Peine de mort

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La justice iranienne vient de "gracier" un condamné à mort exécuté par pendaison (strangulation) et qui a survécu à l'exécution, en décidant qu'il n'était pas "opportun de procéder à une nouvelle pendaison".
L'homme est dans le coma.

En Iran, tout condamné à mort qui est capable de mémoriser et de réciter par cœur les 77 430 mots du Coran peut être gracié...

A une seconde par mot, il faut presque y passer la journée   

L'ONU a demandé à Washington d'observer immédiatement un moratoire sur la peine de mort après qu'un condamné ait agonisé pendant plus de quarante cinq minutes lors d'une exécution mardi dernier...
http://www.humanite.fr/agonie-dun-condamne-mort-reouverture-du-debat-sur-labolition-de-la-peine-de-mort-524624

Le Nebraska est le 19ème état américain à avoir aboli la peine de mort.

Ça en fait quand même 31 qui ne l'ont pas abolie !!

Être contre la peine de mort c'est accepter qu'un homme ou une femme passe le reste de sa vie en prison. Pour moi cela tient d'un sadisme de la pire espèce. Tout ceux/celles qui sont contre la peine de mort devraient aller faire un séjour en tôle cela leurs permettrait d'imaginer ce que ce serait d'y passer sa vie. Les juges aussi devraient s'y frotter avant de condamner.
Le sadisme est une perversion née de l'émotion.

En dehors des emprisonnements pour motif de conscience ou/et d'opinion, si la perspective de la prison dissuade le maximum de gens de faire des choses qui pourraient y mener, le but est atteint.

Maintenant, si le fort taux de recondamnation dans les 5 ans après un emprisonnement ferme est important (61 % d'après ce document http://www.justice.gouv.fr/include_htm/reforme_penale_chiffres_cles_plaquette.pdf ), c'est que la prison, quelquesoit les conditions de vie à l'intérieur, ne dissuade pas assez ceux qui y sont déjà allé.

Par rapport à la peine de mort, le cas de Patrick Henry est intéressant. Emprisonné pour l'enlèvement en vue d'une rançon et finalement le meurtre d'un enfant qu'il connaissait, il a échappé à la peine de mort. Il obtient une libération conditionnelle 25 ans après ce meurtre mais se refait arrêter un an plus tard pour trafic de stupéfiants (un autre truc susceptible de rapporter de l'argent).

25 ans de prison n'ont donc rien changé à son rêve d'être riche quitte pour ça à utiliser des moyens illégaux.

Aujourd'hui, il a dépassé les 38 ans de prison effectifs (environ 60 % de sa vie). De ce point de vue, ne pas l'avoir condamné à mort n'a pas forcément été un cadeau. Mais d'un autre coté, il semble ne pas avoir tiré de leçon de son appétit d'argent.

Donc, même s'il finit sa vie en prison, vu ses antécédents, je ne juge pas utile de le plaindre.

Non seulement la prison ne dissuade pas, mais elle est criminogène, on dit que c'est l'école du crime et de la récidive. C'est un échec total !

Gauvin, il faut peut-être voir plus grand, plus loin : on peut être contre la peine de mort ET contre la prison à vie.
Moi, je suis contre la peine...

Le problème est celui de la légitimité du jugement. Seul un état soucieux du bien-commun (ce qui normalement, La Défense  du bien-commun, est la définition même de l'état ) pourrait être parfaitement légitime à juger. Je considère que depuis 1793, il n'y a plus d'état ni de gouvernement légitime en France.
Aujourd'hui, les conditions d'une justice impartiale ne sont pas réunies : nous n'avons pas de véritable état puisque ce qui nous "sert" d'état ne défend strictement que des intérêts particuliers. Les Américains, certains penseurs américains, distinguent bien l'état légitime (défenseur du bien-commun) et l'état profond (deep state, défenseur d'intérêts particuliers) qui est la règle aujourd'hui dans la plupart de nos pays.
Certes, toute société doit pouvoir protéger ses citoyens. Mais certainement pas de juger, encore moins de punir (à quel titre, et au nom de quoi ? si ce n'est que satisfaire le goût de l'opinion publique avide de punitions)
Certains pays scandinaves sont assez avancés dans cette réflexion, et cherchent des solutions alternatives : mettre hors d'état de nuire les "déviants" sans pour autant porter un jugement moral, et insistent plus sur la réinsertion.
Comme le dit Sébastien, la prison, surtout dans les conditions actuelles, est criminogène. Actuellement en France au moins 40% des détenus ne relèveraient pas de la "justice" mais de soins psychiatriques. Quelle portée peut avoir sur eux une condamnation ?
Cette obsession à punir de l'opinion fait regner sur toute la société un climat extrême de violence, un cycle infernal ,et non un climat d'apaisement.