La fenêtre rose
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Re: La fenêtre rose
Merci de ton témoignage Dandelion !
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: La fenêtre rose
Bienvenue sur ce forum (devenu très peu actif).
Angerville : dernière gare RER au sud d'Etampes. Mal desservie en 2013 lorsque j'habitais encore dans le département, ça devait être encore pire en 1967 où un véhicule individuel devait être nécessaire pour y aller. Quoique ...
Angerville : dernière gare RER au sud d'Etampes. Mal desservie en 2013 lorsque j'habitais encore dans le département, ça devait être encore pire en 1967 où un véhicule individuel devait être nécessaire pour y aller. Quoique ...
Re: La fenêtre rose
Merci pour les souvenirs et les photos.
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: La fenêtre rose
Dans son livre "Infra noir" rassemblant plusieurs textes et paru en 1972, le poète Claude Pélieu, proche de la Beat Generation, évoque La Fenêtre rose.
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: La fenêtre rose
Petite incursion passagère, depuis si longtemps : merci à ceux qui ont récemment témoigné sur le sujet de La fenêtre rose !
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Kangouroutard- Messages : 1
Date d'inscription : 21/02/2021
Age : 75
Localisation : Loiret
hippium aime ce message
Re: La fenêtre rose
Merci pour les photos de cette nuit mythique ! Beaucoup auraient certainement aimé y être !
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: La fenêtre rose
hippium a écrit: Beaucoup auraient certainement aimé y être !
Il aurait fallu être né, haha !!
Doctor Sex- Messages : 499
Date d'inscription : 14/07/2012
Age : 45
Localisation : Vallée de Gouédic
Re: La fenêtre rose
Quelques documents sur ce site consacré à Robert Wyatt... (dont certains ont d’ailleurs été repiqués sur 1973 ! ) :
http://www.disco-robertwyatt.com/images/Robert/archives/fenetre_rose/index.htm
http://www.disco-robertwyatt.com/images/Robert/archives/fenetre_rose/index.htm
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
La "Fenêtre Rose"..... coté coulisses !
Bonjour tout le monde
Je suis, comme beaucoup de commentateurs ci-dessus, vraiment époustouflé (flaggergasted !) qu'un petit recoin du vaste internet ait consacré un fil de discussion à cet évènement incroyable, effectivement passé complètement inaperçu à l'époque ! ! !
C'est même pour cette raison, pour tout vous dire, que je me suis enregistré sur ce site : apporter mon témoignage.... ''de l'intérieur''.
J'ai été mêlé ---à un tout petit niveau--- à l'organisation de cette fameuse nuit à travers la ''bande des Australiens'', qui dominaient de la tête et des épaules la scène ''underground'' londonienne de cette époque du Swinging London : Daevid Alllen était un Aussie. Evidemment, c'était des bloody Aussies, Richard Neville et Martin Sharp, qui avaient ramené de Sydney à Londres, quelques mois auparavant début 1967, leur journal ''OZ", devenu, avec I T, le 'joyau de la couronne' de la Free Press naissante. Bien entendu, Germaine Greer, Australienne pur sucre elle aussi, s'était immédiatement jointe à ce réseau d'expatrié-e-s. Enfin, Jeffrey Shaw faisait lui aussi partie de la bande.
En fait, c'est de la rencontre entre Jeffrey et Jean-Jacques Lebel (qui avait déjà oeuvré l'année précédente avec un autre membre de la bande, Daevid Allen, sur la pièce de Picasso Le Désir attrappé par la queue) qu'est née l'idée d'organiser une ''nuit sans fin'' à Paris, dans un lieu immense. Très vite, le Palais des Sports s'est imposé comme l'endroit idéal : le Zénith et autres Bercy Arena n'existaient pas encore, et le gigantesque dôme de la Porte de Versailes était une des plus grandes surfaces couvertes de Paris. Or Jeffrey avait pris l'habitude de brancher ses light shows dans des grosses structures >>the Round House à Camden Town, et même à Earl's Court, là où se tiennent les Salons de l'Auto britanniques.
