Crise
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Crise
Le Premier Ministre administre donc la purge pour traiter la crise ! Voyons comment d'autres pays sont sortis de graves crises. L'Argentine, par exemple, dont la présidente Cristina Fernandez Kirchner vient d'être réélue dès le premier tour avec 53 % des voix et 37 % d'écart avec le second !
ELECTIONS EN ARGENTINE : LA VICTOIRE ECONOMIQUE DES KIRCHNER
Hedelberto López Blanch
Le triomphe de Cristina Fernández Kirchner aux récentes présidentielles argentines est un exemple pour de nombreux pays dans le monde, tout spécialement de l’Union Européenne, qui montre comment résoudre les crises provoquées par des politiques néolibérales sans avoir à recourir à des mesures économiques et sociales agressives envers les peuples.
La présidente, représentante du Front pour la victoire (FPV) est élue au premier tour par 53,9 % des électeurs. Un résultat historique depuis le retour de la démocratie en Argentine.
Cette victoire attendue, permettra à Cristina Fernandez de commencer son second mandat ce 10 décembre avec une position politique renforcée, une grande popularité et une opposition fragmentée et fragilisée.
Il y a quelques mois, l’économiste et prix Nobel Joseph Stiglitz a fait l’éloge de l’accroissement rapide du PIB argentin accompagné par une réduction importante du taux de pauvreté par rapport aux pires moments vécus dans le pays et pour avoir traversé la dernière crise financière bien mieux que les Etats-Unis ou l’Europe.
Il ajoutait que le chômage n’y dépasse pas les 8 % et que l’Argentine peut laisser définitivement de côté les « magiciens » de la finance. « Ils nous ont mis dans la mouise et exigent maintenant l’austérité et une restructuration retardée. S’il doit y avoir souffrance, elle doit concerner d’abord ceux qui ont profité de la bulle qui a précédé ».
Cristina Fernández Kirchner a reçu un appui populaire énorme à cause de la politique économique et financière de ces quatre dernières années, y compris les nationalisations, la protection de l’industrie et les différents subsides tandis que l’économie s’est accrue au rythme de 8 % malgré les critiques des entrepreneurs, du FMI et de la Banque mondiale et même de Wall Street.
L’Argentine a commencé à sortir du désastre économique avec la victoire électorales en 2003 de l’inconnu Néstor Kirchner face au responsable de la période néolibérale des années 90 : Carlos Ménem. Pour ceux qui auraient oublié, rappelons que la situation d’alors. L’argentine, était alors l’enfant chéri du FMI et de la Banque mondiale, leurs programmes de réformes, de privatisations des services publics, a connu le défaut de paiement et devint vite une nation pestiférée. Menem ouvrit les services et les industries au capital étranger et à permis l’importation sans frein des marchandises ce qui entraîna une débâcle économique sans précédent dans l’histoire.
Le pays a subi 54 mois de récessions et 4 ans de prostrations, un effondrement des exportations de 70% tandis que la vente d’immeubles et le tourisme extérieur chutaient de 85 et 60 % respectivement. En quelques mois, de janvier à aout 2003, 110 000 petits commerces ont fermé leurs portes et laissé à la rue 300 000 personnes qui vinrent grossir les rangs des chômeurs (25.5 % de la population active). Le nombre total de sans-emploi est arrivé à 16 millions sur sur une population de 36 millions, l’inflation, dévaluation du peso, faiblesse du recouvrement des impôts, en définitive : la débâcle.
Néstor Kirchner en assumant sa présidence, interdit de poursuivre le déficit du pays à travers l’endettement permanent et décida qu’on ne paierait pas la dette au prix de la faim et de l’exclusion. En 2006, grâce aux avancées économiques obtenues, l’argentine a pu se libérer de sa dette envers le FMI éliminant ainsi toute possibilité d’intervention et de pression de ces organismes dans la politique économique du pays. En 2007, le chômage était descendu à 10 %.
Durant la même période, on a récupéré plusieurs services publics offerts au privé par Menem comme les Postes ou l’Eau potable, on a créé l’entreprise publique Energie Argentine (ENARSA) pour contrôler les ressources naturelles stratégiques.
Fin 2007, Cristina Fernandez devint présidente et poursuivi la politique mise en place par son époux durant les quatre années précédentes.
