chemineaux
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1973, vieux-z'hippies & vieilles beatniks :: Catégories :: Errance, vagabondage, voyages, survie, hobos
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chemineaux
Un topic pour poster des photographies et représentations de hoboes, de vagabonds, d'errants... Autrefois, il existait un beau mot pour traduire en français le mot hobo c'était "chemineau" (de chemin) mais aujourd'hui ce mot ne serait plus compris, car la plupart du temps on entend "cheminot" et on se demande ce que la SNCF vient à faire ici !
Muddy_le_hobo- Messages : 168
Date d'inscription : 05/08/2011
Age : 41
Re: chemineaux
21 juin 2011 | Auteur Djclone
Le Clochard peut-être défini comme une personne qui vit sur des lieux publics et qui ne dispose pas d’un espace privé personnel. Le vagabond n’a donc pas de domicile fixe. Le mot clochard vient de « clocher » ou « boiter » et date de 1895. Avant le clochard était nommé mendiant ou vagabond. Un chemineau est un mendiant doublé d’un vagabond. L’attirance des grandes villes est très forte pour les miséreux. A Paris lors des expositions universelles de 1889 et 1900 les vagabonds sont nombreux. La gazette des tribunaux en novembre 1889 rapporte le récit de rafles dans le quartier des halles. Les vagabonds arrêtés sont des provinciaux qui venus pour l’exposition, s’étaient retrouvés à Paris sans le sous et n’avaient donc pas pu ou pas voulu repartir de la Capitale.
Carte postale représentant des chemineaux buvant a grande rasades un litron de vin.
Sous l’arche d’un large pont, des feux étaient allumés. Débris de charpentes, morceaux de planches, branches mortes, épaves laissées par la rivière, en petit tas, brulaient: un peu de flamme, peu de fumée. Des hommes, des femmes, accroupis par deux, par trois, par quatre autour de chaque feu, ne bougeait pas, ne parlaient pas. Hommes barbus, couverts de loques, sordides, hirsutes, des sacs de toiles à côtés d’eux, raccommodés, rapiécés, fermés avec des ficelles. Femmes tassées, vieilles ou jeunes, immondes, brunes ou grises sortants sous des chapeaux crasseux, pendant sur les épaules. Un vieux, à quatre pattes, soufflait sur des braises entre deux pavés rapprochés, pour réchauffer une soupe jaunâtre dans une boîte de conserve rouillée. Léopold CHAUVEAU ( Grelu.)
Source : http://www.paris1900.fr/paris-au-quotidien/les-chemineaux-sur-les-berges-de-la-seine
creme_de_marron- Messages : 595
Date d'inscription : 01/08/2011
Trimardeur
Il existe un autre mot pour traduire hobo, c'est trimardeur...
oiseaulys- Messages : 356
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: chemineaux
Merci de ces illustrations
Muddy_le_hobo- Messages : 168
Date d'inscription : 05/08/2011
Age : 41
le vagabond
Le Vagabond, une oeuvre d'une étrange beauté de l'artiste peintre Agnieszka SEKITA dont les tableaux sont très originaux et évoquent pour moi, à la fois le monde de l'enfance et le Moyen-Age... (mais les deux ne sont-ils pas un peu la même chose ?)
Son site (à visiter) : http://asekita.free.fr/
Son site (à visiter) : http://asekita.free.fr/
oiseaulys- Messages : 356
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: chemineaux
LE HOBO, SOCIOLOGIE DU SANS-ABRI
Nels Anderson
Armand Colin (2011)
24,00 €
Paru en 1923, Le Hobo de Nels Anderson est l'une des plus célèbres enquêtes d'ethnologie urbaine qui firent la réputation de l'Ecole de Chicago dans l'entre-deux-guerres.
Ouvriers migrants qui se déplaçaient de Chicago vers l'Ouest pour suivre les chantiers, les hobos représentent au tournant du Xxe siècle toute une époque de la classe ouvrière américaine.
Anderson, lui-même hobo, livre une description précise, vivante et sans misérabilisme de cette vie de débrouille, où chacun use de combines pour faire face aux difficultés.
Il décline l'éventail des types de marginalité que produit la pauvreté dans la grande ville.
En mêlant observation directe, discussions informelles, biographies et poèmes, il saisit de l'intérieur les modes de vie, l'organisation sociale et les formes de culture de ces nomades.
C'est donc à une plongée en Hobohème que nous invite cette réédition.
Et à un voyage plus lointain encore, puisque la figure culte de ce vagabond libre a nourri l'imaginaire américain à travers les textes de Kerouac et de London, la chanson folk et ce qui s'apparente à la sous-culture libertaire.
Durga- Admin
- Messages : 2792
Date d'inscription : 01/08/2011
Antonio Machado
Un célèbre et beau poème sur l'errance qu'est notre vie du poéte espagnol Antonio Machado (1875-1939) mis en musique et chanté par Colette Magny :
(Le passage entre parenthèse est supprimé par Colette Magny)
J'ai suivi beaucoup de chemins
"J'ai suivi beaucoup de chemins,
et ouvert de nombreux sentiers,
J'ai navigué sur cent mers,
et abordé cent rivages.
