Depression, mélancolie

Un ouvrage du hongrois Làszlô F. Fölényi, "Mélancolie, essai sur l'âme occidentale" vient de sortir (Actes Sud, 24,80 euros) et retrace l'histoire du "mal saturnien"... Dépression, vague à l'âme, souffrances, désolations, acédie, tristesse, mélancolie... Comment ces "humeurs" furent-elles vécues, expliquées, analysées, voire soignées...
"Les hommes qui se sont illustrés dans la philosophie, la politique, la poésie ou les arts, constate Aristote, sont tous des mélancoliques." Le philosophe rattache ce symptôme à l'excellence, parce que cette excellence est celle des esprits supérieurs capables de fixer la lumière aveuglante du destin et d'accepter de celui-ci l' inexorable accomplissement - ce qui ne crée ni joie, ni désespoir mais, justement, mélancolie. Quant à Héraclite il pense que "la mélancolie permet à ceux qui en sont atteints de dépasser les limites ordinaires de l'existence humaine, et de se soustraire aux exigences du quotidien."

Contrairement à l'idée répandue, la France n'est pas la première consommatrice de médicaments psychotropes. Si c'était vrai, il y a douze ou quinze ans, aujourd'hui, selon deux enquêtes du LIR (Institut des labos de l'industrie pharmaceutique) et de la Sécurité Sociale, elle est en quatrième position derrière l'Allemagne, la Belgique, et l'Espagne en ce qui concerne les antidépresseurs et en troisième position en ce que concerne les médicaments toutes spécialités confondues derrière le Royaume Uni et l'Espagne. En revanche, elle reste en première place en ce qui concerne les dépenses de médicaments. La différence ne tient pas au volume de médicaments consommés mais au faible nombre de génériques absorbés au profit de produits plus chers.
Le Royaume Uni demeure le pays où paradoxalement on consomme le plus de médicaments et où la dépense par habitant est la plus faible.

Le Laboratoire du stress traumatique de Toulouse est en train de mettre au point un médicament appelé propranolol (lol!) qui effacerait ou atténuerait les mauvais souvenirs de la mémoire, après un traumatisme, une agression, un accident par exemple....
Le patient conserve en fait le souvenir mais n'en souffre plus. Cela lui permettrait de surmonter à nouveau les difficultés de la vie comme affronter la foule, le bruit, de retrouver enfin une vie sociale.
C'est un espoir d'alternative aux antidépresseurs qui eux endorment le stress sans le faire disparaitre

Je suis sceptique. Cette molécule est déjà bien connue, et est utilisée pour l'hypertension, les migraines, et l'anxiété...