Aujourd’hui, l’économie argentine enregistre une avancée favorable dans la production industrielle et dans l’agriculture. La consommation alimentaire des familles a augmenté tandis que le chômage diminuait, que les salaires s’élevaient tout comme les revenus des retraités. Une allocation universelle par enfant a été créée pour aider les parents aux salaires les plus bas et au travers du Marché central, des produits variés de première nécessité devenaient accessibles aux plus démunis.
L’accession de plus larges franges de la population grâce aux augmentations de salaires et les politiques de revenus universels ont dynamisé la consommation intérieure. La banque centrale maintient un taux de change compétitif, et les secteurs bancaire et financiers sont désormais solides face à une volatilité mondiale très forte. Les exportations enregistrent un excédent de 16 milliards de dollars sur les importations et les réserves internationales dépassent les 50 milliards de dollars.
Comme le peuple n’oublie pas, ces raisons ont conduit à la large victoire de Cristina Fernández Kirchner ce 23 octobre. Elle pourra s’attacher au cours des prochaines années à poursuivre et conforter l’intégration latino-américaine qui prend chaque jour plus d’importance dans la région.
Le « modèle » argentin pour résoudre par des mesures indépendantes au bénéfice du peuple les conséquences des politiques néolibérales imposées par le FMI, la Banque mondiale et les USA au cours des années 90, devrait intéresser plusieurs pays européens qui souffrent actuellement une grave dégradation économique.
Hedelberto López Blanch in rebelion.org 31/10/2011
traduction non officielle par alfare
http://www.legrandsoir.info/elections-en-argentine-la-victoire-economique-des-kirchner-rebelion.html
Je rappelle que les Kirchner se réclament du justicialisme, doctrine politique de l'ancien président "fasciste" argentin Juan Peron
ELECTIONS EN ARGENTINE : LA VICTOIRE ECONOMIQUE DES KIRCHNER
Hedelberto López Blanch
Le triomphe de Cristina Fernández Kirchner aux récentes présidentielles argentines est un exemple pour de nombreux pays dans le monde, tout spécialement de l’Union Européenne, qui montre comment résoudre les crises provoquées par des politiques néolibérales sans avoir à recourir à des mesures économiques et sociales agressives envers les peuples.
La présidente, représentante du Front pour la victoire (FPV) est élue au premier tour par 53,9 % des électeurs. Un résultat historique depuis le retour de la démocratie en Argentine.
Cette victoire attendue, permettra à Cristina Fernandez de commencer son second mandat ce 10 décembre avec une position politique renforcée, une grande popularité et une opposition fragmentée et fragilisée.
Il y a quelques mois, l’économiste et prix Nobel Joseph Stiglitz a fait l’éloge de l’accroissement rapide du PIB argentin accompagné par une réduction importante du taux de pauvreté par rapport aux pires moments vécus dans le pays et pour avoir traversé la dernière crise financière bien mieux que les Etats-Unis ou l’Europe.
Il ajoutait que le chômage n’y dépasse pas les 8 % et que l’Argentine peut laisser définitivement de côté les « magiciens » de la finance. « Ils nous ont mis dans la mouise et exigent maintenant l’austérité et une restructuration retardée. S’il doit y avoir souffrance, elle doit concerner d’abord ceux qui ont profité de la bulle qui a précédé ».
Cristina Fernández Kirchner a reçu un appui populaire énorme à cause de la politique économique et financière de ces quatre dernières années, y compris les nationalisations, la protection de l’industrie et les différents subsides tandis que l’économie s’est accrue au rythme de 8 % malgré les critiques des entrepreneurs, du FMI et de la Banque mondiale et même de Wall Street.
L’Argentine a commencé à sortir du désastre économique avec la victoire électorales en 2003 de l’inconnu Néstor Kirchner face au responsable de la période néolibérale des années 90 : Carlos Ménem. Pour ceux qui auraient oublié, rappelons que la situation d’alors. L’argentine, était alors l’enfant chéri du FMI et de la Banque mondiale, leurs programmes de réformes, de privatisations des services publics, a connu le défaut de paiement et devint vite une nation pestiférée. Menem ouvrit les services et les industries au capital étranger et à permis l’importation sans frein des marchandises ce qui entraîna une débâcle économique sans précédent dans l’histoire.
