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Pompidou mobile

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Message  Ria_Bartok Mer 19 Oct 2011 - 20:39

Jeudi dernier nous avons donc eu l'honneur de recevoir à Chaumont Monsieur Le Président de la République Nicolas Sarkozy à l'occasion de l'inauguration du Centre Pompidou mobile (extension itinérante sous chapiteau du Musée d'Art Moderne). Inutile de vous dire que ce jour là il valait mieux à ne pas avoir à se déplacer dans Chaumont. Je n'en avais pas, d'ailleurs, l'intention !
Il faut lire le compte rendu de la visite de Sarkozy qu'en a fait la presse : tout ce qui intéresse dans les oeuvres d'art chez ce monsieur, c'est ce qu'elles valent financièrement parlant : "Fernand Léger c'est plus cher ou moins cher qu'Yves Klein ?" ça nous apprendra à mettre un représentant de commerce en nettoyeurs à pression inculte et vulgaire à la tête de l'Etat !
A part ça j'irai peut-être voir l'exposition une fois que le flot sera passé. En principe elle reste à Chaumont jusqu'en janvier 2012.

Nicolas Sarkozy et le monochrome orange de Klein
14.10.11
CHAUMONT (HAUTE-MARNE) ENVOYÉ SPÉCIAL - C'était pour l'inauguration à Chaumont-sur-Marne du Centre Pompidou mobile, un musée itinérant qui a choisi de présenter 14 chefs-d'oeuvre, pas un de plus, au public, sur le thème de la couleur. Ce jeudi 13 octobre, Nicolas Sarkozy n'a pas choisi la facilité, lorsqu'il partage ses sentiments, à l'issue de la visite, avec des écoliers. "Et Klein, le monochrome orange ?", demande le chef de l'Etat.
M. Sarkozy n'a cessé de s'extasier sur le premier monochrome de l'histoire de l'art : un rectangle orange, daté de 1955 et signé. L'oeuvre vaut sûrement une fortune. "Ça, c'est plusieurs millions", assure le président devant le tableau. Combien ça coûte, la question revient invariablement, chez Nicolas Sarkozy, qu'il rencontre des agriculteurs ou traverse un musée. "Léger, c'est cher ? Klein, plus que Léger ? Moins que Matisse ?", s'interroge le chef de l'Etat, qui a bûché son dossier : "Klein utilisait le corps des femmes comme pinceau." Et il devise sur la reconnaissance qu'il estime posthume de l'artiste décédé en 1962. "Il était pauvre quand il est mort."
Le président demande à un enfant l'oeuvre qu'il a préférée. C'est la vache multicolore, répond-il. "Je préfère le monsieur assis qui lit son journal", confie Nicolas Sarkozy. En réalité, il s'agit de deux sculptures de Niki de Saint Phalle, destinées à être montrées ensemble : L'Aveugle dans la prairie, de 1974, qui oppose un homme en gris lisant son journal ne voyant pas une vache multicolore.
La visite était censée mettre en scène un Nicolas Sarkozy proche des citoyens et cultivé tout en lançant le Pompidou Mobile. Alain Seban, président du centre Georges-Pompidou, a expliqué le concept du musée, qui ira camper à Cambrai, en janvier 2012, puis à Boulogne-sur-Mer en mai, avant de poursuivre son tour de France.
Le Pompidou Mobile est une sorte de tente, aux lignes obliques, qui ressemble à la fois à un cirque et au bâtiment du centre Beaubourg. "Il faut que le musée aille au-devant de ceux qui ne vont jamais au musée, un Français sur deux", explique M. Seban. Une quinzaine d'oeuvres pendant trois minutes : la visite doit durer moins d'une heure. "Le musée ne doit pas faire peur", estime M. Sarkozy. Les oeuvres, présentées en lumière rasante, sont très visibles et très protégées derrière leur vitre blindée. "Un coffre-fort", résume Patrick Bouchain, architecte du projet. L'investissement a coûté 2,5 millions d'euros. Chaque étape coûte 400 000 euros, financée à parité par les collectivités locales hôtes d'un côté, les mécènes et le ministère de la culture de l'autre.
Gratuit, le Pompidou Mobile cible en priorité les groupes scolaires. Luc Chatel, le ministre de l'éducation et maire de Chaumont, a été le premier à l'accueillir dans sa ville. Les enfants ont droit à une visite guidée moderne, une "médiation" dans le langage des musées. Lorsqu'il débute sa visite, le président tombe comme par hasard sur une de ces médiations. "Bonjour", disent les enfants, qui restent assis par terre. "On continue", enchaîne l'animatrice. M. Sarkozy observe patiemment les enfants s'évader dans les couleurs et les lignes d'une sculpture de Jean Dubuffet (Papa Gymnastique, 1972). Le président finit par aller découvrir un Picasso, Femme en bleu, de 1944, exposée entre La Gamme jaune de Kupka (1907) et Nature morte au magnolia (1941), de Matisse. Bleu, jaune, rouge : les trois couleurs primaires, dont les enfants sont invités à découvrir les subtilités avec un nuancier. L'idée est d'inculquer jeune le goût de l'art, comme l'expliquera par la suite M. Sarkozy lors d'une table ronde sur la culture. "Ce qu'on découvre enfant, on en profite toute sa vie", a estimé le président de la République, qui eut un mot pour les autodidactes, traités "avec un peu de mépris" et qui s'investissent "avec passion".
Après Beaubourg à Metz, puis le Louvre à Lens, il voudrait que "le Musée d'Orsay réfléchisse à une implantation en Normandie". "La culture, c'est un peu comme le bonheur, cela se partage. Ce n'est pas fait pour être vécu égoïstement", estime le président, qui juge que si le home cinéma n'a pas détruit les salles de cinéma, c'est en raison du besoin de "partage de l'émotion collective".
La table ronde a donné lieu à une défense de toute la politique culturelle depuis 2007 : la loi Hadopi, la gratuité des musées pour les étudiants, l'opération qui permet aux lycéens de voir les grands classiques du cinéma, la réhabilitation des cathédrales. Pour le président, la culture, qui n'est pas "un supplément d'âme", mais un "fondement" qui permet à l'homme de se hisser au-dessus de sa condition.
"La culture, c'est la réponse à la crise", a assuré M. Sarkozy, qui s'est défendu d'avoir coupé dans le budget de la culture mais a raillé les propositions d'augmentation de Martine Aubry : "J'ai entendu 50 %. Mais pourquoi pas 100 % ? Pourquoi pas 150 % ?" A mi-journée, le président se réjouit de ce moment culturel. "On a parlé de tout ce qui n'est pas dans l'actualité. Donc on a parlé de ce qui est important. On a partagé."
Arnaud Leparmentier (Le Monde)
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