Dès lors, l'adhésion des ''têtes d'affiches'' musicales anglaises n'était plus un problème. Martin Sharp, encore de la même bande, venait de passer l'été 67 à suer sang et eau sur la création de la (fabuleuse) pochette de ''DISRAELI GEARS'' pour Clapton et son tout récent groupe, Cream. Il n'a donc pas été très difficile de les convaincre d'aller à 'Parisss' jouer dans un immense dôme géodésique, environnés des lumières psychédéliques de Shaw.
À partir de là, tout s'est enchainé : la ''résurrection'' du groupe de Daevid Allen -un peu mis entre parenthèses depuis 65-66- , le Dantalian's Chariot alors complètement inconnu, et même les Walker Brothers, trois Américains d'au moins deux mêtres de haut chacun débarqués à Londres deux ans auparavant depuis leur Los Angeles natal. Dans le tohu bohu de l'organisation (ultra bordélique !) de cette Nuit que Lebel avait baptisée ''LA NUIT PSYCHADELIOPOPTIQUE DU PALAIS DES SPORTS'' je me suis retrouvé, au milieu d'une vingtaine de 'freaks' --tous bénévoles-- , à tirer des kilomètres de cables électriques, monter des projecteurs de lumières sur les assiettes de globules visqueuses colorées et autres petits boulots.
Evidemment, au moment d'ouvrir les portes, RIEN N'ETAIT PRÊT ! Les immenses pans de tissus étaient en train d'être fixés aux différents endroits, et les rangées de sièges du parterre étaient encore en train de finir d'être démontées (il y avait eu un spectacle ''places assises'' précédemment, et le démontage ne dépendait pas de l'équipe de la Fenêtre Rose, mais du personnel du Palais des Sports).
Je me rappelle de quelques moments ''hellzapopinesques'', comme Cat Stevens qui avait perdu quelque part en coulisses sa guitare acoustique DOUZE cordes (!) , sans laquelle il refusait de jouer.... Angoisse..
Il y a eu aussi un moment de panique dans le timing de la programmation quand le Soft, qui devait jouer une heure MAXI, a commencé son morceau de fin en psalmodiant ''We did it again'' sur une 'boucle' pré-enregistrée. Bon. Bien. Le groupe suivant --je ne me rappelle plus qui c'était-- attendait impatiemment pour monter sur scène. Dix minutes passent.. ''We did it again''.. ''We did it again''.. Vingt minutes passent.. ''We did it again''.. Au final, il ont 'tenu' ce mantra hallucinant/hallucinatoire pendant près de 40 minutes !
Le groupe suivant était hyper-furieux, mais la salle, elle, était littéralement en transe. Répétez une phrase pendant un certain temps, et cette psalmodie devient vite complètement hypnotique. Alors vous pensez.... Pendant 40 minutes, sur une sono d'enfer et avec les fumigènes et les flashes psychédéliques partout.... Le Palais des Sports s'était transformé en nef spatiale tournant à l'infini !
Ce fut mon plus intense souvenir de cette nuit incroyable.
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Je suis, comme beaucoup de commentateurs ci-dessus, vraiment époustouflé (flaggergasted !) qu'un petit recoin du vaste internet ait consacré un fil de discussion à cet évènement incroyable, effectivement passé complètement inaperçu à l'époque ! ! !
C'est même pour cette raison, pour tout vous dire, que je me suis enregistré sur ce site : apporter mon témoignage.... ''de l'intérieur''.
J'ai été mêlé ---à un tout petit niveau--- à l'organisation de cette fameuse nuit à travers la ''bande des Australiens'', qui dominaient de la tête et des épaules la scène ''underground'' londonienne de cette époque du Swinging London : Daevid Alllen était un Aussie. Evidemment, c'était des bloody Aussies, Richard Neville et Martin Sharp, qui avaient ramené de Sydney à Londres, quelques mois auparavant début 1967, leur journal ''OZ", devenu, avec I T, le 'joyau de la couronne' de la Free Press naissante. Bien entendu, Germaine Greer, Australienne pur sucre elle aussi, s'était immédiatement jointe à ce réseau d'expatrié-e-s. Enfin, Jeffrey Shaw faisait lui aussi partie de la bande.