Le pays a subi 54 mois de récessions et 4 ans de prostrations, un effondrement des exportations de 70% tandis que la vente d’immeubles et le tourisme extérieur chutaient de 85 et 60 % respectivement. En quelques mois, de janvier à aout 2003, 110 000 petits commerces ont fermé leurs portes et laissé à la rue 300 000 personnes qui vinrent grossir les rangs des chômeurs (25.5 % de la population active). Le nombre total de sans-emploi est arrivé à 16 millions sur sur une population de 36 millions, l’inflation, dévaluation du peso, faiblesse du recouvrement des impôts, en définitive : la débâcle.
Néstor Kirchner en assumant sa présidence, interdit de poursuivre le déficit du pays à travers l’endettement permanent et décida qu’on ne paierait pas la dette au prix de la faim et de l’exclusion. En 2006, grâce aux avancées économiques obtenues, l’argentine a pu se libérer de sa dette envers le FMI éliminant ainsi toute possibilité d’intervention et de pression de ces organismes dans la politique économique du pays. En 2007, le chômage était descendu à 10 %.
Durant la même période, on a récupéré plusieurs services publics offerts au privé par Menem comme les Postes ou l’Eau potable, on a créé l’entreprise publique Energie Argentine (ENARSA) pour contrôler les ressources naturelles stratégiques.
Fin 2007, Cristina Fernandez devint présidente et poursuivi la politique mise en place par son époux durant les quatre années précédentes.
Aujourd’hui, l’économie argentine enregistre une avancée favorable dans la production industrielle et dans l’agriculture. La consommation alimentaire des familles a augmenté tandis que le chômage diminuait, que les salaires s’élevaient tout comme les revenus des retraités. Une allocation universelle par enfant a été créée pour aider les parents aux salaires les plus bas et au travers du Marché central, des produits variés de première nécessité devenaient accessibles aux plus démunis.
L’accession de plus larges franges de la population grâce aux augmentations de salaires et les politiques de revenus universels ont dynamisé la consommation intérieure. La banque centrale maintient un taux de change compétitif, et les secteurs bancaire et financiers sont désormais solides face à une volatilité mondiale très forte. Les exportations enregistrent un excédent de 16 milliards de dollars sur les importations et les réserves internationales dépassent les 50 milliards de dollars.
Comme le peuple n’oublie pas, ces raisons ont conduit à la large victoire de Cristina Fernández Kirchner ce 23 octobre. Elle pourra s’attacher au cours des prochaines années à poursuivre et conforter l’intégration latino-américaine qui prend chaque jour plus d’importance dans la région.
Le « modèle » argentin pour résoudre par des mesures indépendantes au bénéfice du peuple les conséquences des politiques néolibérales imposées par le FMI, la Banque mondiale et les USA au cours des années 90, devrait intéresser plusieurs pays européens qui souffrent actuellement une grave dégradation économique.
Hedelberto López Blanch in rebelion.org 31/10/2011
traduction non officielle par alfare
http://www.legrandsoir.info/elections-en-argentine-la-victoire-economique-des-kirchner-rebelion.html
Je rappelle que les Kirchner se réclament du justicialisme, doctrine politique de l'ancien président "fasciste" argentin Juan Peron
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Crise
Pourquoi "fasciste" ?
Anaïs- Messages : 771
Date d'inscription : 09/08/2011
Age : 35
Localisation : Paris/Normandie
Re: Crise
Juan Peron, (1895-1974) leader du parti justicialiste avec l'aide de sa très célèbre et très charismatique épouse, Eva (Evita, "Don't cry for me Argentina"), s'appuyant sur les plus pauvres, les "descamisados" (les sans chemises) mena une politique à la tête de l'Argentine (1946-1955) à la fois nationaliste, très populiste, très anticommuniste et surtout très anti-américaine. Il prônait une "troisième voie" entre socialisme et capitalisme. Le "justicialisme" puisa ses sources dans le personnalisme chrétien et dans le... fascisme mussolinien. Peron était un grand admirateur de Mussolini et de Franco. Il fut chassé en 1955 par un coup d'état militaire soutenu par les Etats-Unis.
Aujourd'hui la quasi totalité de la classe politique argentine, de l'extrême droite à l'extrême gauche, en passant par les libéraux et les socialistes, se réclame de Peron.
Aujourd'hui la quasi totalité de la classe politique argentine, de l'extrême droite à l'extrême gauche, en passant par les libéraux et les socialistes, se réclame de Peron.
