La fenêtre rose
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La fenêtre rose
Quelqu'un aurait-il des informations et des documents (photos, affiches, programmes) sur La Fenêtre Rose, la première nuit psychédélique organisée en novembre 1967 au Palais des Sports par Jean-Jacques Lebel ?
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: La fenêtre rose
Faut demander à Mr_Nostalgia ! Mais il ne vient plus beaucoup en ce moment...
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: La fenêtre rose
Seulement pas grand chose à dire en ce moment !
Pas grand chose non plus sur La fenêtre rose, ce festival un peu mythique dont on a tous entendu un peu parler mais sur lequel on ne trouve aucun témoignage de première main ! Il s'est déroulé le 17 et 18 novembre 1967 (en fait la nuit du 17 au 18 !) au Palais des Sports (Paris) et accueillit une trentaine de groupes dont Dantalian's Chariot, Soft Machine, Cat Stevens, Tomorrow, Spencer Davis Groupe...
L'organisateur était Jean-Jacques Lebel, un artiste habitué des happenings et proche des beatniks et de Yoko Ono.
J'ai cependant trouvé un compte rendu de cet évênement dans le journal londonien (en anglais) The International Times daté de novembre 1967, que je mets ci-dessous :
Paris freak-out
For the first time on the Continent, an all-night dream,
a psychadeliopoptique happening complete with light
show, pop dancers, plastic circus, and Suzy Creamcheese—
late of San Francisco and London — pop posters, and a
wildish fashion collection, will appear on 17 and 18 November
at the Palais des Sports in Paris.
LA FENETRE ROSE, the
name of the show, is being
staged by Alan Dale and Tony
Townsend, two of England's
leading impressarios in the field
of all-night experience.
The Fernch reaction to this
is, so far, somewhat bewlidcred.
The idea of thousands of people
coming together to have what
amount to a large pop party
with dozens of top pop performers
and an audience as
much performers as the performers
themselves, is something
new in France. At least 100 pop
artistes and their horde will be
flying to Paris, together with 7
tons of light.
A man called JEFFREY
SHAW and his PLASTIC CIRCUS
are bringing miles of plastic
tubing from Amsterdam
with which Mr Shaw plans to
fill the Palais des Sports.
THE EXPLODING GALAXY,
which recently startled
English television will present
one of their extraordinary
choreographic scenes and perform
at will throughout the
show.
MALCOLM TILLIS has designed
a wilder collection of
clothes that, in his words,
"break the rules".
Many of England's top pop
groups, including SPENCER
DAVIS and the SOFT
MACHINE, will perform for
twelve continuous hours. Europe's
top D.J., ROSKO, will
broadcast the show in France and
through Radio-Luxemburg
Pas grand chose non plus sur La fenêtre rose, ce festival un peu mythique dont on a tous entendu un peu parler mais sur lequel on ne trouve aucun témoignage de première main ! Il s'est déroulé le 17 et 18 novembre 1967 (en fait la nuit du 17 au 18 !) au Palais des Sports (Paris) et accueillit une trentaine de groupes dont Dantalian's Chariot, Soft Machine, Cat Stevens, Tomorrow, Spencer Davis Groupe...
L'organisateur était Jean-Jacques Lebel, un artiste habitué des happenings et proche des beatniks et de Yoko Ono.
J'ai cependant trouvé un compte rendu de cet évênement dans le journal londonien (en anglais) The International Times daté de novembre 1967, que je mets ci-dessous :
Paris freak-out
For the first time on the Continent, an all-night dream,
a psychadeliopoptique happening complete with light
show, pop dancers, plastic circus, and Suzy Creamcheese—
late of San Francisco and London — pop posters, and a
wildish fashion collection, will appear on 17 and 18 November
at the Palais des Sports in Paris.
LA FENETRE ROSE, the
name of the show, is being
staged by Alan Dale and Tony
Townsend, two of England's
leading impressarios in the field
of all-night experience.
The Fernch reaction to this
is, so far, somewhat bewlidcred.
The idea of thousands of people
coming together to have what
amount to a large pop party
with dozens of top pop performers
and an audience as
much performers as the performers
themselves, is something
new in France. At least 100 pop
artistes and their horde will be
flying to Paris, together with 7
tons of light.
