Nanard Hippies

Il y a une mine à retrouver tous ces films parfois psychédéliques (La Brigade En Folie) de série B (ou Z) qui ont été tournés vers la fin des années 60 et début des années 70 et où est exploité le thème des hippies, souvent prétexte à montrer de jolies filles aux seins nus. On a plein de comédiens qui ont joué dans ce genre de nanards qui maintenant sont presque considérés comme cultes, comme bien sûr De Funes, notamment dans la série des Gendarmes mais le plus prestigieux était notre Paulot, le grand Paul Préboit !
Un premier extrait : Les Gendarmes En Balade (et déguisés en hippies)
https://www.youtube.com/watch?v=jgc4upmPmf8

La Brigade En Folie de Philippe Clair (1973) est un cas unique dans le cinéma, pas de scénario, pas de mise en scène, encore moins de direction d'acteur (Zanini, Dufilho, Sim, Topaloff...) les comédiens sont entièrement livrés à eux mêmes et se livrent à un concours de cabotinage et de grand n'importe quoi, c'est une succession de scènes psychédéliques et complètement délirantes qui n'ont rien à voir les unes avec les autres (Topaloff déguisé en...chat !) et font qu'au final ce film frise le génie !

Il y a peu, une chaine de télévision a rediffusé le film Les Babas Cool (également intitulé ou sous-titré "Quand tu seras débloqué, tu me feras signe !" de François Leterrier (mais certains sites ciné le créditent à Jean-Marie Poiré) en 1981 (j'avais un an, deux ans après Hair et dix après la fin de la période "hippie" ) avec Christian Clavier et Marie-Anne Chazel. Un jeune cadre dynamique et branché se décoince, sexuellement s'entend, dans une communauté "hippie". Même Hair et la série des Gendarmes sont mieux ! C'est dire ! Le niveau zéro de la comédie franchouillarde insipide. Même pas culte ! A éviter.


Anémone en "hippie allumée" :

Peace, love et plus si affinités (Wanderlust en VO, rien que le titre en français sent son nanard !) :
Un couple de citadins new-yorkais au bord de la crise de nerf part se ressourcer à la campagne et découvre une communauté hippie...
Bon, je n'irai pas le voir, je vous rassure, ça doit être encore pire cliché que Les Babas cool avec Clavier, un nanard qui joue sur le ressort du choc des différentes cultures, mais ça sort aujourd'hui !
De David Wain (USA) avec Jennifer Aniston et Paul Rudd

neo-codion a écrit: avec Jennifer Aniston

C'est pas celle qui avait été promue plus belle femme de tous les temps ?

Marrant de qualifier de Nanard un film dont on ne sait rien.

"On" sait quand même pas mal de choses : l'auteur, les acteurs, la production, l'argument, le titre (dont je trouve personnellement que la traduction française évoque ou rappelle parfaitement les titres des nanards des '70 !), la bande annonce, les critiques de presse...
Pas mal d'indices tout de même !!

@ Dr_natural : ce n'était pas la plus belle femme de tous les temps, mais la plus sexy, ce qui n'est déjà pas mal !!

Tout dépend de la signification qu'on accorde à nanard (ou nanar) ! Pour certains, il s'agit d'un mauvais film pour d'autres d'un film de seconde zone (série B) Beaucoup deviennent cultes !
Nanarland (http://www.nanarland.com/) le site des nanards définit le nanard comme un mauvais film sympathique et rappelle qu'il ne faut pas confondre "nanard" (mauvais film sympathique) et "navet" (mauvais film tout court)
La distinction est ténue et dépend aussi de la perception de chacun...

L'archétype du nanard est "Eaux sauvages" (Savage Water, 1978) de l'américain Paul Kener.
Film culte parmi les films cultes, à voir surtout, pour n'en rien rater, dans sa version doublée en français !

Voici une liste de nanards "hippies" :

BIM Stars
Blood Freak
Clash of the Warlords
Cubby House
Diesel
Dracula contre Frankenstein
Eaux Sauvages
Gymkata
Hellriders
Jamaix plus encore
La Vengeance
Le Désirable et le Sublime
Les Gaous
Les Guerriers du soleil
Les Machines du Diable
Mission Ninja
Sacrifices
Santa Claus
SFX Retaliator
Star Odyssey
Zardoz

Le sexe sauvage (Brute corps en VO) de Jerry Jameson, 1972.
Film d'exploitation : un groupe de mercenaires violents qui se rendent sur un terrain de conflit en Amérique centrale croise la route d'un couple hippie. Se souvenant de l'affaire Manson encore proche, le film est un terrible désaveu du rêve pacifiste hippie.

La secte (La setta- 1991) de Dario Argento, maître du giallo.
En 1970, un homme étrange et inquiétant débarque dans une communauté hippie dont tous les membres seront massacrés.