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Crise
Il ne faut pas s'y tromper : lorsque le gouvernement annonce que l'état va faire des économies sur ses dépenses, cela ne veut pas dire bien évidemment, et la plupart des gens croient pourtant ça, interrogez autour de vous, que les ministres eux-mêmes vont réduire leur propre train de vie, mais ça veut tout simplement dire qu'il y aura encore moins de policiers pour assurer notre sécurité, moins de professeurs pour accueillir nos enfants dans les écoles, moins de personnel dans les hôpitaux pour nous soigner, moins de bureaux de poste dans les campagnes etc... Il faut savoir décrypter le langage politique ! Eh bien si vous ne voyez pas d'insécurité dans les rues et dans les quartiers, si vos enfants sont éduqués dans de bonnes conditions, dans des classes absolument pas surchargées, si vous êtes bien soigné à l'hôpital et pris en charge tout de suite dès votre arrivée aux urgences, sans attendre, et si vous n'avez jamais fait la queue à la Poste, bref, si vous êtes déjà satisfaits, vous avez bien de la chance, je vous conseille dans ce cas de voter à nouveau pour Sarkozy !
patchouli- Messages : 269
Date d'inscription : 13/08/2011
Age : 73
Localisation : Région lilloise
Re: Crise
neo-codion a écrit:Juan Peron, (1895-1974) leader du parti justicialiste avec l'aide de sa très célèbre et très charismatique épouse, Eva (Evita, "Don't cry for me Argentina")
Je croyais que Juan Peron avait été le premier mari de Madonna
Hippy73- Messages : 349
Date d'inscription : 19/08/2011
Localisation : Savoie
L'Argentine
Comment l'Argentine s'en est sorti de la plus grave crise de son histoire intervenue en 2001 après une décennie d'ultra libéralisme et jetant à la rue des centaines de milliers de personnes, les petits épargnants ruinés, conduisant aux émeutes de la faim... C'est dans ce contexte que Nestor Kirchner, un peroniste, va hériter du pouvoir.
Dix ans plus tard, l'Argentine, de Cristina Fernandez Kirchner, l'épouse de Nestor décédé, affiche une santé insolente et fait figure d'exception dans notre monde en crise avec un taux de croissance annuel digne de la Chine (8 %), un taux de chômage à moins de 8 % et une relance qui a profité non seulement à la classe moyenne mais également aux plus déshérités. Comment les gouvernements des Kirchner, Nestor, puis Cristina, s'y sont-ils pris ?
Dès 2003, la relance de la consommation est portée par une multitude de programmes d'aides sociales à destinations des classes moyennes et des plus pauvres : allocations familiales, subventions aux services publics et aux produits alimentaires, augmentation régulière des salaires et des retraites, vaste programme de grands travaux, construction de logements sociaux, bâtiments publics, hôpitaux et pôles technologiques, financé par l'état, distribution d'ordinateurs aux élèves défavorisés, investit dans l'éducation... En outre, le gouvernement met en place un véritable protectionnisme frontalier pour éviter la concurrence étrangère, incite à consommer argentin, arrête de soutenir les banques étrangères, ainsi que les banques nationales en difficulté qui "ne jouent pas le jeu", puis s'engage dans un bras de fer avec le FMI et ses principaux créanciers.
Roberto Lavagna, le ministre de l'économie de Nestor Kirchner raconte :
"Dès notre arrivée (aux affaires), j'ai décidé de changer radicalement notre manière de penser la crise. Les sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d'ajustement qui consiste à diminuer l'argent qu'on donne aux gens, les salaires, les retraites, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l'emploi, pour consacrer l'argent économisé à rembourser les banques. On préfère sauver le système financier plutôt que les personnes qui ont des crédits immobiliers à rembourser. On oublie simplement que les gens ruinés ne consomment pas, ce qui obère une relance par la consommation. C'est absurde !"
L’Argentine, un exemple ?
Dix ans plus tard, l'Argentine, de Cristina Fernandez Kirchner, l'épouse de Nestor décédé, affiche une santé insolente et fait figure d'exception dans notre monde en crise avec un taux de croissance annuel digne de la Chine (8 %), un taux de chômage à moins de 8 % et une relance qui a profité non seulement à la classe moyenne mais également aux plus déshérités. Comment les gouvernements des Kirchner, Nestor, puis Cristina, s'y sont-ils pris ?
