Liberté d'expression
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Re: Liberté d'expression
Confusion entre apologie de terrorisme et Apologie de Socrate ?
Socrate, condamné à mort pour avoir perverti la jeunesse : il détourne les jeunes des opinions communes et remet en question le pouvoir...
Socrate, condamné à mort pour avoir perverti la jeunesse : il détourne les jeunes des opinions communes et remet en question le pouvoir...
hipnik- Messages : 1554
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Liberté d'expression
« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique (…) le droit de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. » (Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée à Paris le 10 décembre 1948.)
Doctor Sex- Messages : 499
Date d'inscription : 14/07/2012
Age : 46
Localisation : Vallée de Gouédic
Re: Liberté d'expression
Beaucoup de gens, mais on ne leur donne pas la parole, sont choqués par l'acharnement étatique judiciaire et raciste visant des gamins de huit ou neuf ans et leurs familles parce qu'ils n'ont pas observé les minutes de silence ou ont déclaré n'être pas Charlie.
La chasse à tous les réfractaires est ouverte, sous couvert de "liberté d'expression" sous un gouvernement de "gôche" !
Et les escrocs, les Cahuzac, les Thévenoud, les Dassault ne sont pas inquiétés. Les assassins de Rémi Fraisse restent impunis.
Hollande et Valls renforcent les lois liberticides pour le peuple au nom de la liberté d'expression. Contrôles au faciès, jeunes et enfants jetés en pâture aux médias, ou même prison pour avoir dit "je ne suis pas Charlie".
République française digne de l'URSS.
Le sort qu'à subi le jeune Ahmed, huit ans, à Nice, résulte de cette chasse aux sorcières envers tous ceux sur lesquels la République lance ses fatwa. Devant toute sa classe , le maître lui a demandé s'il était Charlie, l'enfant de huit ans a répondu non, qu'il etait Ahmed. Quel crime méritant la garde à vue ! A huit ans !
On ne nous dit pas où en est aujourd'hui l'enquête qui n'a pu démontrer que l'enfant a bien prononcé les propos qu'on lui a prêtés. En revanche, pas de poursuite envers le directeur de l'école qui lui a refusé ses médicaments contre le diabète et lui a dit qu'il allait mourir !
Le pouvoir utilise les pires méthodes pour diviser le peuple, attiser les haines et nous entraîner vers les guerres de civilisations. Et pendant ce temps, l'exploitation effrénée des ouvriers se poursuit...
La chasse à tous les réfractaires est ouverte, sous couvert de "liberté d'expression" sous un gouvernement de "gôche" !
Et les escrocs, les Cahuzac, les Thévenoud, les Dassault ne sont pas inquiétés. Les assassins de Rémi Fraisse restent impunis.
Hollande et Valls renforcent les lois liberticides pour le peuple au nom de la liberté d'expression. Contrôles au faciès, jeunes et enfants jetés en pâture aux médias, ou même prison pour avoir dit "je ne suis pas Charlie".
République française digne de l'URSS.
Le sort qu'à subi le jeune Ahmed, huit ans, à Nice, résulte de cette chasse aux sorcières envers tous ceux sur lesquels la République lance ses fatwa. Devant toute sa classe , le maître lui a demandé s'il était Charlie, l'enfant de huit ans a répondu non, qu'il etait Ahmed. Quel crime méritant la garde à vue ! A huit ans !
On ne nous dit pas où en est aujourd'hui l'enquête qui n'a pu démontrer que l'enfant a bien prononcé les propos qu'on lui a prêtés. En revanche, pas de poursuite envers le directeur de l'école qui lui a refusé ses médicaments contre le diabète et lui a dit qu'il allait mourir !
Le pouvoir utilise les pires méthodes pour diviser le peuple, attiser les haines et nous entraîner vers les guerres de civilisations. Et pendant ce temps, l'exploitation effrénée des ouvriers se poursuit...
Trotsky- Messages : 26
Date d'inscription : 26/11/2014
Re: Liberté d'expression
Les enfants de huit ans sont placés en garde à vue, les braves gens peuvent dormir tranquille.
mimi pinçon- Messages : 1127
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Liberté d'expression
Si ça c'e'st passé comme ça, c'est juste une réponse logique. Même un adulte aurait pu faire pareil en citant son prénom.Trotsky a écrit:le maître lui a demandé s'il était Charlie, l'enfant de huit ans a répondu non, qu'il etait Ahmed.
Mais d'autres ont rapporté cette histoire en lui pretant un discours plus "politique" qu'un gamin de 8 ans n'aurait certainement pas construit de lui-même.
Re: Liberté d'expression
Apriori l'enquête a révélé que les propos que certains ont rapportés ne sont pas réels a précisé l'avocat de la famille de l'enfant.
Il n'y a pas eu de suites judiciaires ni pour l'enfant, ni pour son père.