En fait, c'est de la rencontre entre Jeffrey et Jean-Jacques Lebel (qui avait déjà oeuvré l'année précédente avec un autre membre de la bande, Daevid Allen, sur la pièce de Picasso Le Désir attrappé par la queue) qu'est née l'idée d'organiser une ''nuit sans fin'' à Paris, dans un lieu immense. Très vite, le Palais des Sports s'est imposé comme l'endroit idéal : le Zénith et autres Bercy Arena n'existaient pas encore, et le gigantesque dôme de la Porte de Versailes était une des plus grandes surfaces couvertes de Paris. Or Jeffrey avait pris l'habitude de brancher ses light shows dans des grosses structures >>the Round House à Camden Town, et même à Earl's Court, là où se tiennent les Salons de l'Auto britanniques.
Dès lors, l'adhésion des ''têtes d'affiches'' musicales anglaises n'était plus un problème. Martin Sharp, encore de la même bande, venait de passer l'été 67 à suer sang et eau sur la création de la (fabuleuse) pochette de ''DISRAELI GEARS'' pour Clapton et son tout récent groupe, Cream. Il n'a donc pas été très difficile de les convaincre d'aller à 'Parisss' jouer dans un immense dôme géodésique, environnés des lumières psychédéliques de Shaw.
À partir de là, tout s'est enchainé : la ''résurrection'' du groupe de Daevid Allen -un peu mis entre parenthèses depuis 65-66- , le Dantalian's Chariot alors complètement inconnu, et même les Walker Brothers, trois Américains d'au moins deux mêtres de haut chacun débarqués à Londres deux ans auparavant depuis leur Los Angeles natal. Dans le tohu bohu de l'organisation (ultra bordélique !) de cette Nuit que Lebel avait baptisée ''LA NUIT PSYCHADELIOPOPTIQUE DU PALAIS DES SPORTS'' je me suis retrouvé, au milieu d'une vingtaine de 'freaks' --tous bénévoles-- , à tirer des kilomètres de cables électriques, monter des projecteurs de lumières sur les assiettes de globules visqueuses colorées et autres petits boulots.
Evidemment, au moment d'ouvrir les portes, RIEN N'ETAIT PRÊT ! Les immenses pans de tissus étaient en train d'être fixés aux différents endroits, et les rangées de sièges du parterre étaient encore en train de finir d'être démontées (il y avait eu un spectacle ''places assises'' précédemment, et le démontage ne dépendait pas de l'équipe de la Fenêtre Rose, mais du personnel du Palais des Sports).
Je me rappelle de quelques moments ''hellzapopinesques'', comme Cat Stevens qui avait perdu quelque part en coulisses sa guitare acoustique DOUZE cordes (!) , sans laquelle il refusait de jouer.... Angoisse..
Il y a eu aussi un moment de panique dans le timing de la programmation quand le Soft, qui devait jouer une heure MAXI, a commencé son morceau de fin en psalmodiant ''We did it again'' sur une 'boucle' pré-enregistrée. Bon. Bien. Le groupe suivant --je ne me rappelle plus qui c'était-- attendait impatiemment pour monter sur scène. Dix minutes passent.. ''We did it again''.. ''We did it again''.. Vingt minutes passent.. ''We did it again''.. Au final, il ont 'tenu' ce mantra hallucinant/hallucinatoire pendant près de 40 minutes !
Le groupe suivant était hyper-furieux, mais la salle, elle, était littéralement en transe. Répétez une phrase pendant un certain temps, et cette psalmodie devient vite complètement hypnotique. Alors vous pensez.... Pendant 40 minutes, sur une sono d'enfer et avec les fumigènes et les flashes psychédéliques partout.... Le Palais des Sports s'était transformé en nef spatiale tournant à l'infini !
Ce fut mon plus intense souvenir de cette nuit incroyable.
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Dernière édition par Phil Bone le Mer 16 Juin 2021 - 14:03, édité 4 fois
Phil Bone- Messages : 1
Date d'inscription : 15/06/2021
hipnik aime ce message
Re: La fenêtre rose
Merci Phil pour ton précieux témoignage sur cette nuit ô combien mythique ! Quelle chance d’y avoir participé !
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Douce Machine
Je ne sais plus si ce lien a déjà été posté : http://www.disco-robertwyatt.com/images/Robert/interviews/RF_juin_69/index.htm
hipnik- Messages : 1554
Date d'inscription : 01/08/2011
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