Dès 2003, la relance de la consommation est portée par une multitude de programmes d'aides sociales à destinations des classes moyennes et des plus pauvres : allocations familiales, subventions aux services publics et aux produits alimentaires, augmentation régulière des salaires et des retraites, vaste programme de grands travaux, construction de logements sociaux, bâtiments publics, hôpitaux et pôles technologiques, financé par l'état, distribution d'ordinateurs aux élèves défavorisés, investit dans l'éducation... En outre, le gouvernement met en place un véritable protectionnisme frontalier pour éviter la concurrence étrangère, incite à consommer argentin, arrête de soutenir les banques étrangères, ainsi que les banques nationales en difficulté qui "ne jouent pas le jeu", puis s'engage dans un bras de fer avec le FMI et ses principaux créanciers.
Roberto Lavagna, le ministre de l'économie de Nestor Kirchner raconte :
"Dès notre arrivée (aux affaires), j'ai décidé de changer radicalement notre manière de penser la crise. Les sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d'ajustement qui consiste à diminuer l'argent qu'on donne aux gens, les salaires, les retraites, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l'emploi, pour consacrer l'argent économisé à rembourser les banques. On préfère sauver le système financier plutôt que les personnes qui ont des crédits immobiliers à rembourser. On oublie simplement que les gens ruinés ne consomment pas, ce qui obère une relance par la consommation. C'est absurde !"
L’Argentine, un exemple ?
Re: Crise
Thomas Piketty, professeur à l'Ecole d'Economie de Paris et auteur de Pour une révolution fiscale, un impôt sur le revenu pour le XXIème siècle (Le Seuil) estime à propos du nouveau plan de rigueur que sur fond "d'improvisation", il témoigne d'un "choix politique en faveur des ultraprivilégiés". Exemple : le gouvernement a divisé par deux les recettes de l'Impôt Sur la Fortune (ISF) puis récupère 2 milliards d'euros ainsi perdus en décrétant une hausse de la TVA ! Et pose la question de l'impact sur la consommation et stigmatise l'incohérence du gouvernement...
patchouli- Messages : 269
Date d'inscription : 13/08/2011
Age : 73
Localisation : Région lilloise
Re: Crise
"La classe moyenne est la plus grande victime de la crise financière, mais rien ne peut faire bouger le système(...) Si nous étions en démocratie, cela ne se passerait pas comme ça"
a déclaré le cinéaste américain Oliver Stone (Platoon, JFK, The Doors, Tueurs nés...) lors d'une conférence de presse en français, samedi, à Alger.
a déclaré le cinéaste américain Oliver Stone (Platoon, JFK, The Doors, Tueurs nés...) lors d'une conférence de presse en français, samedi, à Alger.
Re: Crise
Mais c'est parce que nous sommes en démocratie que ça se passe comme ça !
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Cristina Kirchner
Hier, samedi 10 décembre c'était l'investiture de Cristina Kirchner, après sa réélection à la présidence de l'Argentine, le 23 octobre, avec 54 % des voix.
Habillée de noir depuis le mort de son mari, elle n'hésite pas à l'évoquer les larmes aux yeux, et en a fait un nouveau mythe péroniste, lui qui n'était pas vraiment un séducteur contrairement à sa femme. Elle, s'est révélée une véritable bête politique, autoritaire, séductrice, fougueuse oratrice, alors que Nestor, timide, fuyait les prises de paroles en public. Elle incarne le "kirchnérisme", mélange de péronisme et de progressisme, qui avait réussit à sortir en peu de temps, avec la création de cinq millions d'emplois et la réduction de moitié de la pauvreté, l'Argentine de la pire crise qu'elle ait connue. Aujourd'hui, le contexte mondial n'est plus aussi favorable. Mais Cristina affirme toutefois que "rien ni personne" ne la fera changer de cap.
Habillée de noir depuis le mort de son mari, elle n'hésite pas à l'évoquer les larmes aux yeux, et en a fait un nouveau mythe péroniste, lui qui n'était pas vraiment un séducteur contrairement à sa femme. Elle, s'est révélée une véritable bête politique, autoritaire, séductrice, fougueuse oratrice, alors que Nestor, timide, fuyait les prises de paroles en public. Elle incarne le "kirchnérisme", mélange de péronisme et de progressisme, qui avait réussit à sortir en peu de temps, avec la création de cinq millions d'emplois et la réduction de moitié de la pauvreté, l'Argentine de la pire crise qu'elle ait connue. Aujourd'hui, le contexte mondial n'est plus aussi favorable. Mais Cristina affirme toutefois que "rien ni personne" ne la fera changer de cap.