Partout j'ai vu
des caravanes de tristesse,
de fiers et mélancoliques
ivrognes à l'ombre noire
Et de grands pédants de la cantonnade
qui regardent, se taisent et pensent
qu'ils savent parce qu' ils ne boivent pas
le vin des tavernes.
Mais sales gens qui cheminent
en empestant la terre…
partout j'ai vu aussi
des gens qui dansent ou qui jouent,
quand ils le peuvent, et cultivent
leur petit lopin de terre.
S'ils arrivent quelque part,
jamais ils ne demandent où ils arrivent.
(quand ils vont cheminant, ils vont
sur le dos d'une vieille mule ;
Ils ne connaissent point la hâte,
Pas même quand c'est jour de fête)
Là où il y a du vin, il boivent du vin,
Là où il n'y a pas de vin, ils boivent de l'eau fraîche.
Ce sont de braves gens qui vivent,
qui travaillent, passent et rêvent,
et qui un jour comme les autres
reposent sous la terre."
(Le passage entre parenthèse est supprimé par Colette Magny)
J'ai suivi beaucoup de chemins
"J'ai suivi beaucoup de chemins,
et ouvert de nombreux sentiers,
J'ai navigué sur cent mers,
et abordé cent rivages.
Partout j'ai vu
des caravanes de tristesse,
de fiers et mélancoliques
ivrognes à l'ombre noire
Et de grands pédants de la cantonnade
qui regardent, se taisent et pensent
qu'ils savent parce qu' ils ne boivent pas
le vin des tavernes.
Mais sales gens qui cheminent
en empestant la terre…
partout j'ai vu aussi
des gens qui dansent ou qui jouent,
quand ils le peuvent, et cultivent
leur petit lopin de terre.
S'ils arrivent quelque part,
jamais ils ne demandent où ils arrivent.
(quand ils vont cheminant, ils vont
sur le dos d'une vieille mule ;
Ils ne connaissent point la hâte,
Pas même quand c'est jour de fête)
Là où il y a du vin, il boivent du vin,
Là où il n'y a pas de vin, ils boivent de l'eau fraîche.
Ce sont de braves gens qui vivent,
qui travaillent, passent et rêvent,
et qui un jour comme les autres
reposent sous la terre."
Muddy_le_hobo- Messages : 168
Date d'inscription : 05/08/2011
Age : 41
Re: chemineaux
De rien ! Très beau poème. Peux-tu mettre en ligne la chanson de Colette Magny ?
Bonne journée à toi Muddy_le_hobo
Bonne journée à toi Muddy_le_hobo
Durga- Admin
- Messages : 2792
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: chemineaux
ça existe des hobos bobos ?
Hippy73- Messages : 349
Date d'inscription : 19/08/2011
Localisation : Savoie
Hobo's Lullaby : déjà mis ici ?
C'est Woody Guthrie qui la chantait. Son livre "Bound for Glory" intéressant à ce même sujet.
Words and Music by Goebel Reeves
Go to sleep you weary hobo
Let the towns drift slowly by
Can't you hear the steel rails hummin'
That's the hobo's lullaby
I know your clothes are torn and ragged
And your hair is turning gray
Lift your head and smile at trouble
You'll find peace and rest someday
Now don't you worry 'bout tomorrow
Let tomorrow come and go
Tonight you're in a nice warm boxcar
Safe from all that wind and snow
I know the police cause you trouble
They cause trouble everywhere
But when you die and go to Heaven
You'll find no policemen there
So go to sleep you weary hobo
Let the towns drift slowly by
Listen to the steel rails hummin'
That's a hobo's lullaby
Jillie- Messages : 8
Date d'inscription : 21/11/2011
Re: chemineaux
Merci Jillie, non à ma connaissance ça n'a pas été déjà posté !
Mr_Nostalgia- Admin
- Messages : 309
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: chemineaux
Des vagabonds magnifiques...
En fait, il s'agit de réfugiés espagnols fuyant le régime franquiste après la guerre d'Espagne...
Cette photo est très célèbre, je me souviens qu'elle illustrait mon livre d'espagnol en seconde...
En fait, il s'agit de réfugiés espagnols fuyant le régime franquiste après la guerre d'Espagne...