A man called JEFFREY
SHAW and his PLASTIC CIRCUS
are bringing miles of plastic
tubing from Amsterdam
with which Mr Shaw plans to
fill the Palais des Sports.
THE EXPLODING GALAXY,
which recently startled
English television will present
one of their extraordinary
choreographic scenes and perform
at will throughout the
show.
MALCOLM TILLIS has designed
a wilder collection of
clothes that, in his words,
"break the rules".
Many of England's top pop
groups, including SPENCER
DAVIS and the SOFT
MACHINE, will perform for
twelve continuous hours. Europe's
top D.J., ROSKO, will
broadcast the show in France and
through Radio-Luxemburg
Mr_Nostalgia- Admin
- Messages : 309
Date d'inscription : 01/08/2011
Video de la Fenêtre Rose
Voici une vidéo de Cat Stevens enregistrée lors de la nuit de La Fenêtre Rose (trouvée tout simplement sur Youtube !)
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: La fenêtre rose
Une autre vidéo de cette nuit mythique avec Soft Machine :
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Soft Machine
Hommage à Kevin Ayers (1944-2013) fondateur du groupe Soft Machine
Chapeau l'artiste !
Chapeau l'artiste !
Doctor Sex- Messages : 499
Date d'inscription : 14/07/2012
Age : 45
Localisation : Vallée de Gouédic
Soft Machine
Douce machine - Extrait de Rock'n'Folk N° 29 - juin 1969
DOUCE MACHINE
Paradoxe, la popularité des Soft Machine en France a largement dépassé le petit noyau d'amateurs qui constitue leur seule audience. Et il n'est pas rare d'entendre certaines personnes qui se veulent "hips" parler avec des trémolos dans la voix d'un groupe qu'elles n'ont jamais entendu... Ne leur en veuillons pas trop: sans aucun disque, aucun concert et, bien entendu aucun passage sur les antennes, les Soft Machine auraient eu bien de la peine à devenir un groupe populaire. Si l'on ajoute que leur musique n'est pas spécialement destinée au grand public, on voit que la cause est difficile à défendre au pays de Sheila et de Claude François.
La Soft Machine a une longue histoire. Sa genèse remonte à 1959 et à la ville de Canterbury où quatre musiciens se réunirent pour la première fois: Hugh Hopper (basse), Brian Hopper (clarinette, ténor), Mike Ratledge (piano) et Robert Wyatt (batterie). Brian et Mike avaient derrière eux neuf années de musique classique. Robert quelques-unes de leçons avec George Neidorff, batteur américain. Tous très influencés par le jazz, ils admiraient Cecil Taylor pour son attaque et la liberté de ses harmonies, Ornette Coleman et John Coltrane pour l'utilisation qu'ils faisaient de leurs sections rythmiques. Toutefois, Brian et Mike continuaient à jouer de la musique classique, par exemple des sonates de violon de Milhaud ou Bartok arrangées pour clarinette !
1961. David Allen, guitariste et poète australien se joint au groupe qui devient le "David Allen Quartet" (Allen, Hopper, Ratledge, Wyatt) qui se produit à Londresainsi qu'au Live New Departures Concert. La musique que jouait alors le groupe avait les mêmes structures qu'à présent, quoique plus orientée vers le jazz. Le public y restant tout à fait indifférent. Le groupe éclate. David retourne à Majorque, Mike à Oxford, Hugh et Robert, de retour à Canterbury, forment les "Wild Flowers" avec Kevin Ayers et Brian Hopper et jouent des morceaux originaux mais inspirés de la musique des Beatles !
1966. Date importante dans cette histoire décousue dont le seul fil conducteur est la musique et la recherche de l'expression libre et nouvelle. Majorque. David et Kevin se retrouvent, s'envolent pour l'Angleterre, sont rejoints par un guitariste américain , Larry Knowlin, puis par Robert et Mike qui venait de terminer ses études de psychologie et de philosophie à Oxford. Le groupe s'appelle d'abord "Mr Head", puis, avec l'approbation de William Burroughs, "The Soft Machine" (la Machine Molle). Comme l'a si bien souligné Jean-Jacques Lebel dans son introduction à l'oeuvre de Burroughs ("La poésie de la Beat generation"): "La Machine Molle fonctionne en effet sur le modèle du monde, c'est un engin à casser le noyau des atomes, à dé-structurer et à re-bâtir".