Juan Peron
Juan Peron et Evita. Nul doute que les Kirchner ont su jouer habilement d'un certain rapprochement avec le couple Peron.
Re: Crise
L'économiste américain Paul Krugman, Prix Nobel d'économie vient de déclarer à propos de la crise : "L'inflation n'est pas le problème, c'est la solution !"
La Grèce
Suite aux exigences de Bruxelles de devoir toujours faire de plus en plus d'efforts pour pouvoir être aidée la Grèce, enfin le peuple, s'enfonce de plus en plus dans la misère : en deux ans le nombre de sans-domicile-fixe a augmenté de 25 % et la faim est devenue un problème réel, une préoccupation quotidienne. Les rares distributions de patates ou d'oignons dans les rues tournent à l'émeute. "On n'avait pas vu ça depuis les famines durant l'Occupation allemande" relèvent certains et concluent : "La Grèce est le laboratoire où l'on teste la résistance des peuples. Après nous, ce seront le tour des autres pays d'Europe. Il n'y aura plus de classe moyenne."
Hier, Evangelos Venizélos, le ministre grec des finances a déclaré : "Quiconque pose à un peuple un dilemme entre l'aide financière et la dignité nationale ignore des enseignements historiques fondamentaux."
Hier, Evangelos Venizélos, le ministre grec des finances a déclaré : "Quiconque pose à un peuple un dilemme entre l'aide financière et la dignité nationale ignore des enseignements historiques fondamentaux."
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Crise
Soutien au peuple grec !
Hippy73- Messages : 349
Date d'inscription : 19/08/2011
Localisation : Savoie
Mouvement de patates
Au moins deux heures de queue aujourd'hui en Grèce pour pouvoir acheter un kilo de patates. Le mouvement dit des patates en lutte contre la vie chère organise des distribution à prix très réduit. "Vous verrez la même chose en France dans quelques temps" dit Kostas Ghihas un journaliste grec au chômage...
Re: Crise
"Le pire n'est pas encore arrivé, mais le compte à rebours est déclenché". Pour Xavier Timbeau, directeur du département analyse et prévision de l'OFCE (Obsevatoire Français des Conjonctures Economiques) on peut prévoir pour 2012 une récession en Europe, due aux politiques d'austérité.
Le suicide du retraité qui ébranle la Grèce
DimitrisChristoulas, pharmacien retraité de 77 ans a expliqué préférer une "mort digne, avant d'être obligé de fouiller les poubelles pour trouver de la nourriture" avant de se tirer une balle dans la tête sur le trottoir, juste en face du Parlement d'Athènes.
Le ministère de la santé évoque une augmentation de plus de 40 % des suicides depuis le début de la crise.
Le ministère de la santé évoque une augmentation de plus de 40 % des suicides depuis le début de la crise.
Re: Crise
Le Prix Nobel d'économie américain Paul Krugman approuve la position de François Hollande sur l'austérité.
"Les Français se révoltent, les Grecs aussi ! Il était temps !" a-t-il dit !
"Les Français se révoltent, les Grecs aussi ! Il était temps !" a-t-il dit !
Re: Crise
"Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir."
Slogan des Indignados espagnols
Slogan des Indignados espagnols
Hippy73- Messages : 349
Date d'inscription : 19/08/2011
Localisation : Savoie
Re: Crise
L'Argentine vient de solder le remboursement de sa dette privée datant de l'époque de la crise de 2001.
"Nous avons démontré que l'on peut surmonter la crise sans avoir recours à une politique de rigueur" a déclaré Cristina Kirchner.
"Nous avons démontré que l'on peut surmonter la crise sans avoir recours à une politique de rigueur" a déclaré Cristina Kirchner.
€uro
Selon Luiz Carlos Bresser Pereira, ancien ministre des finances du Brésil, "la voie la plus sage est de mettre fin à l'euro" et revenir aux monnaies nationales, quitte à recréer par la suite, à long terme, une monnaie commune dans une Europe fédérale, quand les conditions seront réunies...
Re: Crise
Face à la crise, des Grecs optent pour l'autarcie
NOUVEAUX HIPPIES —
Des jeunes Grecs minés par la crise ont quitté leur routine de citadins pour occuper les grands espaces et vivre au sein d'une communauté autarcique. Leur projet crée des adeptes, comme le montre ce reportage.
