de George Orwell dans le Paris de 1928-1930. Publié en 1933.
Sur la route de Los Angeles par John Fantes (1909-1983), un précurseur de Kerouac et de la Beat Generation.
Écrit en 1933, publié la première fois en 1985
Doctor Sex- Messages : 499
Date d'inscription : 14/07/2012
Age : 45
Localisation : Vallée de Gouédic
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