Larry ayant quitté le groupe pour cause de non-entente musicale, David Allen devient soliste et Kevin prend la basse. Robert se met à chanter et Mike s'achète un orgue. Intensifiant leurs recherches musicales, ils en viennent à employer sur scène des bandes pré-enregistrées mais doivent abandonner ce système, faute de moyens techniques suffisants. La Soft Machine inaugure l'UNEFO en compagnie de l'autre grand groupe underground anglais, le Pink Floyd. Un light-man est bientôt adjoint à la formation en permanence: Mark Boyle, qui fit d'importantes découvertes en matière de light-show et fut le premier éclairagiste à faire partie intégrante d'un groupe.
1967. La Soft Machine vient inaugurer une discothèque sur la Côte d'Azur. Licenciée peu après, elle erre quelque temps à St-Tropez avant d'être engagée par J.-J. Lebel et Alian Zion pour passer en seconde partie du "Festival Libre", au cours duquel elle accompagne la pièce de Pablo Picasso, "Le désir attrapé par la queue".
David Allen, immigrant ayant travaillé illégalement, ne peut retourner en Angleterre (pour les Bee-Gees, ça s'est facilement arrangé) et le groupe devient un trio qui se produit au Festival d'Edimbourg et assure la partie musicale d'Ubu Cocu à la Biennale de Paris. En novembre, le groupe participe à la "Fenêtre rose" au Palais des Sports, et ce fut pour le public français la découverte de la véritable musique psychédélique. La Machine Molle s'envole ensuite pour les USA avec la tournée Jimi Hendrix et en profite pour enregistrer un LP pour ABC (qui vient de sortir en France).
Le seul disque enregistré jusqu'alors par le groupe était un 45 t "Love makes sweet music"/"Feelin'reelin' & squeelin' Ayers", sorti chez Polydor mais introuvable.
Depuis son retour des States, la Machine Molle a été reformée: Hugh Hopper a remplacé Kevin Ayers à la basse et à la guitare. Jusqu'alors, Hugh ne se "sentait pas en condition" pour jouer, mais, Kevin ayant décidé de se consacrer à la composition, Hugh a repris le flambeau et s'est mis, à son tour, à composer pour le groupe. Ayant ainsi fait peau neuve, la Machine a sensiblement changé sa façon d'interpréter les morceaux. Si le son est toujours le même, aussi sauvage et libre qu'auparavant, l'attention des musiciens se porte désormais sur des enchaînements de petits thèmes musicaux plutôt que sur de longues improvisations sur un thème donné. Cette nouvelle manière est finalement un moyen de structurer l'improvisation, expression de différentes attitudes face à la même idée. Pour illustrer cette nouvelle formule, la Machine Molle a enregistré, courant mars, un second LP à Londres. Mike a bien voulu me donner, au téléphone, quelques précisions sur la nouvelle musique du groupe: "Le son reste le même, mais la musique va plus loin,, elle est en quelque sorte plus sophistiquée. Il y a plus d'arrangements, plus de préparation et plus de notes aussi. C'est la même idée qu'auparavant, mais plus contrôlée..."
Une nouvelle jeunesse, donc, pour la Soft Machine qui intensifie ses passages sur scène. Il est certain que le public français aura bientôt l'occasion de la voir , cette Machine Molle, "plus belle qu'une poubelle", selon Kevin Ayers. Il existe quelque part une Machine merveilleuse, une Machine à oublier le temps.
JOCELYNE BOURSIER.
Source : http://www.disco-robertwyatt.com/images/Robert/interviews/RF_juin_69/index.htm
DOUCE MACHINE
Paradoxe, la popularité des Soft Machine en France a largement dépassé le petit noyau d'amateurs qui constitue leur seule audience. Et il n'est pas rare d'entendre certaines personnes qui se veulent "hips" parler avec des trémolos dans la voix d'un groupe qu'elles n'ont jamais entendu... Ne leur en veuillons pas trop: sans aucun disque, aucun concert et, bien entendu aucun passage sur les antennes, les Soft Machine auraient eu bien de la peine à devenir un groupe populaire. Si l'on ajoute que leur musique n'est pas spécialement destinée au grand public, on voit que la cause est difficile à défendre au pays de Sheila et de Claude François.