Par Sandrine Perroud. (Le Matin - Genève 21.08.2012 )
Dans le berceau de la démocratie, un groupe de quatre trentenaires Grecs a décidé de fuir la crise pour vivre en autarcie.
Installés en haut d'une montagne sur l'île d'Evia, ils vivent de leurs récoltes depuis deux ans et échangent le surplus de leurs produits aux villageois contre ce qu'ils ne parviennent pas à fabriquer. Les membres de «Libre et authentique» dorment ensemble dans des yourtes de type asiatique.
Présent sur les réseaux sociaux, les fondateurs du projet ont déjà fait plusieurs adeptes. Leur prochain but est de construire une école.
Le reportage provient de la chaîne indépendante et à but non lucratif NTD, établie en 2004 par des Chinois vivant à l'étranger.
Voir le reportage :
Ou sur le lien suivant : http://www.lematin.ch/monde/face-crise-grecs-optent-autarcie/story/31033048?track
NOUVEAUX HIPPIES —
Des jeunes Grecs minés par la crise ont quitté leur routine de citadins pour occuper les grands espaces et vivre au sein d'une communauté autarcique. Leur projet crée des adeptes, comme le montre ce reportage.
Par Sandrine Perroud. (Le Matin - Genève 21.08.2012 )
Dans le berceau de la démocratie, un groupe de quatre trentenaires Grecs a décidé de fuir la crise pour vivre en autarcie.
Installés en haut d'une montagne sur l'île d'Evia, ils vivent de leurs récoltes depuis deux ans et échangent le surplus de leurs produits aux villageois contre ce qu'ils ne parviennent pas à fabriquer. Les membres de «Libre et authentique» dorment ensemble dans des yourtes de type asiatique.
Présent sur les réseaux sociaux, les fondateurs du projet ont déjà fait plusieurs adeptes. Leur prochain but est de construire une école.
Le reportage provient de la chaîne indépendante et à but non lucratif NTD, établie en 2004 par des Chinois vivant à l'étranger.
Voir le reportage :
Ou sur le lien suivant : http://www.lematin.ch/monde/face-crise-grecs-optent-autarcie/story/31033048?track
Re: Crise
Dans son récent livre Le prix de l'inégalité (éditions LLL) Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie 2001, est sévère pour la gestion par les politiques de la crise, en particulier les Américains :
"En trente ans, 99 % des Américains ont vu leurs revenus n'augmenter que de 15 % quand une minorité de 1 % a vu les siens exploser de 150 % L'économie de ruissellement a vécu : les richesses montent vers les nantis et ne redescendent plus. Les mythes du rêve américain et de l'égalité des chances volent en éclat : l'Amérique est le plus inégalitaire des pays industrialisés. Et la France est en train de suivre."
D'autre part, le Nobel de l'économie fustige l'austérité :
"Aucune économie ne s'est remise d'une récession avec de l'austérité. Cela anémie l'économie, augmente les inégalités et creuse les déficits."
Le prix de l'inégalité Joseph Eugene Stiglitz
traduit de l'américain par Françoise et Paul Chemla
les Liens qui libèrent , Paris
Parution : septembre 2012
25 €
http://www.lecho.be/actualite/debats_project_syndicate/Joseph_Stiglitz_Le_prix_de_l_inegalite.9201857-2626.art?ckc=1
"En trente ans, 99 % des Américains ont vu leurs revenus n'augmenter que de 15 % quand une minorité de 1 % a vu les siens exploser de 150 % L'économie de ruissellement a vécu : les richesses montent vers les nantis et ne redescendent plus. Les mythes du rêve américain et de l'égalité des chances volent en éclat : l'Amérique est le plus inégalitaire des pays industrialisés. Et la France est en train de suivre."
D'autre part, le Nobel de l'économie fustige l'austérité :
"Aucune économie ne s'est remise d'une récession avec de l'austérité. Cela anémie l'économie, augmente les inégalités et creuse les déficits."
Le prix de l'inégalité Joseph Eugene Stiglitz
traduit de l'américain par Françoise et Paul Chemla
les Liens qui libèrent , Paris
Parution : septembre 2012
25 €
http://www.lecho.be/actualite/debats_project_syndicate/Joseph_Stiglitz_Le_prix_de_l_inegalite.9201857-2626.art?ckc=1
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