The wicker man de Robin Hardy (1973) avec Christopher Lee
Un officier de police à la recherche d'une adolescente disparue débarque d'Angleterre sur une petite île d'Ecosse. Dès son arrivée il se passe des choses étranges : la (très jolie) femme tenant l'auberge où il est descendu s'offre à lui dès le premier soir (il refuse), les enfants des écoles apprennent des chansons célébrant la sexualité, et des jeunes filles dansent nues dans la lande... Le policier conclut que l'adolescente disparue a été victime d'un rituel de sacrifice d'une religion néo-païenne à laquelle tous les habitants de l'île semblent adhérer.
On a qualifié ce film culte de 1973 à la bande son "psychedelic folk" de manifeste "post-hippie" !

Je l'ai vu il y a peu de temps à la télé, ça m'a beaucoup plu, je n'ai pas trouvé que c'était un nanar !

Comme Schtroumpf hippie, j'aurais tendance (une nette tendance) à affirmer que The Wicker Man n'est en aucun cas un nanar. Il a effectivement quelque chose d'hippie. Le sexe libre et sans entraves (avec quand même quelque chose d'un peu plus malsain), cette femme qui allaite son enfant, la nature, omniprésente et le désir de vivre en harmonie avec elle et avec ses rites (mais chut).
A ce titre, le clash continu entre le paganisme des gens de l'île et le catholicisme rigide du policier est un des meilleurs aspects de l'oeuvre (la palme revenant à ce passage, où le policier se plaint que les filles sautent au-dessus de feu complètement nues, et que Lord Summerisle lui réponde, très justement, quelque chose comme : "bien sûr, on ne va prendre le risque de les voir brûler vives".)
Le remake avec Nicholas Cage par contre, ça oui, c'est un nanar sans aucune hésitation (peut-être même un navet).

J'adore les nanars. Je ne sais pas d'où me vient cette tendance mais je pourrais en regarder 3 dans la journée sans être lassée (ne me fuyez pas encore).
J'aime beaucoup les Babas-cool d'ailleurs, beaucoup moins crétin que ce que l'on veut bien dire. J'aime particulièrement le passage où Anémone raconte avoir rêvé d'une vache sacrée (et c'est un bon signe) et la fin, quand le vernis craque...

Ce n'est pas facile de définir exactement ce qu'est le "nanar"... Il ne doit pas être effectivement confondu avec le "navet". Pour moi, le nanar c'est un cinéma réjouissant...

Hé bien en fait, je ne sais plus qui avait trouvé une définition que je trouvais plutôt juste : le nanar est un film pas très bon mais tellement foutraque ou spontané qu'il attire la sympathie... le navet, lui, est tout aussi mauvais mais se prend au sérieux (comme par exemple le fameux The Room de Tommy Wiseau. Et encore, il y en a pour dire que c'est un nanar).

Des films comme Resident Evil (par exemple, c'est le seul - lui et sa suite - qui me vient à l'esprit) est pour moi un navet. La dernière adaptation des Trois Mousquetaires par Paul Anderson aussi - en plus, c'est puant de prétention - même s'il rate de peu la catégorie nanarde.

Donc oui, il est parfois très difficile de savoir faire la part des choses. Je prends ça comme base pour les différencier mais je suppose qu'après, c'est juste une question de perception.

Snufkin a écrit:Hé bien en fait, (...) le nanar est un film pas très bon mais tellement foutraque ou spontané qu'il attire la sympathie... le navet, lui, est tout aussi mauvais mais se prend au sérieux .

C'est tout à fait ça !

Werewolfes on Wheels (USA 1970) de Michel Levesque, réalisateur américain d’origine canadienne.
Un groupe de bikers traversant la Californie, cheveux longs, pétards, filles dénudées, satanisme, feux de camp sur la plage, loups-garous, bien sûr il ne s’agit pas explicitement de hippies mais pour le grand public américain encore sous le choc de l’affaire Manson, c’est la même !!! Ça fait partie de tous ces films d’exploitation où la confusion est entretenue. Ça doit être disponible chez Bach films.

Vez Al Año Ser Hippy No Hace Daño, (Une fois par an ça ne fait pas de mal d’être hippie) comédie musicale sur les hippies dans l’Espagne franquiste en 1969.
"Flor de Lis y los Dos del Orinoco" est un groupe musical composé de Lisarda, Ricardo et Silvestre, qui parcourent les villes d'Espagne en jouant leur musique à l'ancienne dans les foires et les bars sans grand succès. Pour tenter de renverser leur situation précaire, ils décident de tenter leur chance à Torremolinos, où ils rencontreront Johnny, un amateur qui leur montre de nouvelles modes dans ce domaine, devenant leur manager. Leur premier changement sera d'en faire un beat group qu'ils appelleront Los Hippy-Loyas "directement venu de Liverpool". Réalisé par Javier Aguirre Fernández.
Cette simple image doit donner un aperçu de ce que doit être ce film :

Merci pour la trouvaille ! Voici un extrait piqué sur YouTube :


https://youtu.be/L-xNEMFX-gg