La Soft Machine a une longue histoire. Sa genèse remonte à 1959 et à la ville de Canterbury où quatre musiciens se réunirent pour la première fois: Hugh Hopper (basse), Brian Hopper (clarinette, ténor), Mike Ratledge (piano) et Robert Wyatt (batterie). Brian et Mike avaient derrière eux neuf années de musique classique. Robert quelques-unes de leçons avec George Neidorff, batteur américain. Tous très influencés par le jazz, ils admiraient Cecil Taylor pour son attaque et la liberté de ses harmonies, Ornette Coleman et John Coltrane pour l'utilisation qu'ils faisaient de leurs sections rythmiques. Toutefois, Brian et Mike continuaient à jouer de la musique classique, par exemple des sonates de violon de Milhaud ou Bartok arrangées pour clarinette !
1961. David Allen, guitariste et poète australien se joint au groupe qui devient le "David Allen Quartet" (Allen, Hopper, Ratledge, Wyatt) qui se produit à Londresainsi qu'au Live New Departures Concert. La musique que jouait alors le groupe avait les mêmes structures qu'à présent, quoique plus orientée vers le jazz. Le public y restant tout à fait indifférent. Le groupe éclate. David retourne à Majorque, Mike à Oxford, Hugh et Robert, de retour à Canterbury, forment les "Wild Flowers" avec Kevin Ayers et Brian Hopper et jouent des morceaux originaux mais inspirés de la musique des Beatles !
1966. Date importante dans cette histoire décousue dont le seul fil conducteur est la musique et la recherche de l'expression libre et nouvelle. Majorque. David et Kevin se retrouvent, s'envolent pour l'Angleterre, sont rejoints par un guitariste américain , Larry Knowlin, puis par Robert et Mike qui venait de terminer ses études de psychologie et de philosophie à Oxford. Le groupe s'appelle d'abord "Mr Head", puis, avec l'approbation de William Burroughs, "The Soft Machine" (la Machine Molle). Comme l'a si bien souligné Jean-Jacques Lebel dans son introduction à l'oeuvre de Burroughs ("La poésie de la Beat generation"): "La Machine Molle fonctionne en effet sur le modèle du monde, c'est un engin à casser le noyau des atomes, à dé-structurer et à re-bâtir".
Larry ayant quitté le groupe pour cause de non-entente musicale, David Allen devient soliste et Kevin prend la basse. Robert se met à chanter et Mike s'achète un orgue. Intensifiant leurs recherches musicales, ils en viennent à employer sur scène des bandes pré-enregistrées mais doivent abandonner ce système, faute de moyens techniques suffisants. La Soft Machine inaugure l'UNEFO en compagnie de l'autre grand groupe underground anglais, le Pink Floyd. Un light-man est bientôt adjoint à la formation en permanence: Mark Boyle, qui fit d'importantes découvertes en matière de light-show et fut le premier éclairagiste à faire partie intégrante d'un groupe.
1967. La Soft Machine vient inaugurer une discothèque sur la Côte d'Azur. Licenciée peu après, elle erre quelque temps à St-Tropez avant d'être engagée par J.-J. Lebel et Alian Zion pour passer en seconde partie du "Festival Libre", au cours duquel elle accompagne la pièce de Pablo Picasso, "Le désir attrapé par la queue".
David Allen, immigrant ayant travaillé illégalement, ne peut retourner en Angleterre (pour les Bee-Gees, ça s'est facilement arrangé) et le groupe devient un trio qui se produit au Festival d'Edimbourg et assure la partie musicale d'Ubu Cocu à la Biennale de Paris. En novembre, le groupe participe à la "Fenêtre rose" au Palais des Sports, et ce fut pour le public français la découverte de la véritable musique psychédélique. La Machine Molle s'envole ensuite pour les USA avec la tournée Jimi Hendrix et en profite pour enregistrer un LP pour ABC (qui vient de sortir en France).
Le seul disque enregistré jusqu'alors par le groupe était un 45 t "Love makes sweet music"/"Feelin'reelin' & squeelin' Ayers", sorti chez Polydor mais introuvable.
