Sociétés matriarcales

Avant de s'engouffrer dans les revendications féministes parfois les plus ridicules, ne pourrait-on pas regarder d'abord comment ont fonctionné ou fonctionnent les sociétés matriarcales, voir ce qui marche ailleurs ?
Les Minangkabau de Sumatra sont une société plutôt matriarcale bien que musulmane. Toutefois, il y a chez eux une recherche constante de solutions pacifiques à tous les problèmes qui se posent, et d'équilibre entre les hommes et les femmes (équilibre, équité me convient mieux que l'égalité qui a une notion arithmétique). Ne pourrait-on y trouver des pistes de réflexion ?
Les Moso (ou Mosuo ou encore Na) de Chine sont connus pour être une société matriarcale ou matrilinéaire "sans père ni mari". Les hommes et les femmes ne vivent pas en couple, il n'y a pas de mariage, pas d'infidélité, pas de jalousie. Mais les hommes "rendent visite" aux femmes la nuit. Les liaisons se nouent et se dénouent sans aucun drame.
Comme dans la plupart des société matriarcales les enfants sont élevés chez la mère et l'image paternelle est assurée par l'oncle maternel.

Très bonne idée !

En Inde, société "machiste", il existe dans l'état du Meghalaya, un peuple, les Khasi, matriarcal et matrilinéaire.
Ce sont les femmes qui sont les chefs de famille, travaillent, gagnent l'argent du ménage et prennent toutes les décisions.
Les maris, eux, restent à la maison pour s'occuper de enfants.
Ce sont les filles qui héritent de tous les biens de la famille et non les garçons.
Cependant, les hommes revendiquent et commencent à s'organiser en mouvement de libération : "nous trouvons injuste que les femmes aient tous les pouvoirs et nous aucun !"

Chez les Khasi, la naissance d'une fille est vécue avec réjouissance, celle d'un garçon comme un malheur.

Durga a écrit:Très bonne idée !

Très bonne idée que les hommes rendent visite aux femmes la nuit, Durga ?

Et qu'en est-il de l'homosexualité dans ces sociétés matriarcales ?

A Sapa, petite ville du Nord Vietnam se tient à côté de l'église, le marché de l'amour des minorités ethniques montagnardes vietnamiennes, Mong, Dao, Tay. Pour la plupart d'entre eux pourtant catholiques, ils viennent chercher, l'amour d'une vie ou seulement d'une nuit. En général, hommes et femmes ayant fait leur vie y viennent retrouver, parfois en couple légitime, leurs anciens premiers amoureux. Le mari retrouve son ancienne maîtresse, l'épouse son ancien amant. Alors tout est permis. A condition que chacun retourne ensuite dans son foyer. Aucune jalousie ne semble effleurer les couples mariés. Il ne s'agit absolument pas de prostitution. Il n'y a pas de transaction. Ils disent que cela les aide seulement à vivre la dureté de la vie quotidienne le reste de l'année.
Chez les Dao, on a coutume de dire que "quiconque voit une belle fleur doit pouvoir la cueillir", considérant que leur "partie précieuse" n'appartient aucunement à une seule personne. Loin de notre jalousie.
Un film documentaire de Philippe Rostan (2011) sur cette étrangeté sera diffusé mardi 8 novembre à 20 heures 35 sur la chaîne FRANCE Ô

Merci Patchouli d'avoir signalé ce très beau reportage sur ces peuples des hauts plateaux du Vietnam qui ne connaissent pas la jalousie et semblent heureux de vivre

Oui, très belle émission, ainsi que celle qui l'a précédée, le trekking d'un couple de français sur la piste Ho Chi Minh.

Vlasta, une guerrière tchèque du VIIIème siècle commandait la garde féminine de la princesse Libussa. A la mort de cette dernière, elle créé en 735 un état indépendant matriarcal. Tout le pouvoir appartenait aux femmes. Tout homme pris une arme à la main, ou à cheval, ou qui refusait d'épouser la femme qui l'avait choisi était mis à mort. Vlasta réussit à se maintenir au pouvoir pendant huit ans et fut tuée au combat, ainsi que la totalité de ses Amazones, par les armées du roi de Bohème.

"J'adore cette fille, elle est si douce !"