Apolitisme

Hého ! La question de Jean-Luc était pourtant simple : le hippie est-il apolitique ? C'est à dire : a -t'il une vision, un projet pour la vie en Société, ou pas, ou s'en désintéresse-t'il ? Point barre. La réponse est évidente : quand il dit "faîtes l'amour, pas la guerre !" c'est bien une vision politique qu'il revendique et défend ! Le hippie prône bien une forme de gouvernance non-violente. C'est pas faire de la politique ça ?

Bonsoir Crème,

D'une part, il faudrait déterminer si "le" hippie existe,
c'est-à-dire si les personnes qui se disent "hippies"
pensent toutes de la même manière.
J'ai des doutes.
Ensuite, si des hippies veulent avoir "une vision, un projet pour la vie en Société",
il faut que cela s'appuie sur un fondement,
donc des analyses, donc de l'information.
On revient toujours au même écueil.
En cela, le hippie ne se distingue pas du non-hippie.

Lu dans le dernier numéro de Ciel et Espace (n° 495, août 2011) :

Gérald Bronner, sociologue de l'université de Strasbourg :

Il y a un aspect purement mécanique : à mesure que la connaissance humaine devient plus vaste, la part qu'en porte chaque individu s'en trouve automatiquement réduite en proportion. Notre société est donc fondée sur la confiance que l'on a dans le savoir des autres. Et cela n'est pas sans poser problème.

Bonjour Eon, j'espère que tu vas bien. Oui, tu as entièrement raison : LE hippie n'existe pas, pas plus que n'existent la table, la chaise, le Français etc... Sauf pour Platon bien sûr ! C'est évidemment une figure de rhétorique qui nous permet simplement de communiquer.
Lorsque des jeunes qui, dans les années 60, animés par les idéaux pacifistes et épris de liberté et de fraternité se rassemblaient, certainement pas par hasard, pour communier ensemble en leur foi d'une autre société où les gens pourraient être simplement heureux, contester la société de consommation et revendiquer le droit au bonheur, se fondaient sans doute à la fois, d'abord sur leur propre raison et leur observation d'un système destructeur et aliénant et aussi bien sûr sur les analyses qu'avaient pu faire précédemment un certain nombre d'auteurs (liste non exhaustive) à commencé par Marx, et aussi Thoreau, Reich, Marcuse, Illitch, surtout Thimothy Leary (le "pape" du mouvement hippie) et en Europe, Althusser, Foucault, Deleuze, Derrida, Debord, les Situationnistes et d'autres...

Pour répondre à la question de Jean-Luc, personnellement je ne vote pas et je ne considère pas ça comme une attitude apolitique, mon refus de voter procède bien d'un choix politique. Est-ce que la prise en compte des bulletins blancs permettrait de résoudre en partie ce problème ?

neo-codion a écrit: personnellement je ne vote pas et je ne considère pas ça comme une attitude apolitique, mon refus de voter procède bien d'un choix politique.

Il existe plusieurs raisons pour ne pas voter.
Quelle est la tienne ? Tu rejettes tous les candidats ou tous les partis ?

Le système (partis et candidats). Je suis contre le principe de devoir voter. Comme si je devais avoir obligatoirement un avis éclairé. J'ai déjà du mal à me diriger moi-même, alors mon avis sur la direction du pays... Un roi héréditaire et qu'on nous foute la paix !

Bonjour Néo,

neo-codion a écrit: Le système (partis et candidats). Je suis contre le principe de devoir voter. Comme si je devais avoir obligatoirement un avis éclairé. J'ai déjà du mal à me diriger moi-même, alors mon avis sur la direction du pays...

D'accord avec toi.

Un roi héréditaire et qu'on nous foute la paix !

Contradiction avec ce que tu as dit juste avant. Une telle prise de position réclame déjà un avis très éclairé...

creme_de_marron a écrit: Marx, et aussi Thoreau, Reich, Marcuse, Illitch, surtout Thimothy Leary (le "pape" du mouvement hippie) et en Europe, Althusser, Foucault, Deleuze, Derrida, Debord, les Situationnistes et d'autres...

creme_de_marron, Illich s'écrit sans t

Merci !