Depuis son retour des States, la Machine Molle a été reformée: Hugh Hopper a remplacé Kevin Ayers à la basse et à la guitare. Jusqu'alors, Hugh ne se "sentait pas en condition" pour jouer, mais, Kevin ayant décidé de se consacrer à la composition, Hugh a repris le flambeau et s'est mis, à son tour, à composer pour le groupe. Ayant ainsi fait peau neuve, la Machine a sensiblement changé sa façon d'interpréter les morceaux. Si le son est toujours le même, aussi sauvage et libre qu'auparavant, l'attention des musiciens se porte désormais sur des enchaînements de petits thèmes musicaux plutôt que sur de longues improvisations sur un thème donné. Cette nouvelle manière est finalement un moyen de structurer l'improvisation, expression de différentes attitudes face à la même idée. Pour illustrer cette nouvelle formule, la Machine Molle a enregistré, courant mars, un second LP à Londres. Mike a bien voulu me donner, au téléphone, quelques précisions sur la nouvelle musique du groupe: "Le son reste le même, mais la musique va plus loin,, elle est en quelque sorte plus sophistiquée. Il y a plus d'arrangements, plus de préparation et plus de notes aussi. C'est la même idée qu'auparavant, mais plus contrôlée..."
Une nouvelle jeunesse, donc, pour la Soft Machine qui intensifie ses passages sur scène. Il est certain que le public français aura bientôt l'occasion de la voir , cette Machine Molle, "plus belle qu'une poubelle", selon Kevin Ayers. Il existe quelque part une Machine merveilleuse, une Machine à oublier le temps.
JOCELYNE BOURSIER.
Source : http://www.disco-robertwyatt.com/images/Robert/interviews/RF_juin_69/index.htm
Doctor Sex- Messages : 499
Date d'inscription : 14/07/2012
Age : 45
Localisation : Vallée de Gouédic
Festival de La Fenetre Rose
J'y étais ... Et moi aussi j'aimerais bien avoir le casting du (long) concert, car j'ai du mal à me souvenir de tous les groupes qui y participaient !!!
J'ai retrouvé une reproduction de l'affiche en tout petit sur le net . Mais je recherche l'affiche de l'époque .... Pas évident !
J'ai retrouvé une reproduction de l'affiche en tout petit sur le net . Mais je recherche l'affiche de l'époque .... Pas évident !
patrick chevalot- Messages : 8
Date d'inscription : 08/03/2013
Re: La fenêtre rose
Bonjour Patrick, bienvenue parmi nous ! C'est extraordinaire d'avoir pu participer à cette nuit un peu mythique (dont certains remettent même en cause la réalité ! ) Moi, à l'époque je n'étais pas à Paris... Il y a effectivement très peu de documents ou de témoignages...
Merci à toi en tous cas de nous avoir rejoints.
Merci à toi en tous cas de nous avoir rejoints.
La Fenetre Rose bis
Bonjour Jean Luc,
Effectivement, j'ai beaucoup d'amis absolument férus de musique et notamment de cette époque et quand je raconte cet épisode qui fut d'ailleurs le premier concert auquel j'ai assisté, j'ai toujours l'impression qu'ils pensent que j'ai rêvé !!!! Et pourtant il me reste de nombreux souvenirs, le lightshow, le passage de nombreux groupes mais comment se souvenir de tout le monde ??? Il est vrai que les spectateurs n'étaient pas très nombreux !!!
Je suis en tout cas très heureux de rejoindre votre "confrérie"
Effectivement, j'ai beaucoup d'amis absolument férus de musique et notamment de cette époque et quand je raconte cet épisode qui fut d'ailleurs le premier concert auquel j'ai assisté, j'ai toujours l'impression qu'ils pensent que j'ai rêvé !!!! Et pourtant il me reste de nombreux souvenirs, le lightshow, le passage de nombreux groupes mais comment se souvenir de tout le monde ??? Il est vrai que les spectateurs n'étaient pas très nombreux !!!
