Vulgarité

Bonjour,

La démission actuelle complète et radicale en matière d'habillement.

La population masculine et une part hélas croissante de la population féminine :
jeans à tous les stades de l'effilochage et du délavage, t-shirts incolores, vagues blousons informes...
Dans le pire des cas : les baskets. En hiver : l'anorak en dérivé de pétrole.
Grisaille et noirceur bien profondes.
Le noir généralisé est-il une couleur ?
Assassinat uniforme, définitif et consenti du flower...
La société plonge, et la population acquiesce et joue à fond le jeu.
La mode sdf pour tous.

Bon sursaut à ceux qui se rebelleraient contre cette sinistrose bien assumée et revendiquée.

Je ne vois pas trop tout autour de moi ce style sdf mais au contraire beaucoup d'affectation tres vulgaire dans la manière de s'habiller : vêtements trop neufs, clinquants, chaussures brillantes à bouts pointus, chemises ceintrees, bijoux à l'oreille, parfums insupportables, marques apparentes et exhibées... Le summum de la vulgarité, le style m'as-tu-vu, bling-bling.
Il existe aussi un style sdf chic (neo hipsters) qui n'en est qu'une déclinaison.

J'oubliais : pour les hommes, les mains manucurées.

mimi pinçon a écrit:Je ne vois pas trop tout autour de moi ce style sdf .

Bonjour,

Venez prendre le métro à Paris...

Ça doit dépendre des lignes !!

Les hipsters et les m'as-tu-vu blingbling c'e n'est quand même pas la majorité des voyageurs du métro...

Euh... en campagne la vulgarité c'est d'avoir des dents de mort (trop blanches) et donc de signifier ainsi qu'on est un buveur d'eau et ancien fumeur de P4 et de mettre un petit sapin odorant dans son C15 avant d'aller aux champignons ou a la chasse !

Les dents de mort c'est trop la mort !
Des dents trop blanches c'est pas natural !!

Être vulgaire c'est, quel que soit son vêtement, faire comme le vulgaire, c'est à dire vouloir se démarquer, se distinguer, se faire remarquer, refuser de se fondre, vouloir exister...
Le contraire du vulgaire, le bon goût, c'est, dans sa vêture, son attitude, son comportement, passer inaperçu.

Cela paraît paradoxal ce que tu dis neo-codion : faire comme les autres et vouloir se démarquer...

Il n'y a pas de paradoxe. Les suiveurs de mode cherchent à travers leur habillement à se démarquer, à exister dans le sens où l'explique Andy Warhol...
Et bien sûr ils se croient anticonformistes. Cet anticonformisme est devenu une norme selon le philosophe Marcel Gauchet.
On retrouve cet anticonforme largement partagé aussi dans le domaine des idées... Le politiquement correct.
Et la tentation de ringardiser systématiquement ceux qui ne s'y plient pas.

Pascal 73 a écrit:Euh... en campagne la vulgarité c'est d'avoir des dents de mort (trop blanches)

Yannick Noah

Oui Neo, la vulgarité se manifeste aujourd'hui dans le monde occidental par la "andywarholisation" de la société.
Non pas qu'Andy Warhol a promu le phénomène mais l'a bien décrit.
Tout le monde est plus ou moins touché : vouloir se démarquer. Et pourtant tous standardisés. Plus aucune subtilité ni discrétion : tatouages, piercings, vêtements de marque, parfums peu discrets... Avez vous remarqué comme les gens parlent fort ?

Le "selfie", dernier avatar du narcissisme. Pour pouvoir quand même s'exprimer quand on a rien à dire !

Les gens sans gène

Celui qui à cinquante ans porte une Rolex est... vulgaire.

Les "grands" chefs cuisiniers qui se prennent pour des artistes !

Moi, la vulgarité, c'est le plus grand reproche que je peux faire à notre classe politique. Nos politiciens ont généralisé la vulgarité.

Tu penses à certains en particulier ?

Très bon texte de rap sur la vulgarité