Cette photo est très célèbre, je me souviens qu'elle illustrait mon livre d'espagnol en seconde...
oiseaulys- Messages : 356
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: chemineaux
Le vagabond par Gromaire :
Muddy_le_hobo- Messages : 168
Date d'inscription : 05/08/2011
Age : 41
Re: chemineaux
Docteur B. Durou & André Rimailho : "Vagabonds, clochards, beatniks, hippies : les vagueux dans la société industrielle" (Privat - 1970)
Muddy_le_hobo- Messages : 168
Date d'inscription : 05/08/2011
Age : 41
Re: chemineaux
Ce livre ("Les vagueux") a été numérisé et est disponible sur http://books.google.fr/books/about/Les_vagueux_dans_la_soci%C3%A9t%C3%A9_industriel.html?id=hyQFAAAAMAAJ&redir_esc=y
Le mystère de la naissance de Charlie Chaplin
Charlie Chaplin a fait de son personnage fétiche, Charlot (en français), l'archétype de l'éternel vagabond... Mais était-il lui même un vagabond ? Il n'existe effectivement AUCUN document attestant de sa naissance, ni du lieu ni de la date exacte, aucun acte officiel, et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir cherché : soupçonné d'être un agent communiste, il fut l'objet de nombreuses et minutieuses enquêtes de la part des polices anglaises et américaines. Ce n'est qu'à sa mort en 1977 qu'on découvrit dans un tiroir secret fermé à clé d'un bureau une lettre signée d'un cousin du côté de sa mère révélant qu'il serait né "dans une caravane qui appartenait à la Reine des Tsiganes" quelque part près de Smethwick, petit bourg à proximité de Birmingham... Charlie Chaplin était un gitan.
http://www.telegraph.co.uk/culture/film/film-blog/8333101/Charlie-Chaplin-was-the-entertainer-really-born-in-Smethwick.html
http://www.dailymail.co.uk/news/article-1358970/The-secret-letter-claims-Charlie-Chaplain-son-gypsy-queen.html
http://www.telegraph.co.uk/culture/film/film-blog/8333101/Charlie-Chaplin-was-the-entertainer-really-born-in-Smethwick.html
http://www.dailymail.co.uk/news/article-1358970/The-secret-letter-claims-Charlie-Chaplain-son-gypsy-queen.html
Re: chemineaux
Un livre magnifique : "Wobblies et hobos, agitateurs itinérants aux Etats Unis 1905-1919", par Joyce Kornbluh éditions de l'Insomnique paru le 7 janvier 2012, 252 pages, 25,40 euros
Il s'agit des militants syndicaux des Industrial Workers Of The World (IWW) qui sillonnaient, au début du XXe siècle, le continent nord-américain pour organiser les luttes des travailleurs non qualifiés : immigrés de fraîche date et Noirs, ouvrières du textile et journaliers de l'agriculture, mineurs de fond et bûcherons...
Ils pratiquaient la grève sauvage et le sabotage, prônaient l'unité de tous les pauvres et rêvaient de transformer, par la grève générale et l'abolition du salariat, l'enfer industriel et marchand en une terre de cocagne, de liberté et de dignité. Ils furent sans répit pourchassés, passés à tabac, emprisonnés, expulsés, flingués par les forces alliées du patronat et de l'Etat. Hobos : vagabonds du rail américains qui allaient de ville en ville vendre leur force de travail.
Ils voyageaient en passagers clandestins dans des wagons de marchandises et se regroupaient, le soir venu, à l'extérieur des villes dans des campements sauvages, communautés autonomes temporaires où régnait la plus stricte égalité. Leurs pérégrinations se confondirent bien souvent avec celles des Wobblies - et ces chevaliers errants en guenilles, méprisés par les repus comme par les résignés, harcelés par toutes les polices, constituèrent pour les IWW un précieux vivier d'aventuriers épris de liberté et assoiffés de justice sociale.
Il s'agit des militants syndicaux des Industrial Workers Of The World (IWW) qui sillonnaient, au début du XXe siècle, le continent nord-américain pour organiser les luttes des travailleurs non qualifiés : immigrés de fraîche date et Noirs, ouvrières du textile et journaliers de l'agriculture, mineurs de fond et bûcherons...
Ils pratiquaient la grève sauvage et le sabotage, prônaient l'unité de tous les pauvres et rêvaient de transformer, par la grève générale et l'abolition du salariat, l'enfer industriel et marchand en une terre de cocagne, de liberté et de dignité. Ils furent sans répit pourchassés, passés à tabac, emprisonnés, expulsés, flingués par les forces alliées du patronat et de l'Etat. Hobos : vagabonds du rail américains qui allaient de ville en ville vendre leur force de travail.
Ils voyageaient en passagers clandestins dans des wagons de marchandises et se regroupaient, le soir venu, à l'extérieur des villes dans des campements sauvages, communautés autonomes temporaires où régnait la plus stricte égalité. Leurs pérégrinations se confondirent bien souvent avec celles des Wobblies - et ces chevaliers errants en guenilles, méprisés par les repus comme par les résignés, harcelés par toutes les polices, constituèrent pour les IWW un précieux vivier d'aventuriers épris de liberté et assoiffés de justice sociale.
Muddy_le_hobo- Messages : 168
Date d'inscription : 05/08/2011
Age : 41
Re: chemineaux
De très belles photos de vagabonds et marginaux américains sur ce site hispanique :
http://ziza.es/2007/07/23/page,1,3,La_vida_de_vagabundos_americanos_42_fotos.html
http://ziza.es/2007/07/23/page,1,3,La_vida_de_vagabundos_americanos_42_fotos.html
Muddy_le_hobo- Messages : 168
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Age : 41
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