Je suis en tout cas très heureux de rejoindre votre "confrérie"
patrick chevalot- Messages : 8
Date d'inscription : 08/03/2013
Re: La fenêtre rose
Bonjour Patrick. C'est sur ce forum que j'ai appris l'existence de ce "festival". J'envie ceux qui y ont assisté. J'aurais voulu connaître cette époque qui me fait rêver et participer à cette fameuse nuit...
Anaïs- Messages : 771
Date d'inscription : 09/08/2011
Age : 35
Localisation : Paris/Normandie
Re: La fenêtre rose
Mais je suis née en 1989 !
Anaïs- Messages : 771
Date d'inscription : 09/08/2011
Age : 35
Localisation : Paris/Normandie
Re: La fenêtre rose
L'avantage c'est que tu es née en 1989 .... Et pas moi !!!!
Même si je trouve la musique de l'époque plus exaltante que celle d’aujourd’hui !
Même si je trouve la musique de l'époque plus exaltante que celle d’aujourd’hui !
patrick chevalot- Messages : 8
Date d'inscription : 08/03/2013
Re: La fenêtre rose
Une affiche de Jean-Jacques Lebel, l'organisateur de La Fenêtre rose
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: La fenêtre rose
Ils n'ont pas participé à la Fenêtre rose :
Régis Debray vient d'être condamné à 30 ans de prison par la justice bolivienne (il sera expulsé au bout de quatre ans)...
Donovan enregistre ce soir là son album live Donovan in concert à l'Anaheim Convention Center...
Gilbert Bécaud fait l'Olympia...
Pas facile de trouver des documents sur cette nuit là du 17 au 18 novembre 1967...
Régis Debray vient d'être condamné à 30 ans de prison par la justice bolivienne (il sera expulsé au bout de quatre ans)...
Donovan enregistre ce soir là son album live Donovan in concert à l'Anaheim Convention Center...
Gilbert Bécaud fait l'Olympia...
Pas facile de trouver des documents sur cette nuit là du 17 au 18 novembre 1967...
Mr_Nostalgia- Admin
- Messages : 309
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: La fenêtre rose
Ça fait des années que j'essaie .... Au moins rencontrer quelqu'un qui y était aussi.
Il faut dire qu'avec mes 17 ans, je devais être un des plus jeunes !!!
Il faut dire qu'avec mes 17 ans, je devais être un des plus jeunes !!!
patrick chevalot- Messages : 8
Date d'inscription : 08/03/2013
Re: La fenêtre rose
Un autre dessin de Jean-Jacques Lebel (1958)
Dr_Natural- Messages : 1663
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: La fenêtre rose
patrick chevalot a écrit:L'avantage c'est que tu es née en 1989 .... Et pas moi !!!!
Même si je trouve la musique de l'époque plus exaltante que celle d’aujourd’hui !
Oui être née en 1989, c'est dramatique ! (Enfin je veux dire que ne pas avoir connu toute cette époque exaltatante est un manque définitif !)
Anaïs- Messages : 771
Date d'inscription : 09/08/2011
Age : 35
Localisation : Paris/Normandie
Re: La fenêtre rose
Apres avoir mentionne l'evenement a une copine a Londres, ou j'habite depuis 69, je me suis demande si il avait merite une trace online et votre site ayant l'air d'en etre la seule reference je me suis senti responsable pour la sante psychique du pauvre Patrick qui doit se demander s'il n'a pas tout reve (J'imagine que le canular qui nous dit que si on se souvient des annees 60, ca veut dire qu'on y etait pas, est courant en France comme ici). J'etais a la Fenetre Rose aussi; moi et 3 ou 4 copains tasses dans ma Dauphine ont fait le trajet de Bayeux pour l'occasion. J'avais 19 ans et j'etais particulierement fanatique de la musique de l'epoque, principalement Anglaise. Le trip a Paris c'etait pour nous la premiere occasion de prendre part a quelque chose qui avait l'air de ressembler a ... the real thing; je ne saurais pas comment l'exprimer en Francais. Alors naturellement, c'etait un peu magique, parce que quand on veut, alors c'est. Et puis les groupes, le light-show, wow! Mes memoires les plus nettes sont de Keith Relf (Tomorrow), Soft Machine, et surtout Vanilla Fudge a cause de leur version de You Keep Me Hanging On. J'ai comme une idee que Love y ont joue mais je ne suis pas sure (si j'essaie de me souvenir de la soiree, je crois entendre My Little Red Book mais j'ai peut-etre tort). A l'epoque la drogue avait acquit une mythologie trancendante mais nous, on marchait encore au gros rouge et a la Gitane, alors vous pensez, apres une demi-heure au pied de la scene (a gauche, Patrick) un des roadies m'a passe un enorme joint sans meme me regarder. Voila, toute la culture de mon age etait entre mes doigts. J'avais le tract, je vous l'avoue, mais j'ai eu la sagesse de tirer plusieurs drags avant que mon guru ne m'enleve le joint de la main. Je me suis attendu, febrilement, a une experience, je ne sais pas, existentielle, psychedelique au moins, mais etant deja a moitie plein de Ricard et de biere, ca n'a pas ete ca, tout a fait. Voila; le nombre de veterans de la Fenetre Rose vient de doubler, soit 2 (la foule applaudit).
D
PS: Excusez l'absence d'accents et de cedilles mais ca ferait trop de travail.
D
PS: Excusez l'absence d'accents et de cedilles mais ca ferait trop de travail.
DearOdear- Messages : 1
Date d'inscription : 29/09/2014
Re: La fenêtre rose
en tous cas, Jean-Jacques Lebel (organisateur de la Fenêtre Rose) et Jean-François Bizot (Actuel) furent à cette époque les deux grandes figures de la contre-culture en France...
J'y étais !
Voilà, nous serons 3 car moi aussi j'y étais. Je venais d'avoir 19 ans et, compte tenu de l'affiche, je ne pouvais pas ne pas y être.
J'ai d'ailleurs une anecdote qui va certainement en rendre jaloux quelques-uns ici. Avant le début des hostilités dans la salle, je décide d'aller prendre un sandwich dans un des nombreux troquets devant le Palais des Sports et qu'elle n'est pas ma surprise de sortir en même temps, par la même porte, avec... Robert Wyatt !
Malgré mon anglais hésitant, je l'aborde (c'est facile car il est vraiment à côté de moi). Il me demande dans quel établissement il vaut mieux aller et avec l'assurance de l'ignorant, je lui indique l'un des troquets et lui demande si je peux venir avec lui. IL ne fait aucun problème, certainement content d'être finalement reconnu et de parler avec un français. Je ne me souviens pas de la teneur de notre conversation, assez rudimentaire et nous mangeons de bon cœur chacun notre sandwich.
Je me souviens d'un mec tout à fait abordable, charmant, essayant même de dire quelques mots en français. Un très bon souvenir.
Quant à la nuit de la Fenêtre Rose elle-même, je me souviens que Soft Machine a joué très longtemps en enchaînant les morceaux sans interruption et de la prestation de Dantalion' Chariot qui avaient recouvert les ampli en blanc (ils jouaient eux-mêmes souvent en blanc) et le membre le plus connu, à l'époque, était Zoot Money.
Je me rappelle que j'ai parlé avec Robert Wyatt aussi de la fameuse soirée à la RoundHouse à Londres du 15 octobre 1966 où Soft Machine et Pink Floyd ont joués (j'y étais !).
J'ai d'ailleurs une anecdote qui va certainement en rendre jaloux quelques-uns ici. Avant le début des hostilités dans la salle, je décide d'aller prendre un sandwich dans un des nombreux troquets devant le Palais des Sports et qu'elle n'est pas ma surprise de sortir en même temps, par la même porte, avec... Robert Wyatt !
Malgré mon anglais hésitant, je l'aborde (c'est facile car il est vraiment à côté de moi). Il me demande dans quel établissement il vaut mieux aller et avec l'assurance de l'ignorant, je lui indique l'un des troquets et lui demande si je peux venir avec lui. IL ne fait aucun problème, certainement content d'être finalement reconnu et de parler avec un français. Je ne me souviens pas de la teneur de notre conversation, assez rudimentaire et nous mangeons de bon cœur chacun notre sandwich.
Je me souviens d'un mec tout à fait abordable, charmant, essayant même de dire quelques mots en français. Un très bon souvenir.
Quant à la nuit de la Fenêtre Rose elle-même, je me souviens que Soft Machine a joué très longtemps en enchaînant les morceaux sans interruption et de la prestation de Dantalion' Chariot qui avaient recouvert les ampli en blanc (ils jouaient eux-mêmes souvent en blanc) et le membre le plus connu, à l'époque, était Zoot Money.
Je me rappelle que j'ai parlé avec Robert Wyatt aussi de la fameuse soirée à la RoundHouse à Londres du 15 octobre 1966 où Soft Machine et Pink Floyd ont joués (j'y étais !).
jacti- Messages : 1
Date d'inscription : 22/09/2016
Re: La fenêtre rose
Bonjour Jacti, merci de ton témoignage sur cette époque fabuleuse. Oui, sans aucun doute, tu vas faire des jaloux, des envieux... Quand tous les "anciens" rentreront de leurs pérégrinations estivales...
Durga- Admin
- Messages : 2792
Date d'inscription : 01/08/2011
All Night Dream
Très heureux d'être le 4ème à témoigner sur la "Fenêtre Rose" et, à ce titre, enchanté de rejoindre les "vétérans" présents cette nuit du 17 au 18 nov 67 !
Provincial venant épisodiquement chez des amis à Paris, je suis incapable de me souvenir d'où nous est parvenue l'info de cet évènement.
Dans notre bande d'alors, sortant d'une addiction tenace à la Brit Pop, les Beatles de 67, les premiers disques de Pink Floyd ou de Traffic ont certainement piqué notre curiosité pour le Flower Power californien et son fameux "Summer of Love".
Cédant à la tendance colliers, bracelets et foulards indiens, sensibles aux premiers disques du Jefferson Airplane, des Grateful Dead (difficiles à trouver…) ou du "San Francisco" de Scott McKenzie devenu inaudible à force d'être joué, pas d'hésitation, la nuit "psychédélique" au Palais des Sports c'était pour nous !
En vérité, à l'exception de Vanilia Fudge dont on connaissait le "Keep me hanging on" (d'accord avec DearOdear là-dessus), ou de Soft Machine qui a squatté la scène un bon moment, impossible de mettre un nom sur les groupes vus et entendus cette nuit-là.
On ignorait tout de Cat Stevens et son "First Cut is the deepest" tel qu'on l'entend là, avait-il vraiment sa place dans cet "all-night dream" ?
En revanche et à l'égal de Patrick, s'il est une chose dont je me souviens clairement c'est bien du light-show : impressionnant, on n'avait jamais vu un truc pareil à Paris ! La qualification de "psychadeliopoptique happening" (!) y trouvait sa dimension.
On ne connaîtra, à priori, rien d'équivalent en France avant les premières expériences de l'Open Light en 69.
Désolé Mr Nostalgia, mais aucun souvenir d'un passage du Spencer Davis Group sur la scène de la "Fenêtre rose"; de longue date fan du groupe et pour les avoir vus à Angerville * quelques mois plus tôt (sans Stevie déjà), je n'aurais pas oublié ça !
* Histoire improbable que celle-là : début 1967, dans un village proche d'Angerville (Essonne), de doux dingues ont eu l'idée improbable de programmer du rock au beau milieu d'un bal campagnard du samedi soir; toute la nuit musette/accordéon et à minuit pile, un groupe British qui débarque sur scène !
Etonnant constat alors que de voir les gens du coin (la Beauce!) au contact des happy-few parisiens au look cheveux longs/veste militaire/bottines descendus pour l'occasion, dont certains de ceux-là, dans l'attente du passage du groupe, jouant leurs 45T sur un mange-disque à l'extérieur de la salle (!).
Le plus pittoresque fut sans aucun doute le passage des Smoke.
A minuit, l'éclairage atténué, un épais nuage de fumée envahit la salle suscitant étonnement général et cris de stupeur; aussitôt étouffés par la célèbre intro du "My Friend Jack" balancée, ampli au max, par le guitariste Mal Luker, invisible derrière son écran de fumée : effet garanti sur le public local !
Peu de chance que le sens du texte de ce titre ait été entendu alors; motif de son interdiction dès sa sortie en GB, je n'ai compris son allusion notoire à l'acid que beaucoup plus tard.
dandelion- Messages : 1
Date d'inscription : 20/04/2020
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