Il n'y a pas eu de suites judiciaires ni pour l'enfant, ni pour son père.
patchoune- Messages : 188
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Liberté d'expression
patchoune a écrit:
Il n'y a pas eu de suites judiciaires ni pour l'enfant, ni pour son père.
Comment ça pas de "suites" ?
Vous pouvez imaginer les conséquences et le traumatisme pour l'enfant d'être convoqué à la police.
Si on voulait attiser les haines on ne s'y prendrait pas autrement !
Et quand bien même Ahmed aurait tenu ces propos ! Un enfant de HUIT ans !
On est bien dans une démarche raciste qui rappelle les heures les plus sombres du maccarthysme.
creme_de_marron- Messages : 595
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Liberté d'expression
La CNIL critique durement la loi sur le renseignement et la lutte contre le terrorisme et juge que les conséquences sont " particulièrement graves sur la protection de la vie privée"
http://www.numerama.com/magazine/32522-loi-renseignement-la-cnil-s-enerve.html
http://www.numerama.com/magazine/32522-loi-renseignement-la-cnil-s-enerve.html
Re: Liberté d'expression
Ça ressemble au patriot act mis en place par les américains.
Maintenant, pour quels résultats ?
Déjà, une ancienne loi demande aux hébergeurs de forum de conserver le login et le mot de passe des intervenants.
De deux choses l'une :
- soit le mot de passe en question est conservé crypté, et le système ne manipule que des mots de passe cryptés, dans ce cas, connaitre la version cryptée du mot de passe ne sert à rien, il vaut mieux accéder directement aux fichiers de l'hébergeur,
- soit on donne aux autorité le moyen d'avoir le mot de passe en clair, et non seulement le système n'est plus sécurisé, mais on permet à certains de faire de l'usurpation d'identité.
Idem s'il s'agit de demander aux FAI les clés de chiffrement utilisées. Dans les systèmes à clé publique et clé privée, l'information qui circule dans les premiers échanges, c'est ce qu'il faut pour que l'autre interlocuteur envoie un message crypté, mais la clé de décryptage ne sort pas de l'ordinateur qui l'a choisie. Là encore, avec le clé de cryptage, on peut se faire passer pour quelqu'un d'autre, mais pas comprendre ce que l'autre envoie à un tiers.
De toutes façon, si l'utilisateur lambda, non informaticien et massivement utilisateur de produits Micro$oft est facile à controler, ceux qui voudront passer des informations secrètes sur internet auront facilement les moyens de le faire, éventuellement avec des logiciels maison. Donc, la surveillance ne sert pas à grand chose contre ceux qui savent se cacher.
J'aurai pu détailler plus d'un point de vie technique, mais ça risquait d'être compliqué pour beaucoup.
Maintenant, pour quels résultats ?
Déjà, une ancienne loi demande aux hébergeurs de forum de conserver le login et le mot de passe des intervenants.
De deux choses l'une :
- soit le mot de passe en question est conservé crypté, et le système ne manipule que des mots de passe cryptés, dans ce cas, connaitre la version cryptée du mot de passe ne sert à rien, il vaut mieux accéder directement aux fichiers de l'hébergeur,
- soit on donne aux autorité le moyen d'avoir le mot de passe en clair, et non seulement le système n'est plus sécurisé, mais on permet à certains de faire de l'usurpation d'identité.
Idem s'il s'agit de demander aux FAI les clés de chiffrement utilisées. Dans les systèmes à clé publique et clé privée, l'information qui circule dans les premiers échanges, c'est ce qu'il faut pour que l'autre interlocuteur envoie un message crypté, mais la clé de décryptage ne sort pas de l'ordinateur qui l'a choisie. Là encore, avec le clé de cryptage, on peut se faire passer pour quelqu'un d'autre, mais pas comprendre ce que l'autre envoie à un tiers.
De toutes façon, si l'utilisateur lambda, non informaticien et massivement utilisateur de produits Micro$oft est facile à controler, ceux qui voudront passer des informations secrètes sur internet auront facilement les moyens de le faire, éventuellement avec des logiciels maison. Donc, la surveillance ne sert pas à grand chose contre ceux qui savent se cacher.
J'aurai pu détailler plus d'un point de vie technique, mais ça risquait d'être compliqué pour beaucoup.
Re: Liberté d'expression
En Ukraine, toute personne critiquant la politique du gouvernement est passible de trois ans de prison !
Valls en rêve !!
Valls en rêve !!
mimi pinçon- Messages : 1127
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Liberté d'expression
Les juges indiens de la Cour suprême viennent d'invalider une loi qui permettait d'arrêter des auteurs de messages électroniques "injurieux".
Les juges ont estimé que cette loi aux termes trop vagues permettait d'arrêter a peu près tout le monde et favorisant l'autocensure menaçait la liberté d'expression.
La Cour suprême rappelle qu'il y a une différence entre "playdoyer, la discussion et l'incitation" et qu:il fallait respecter critiques et désaccords.
C'est drôle de voir que certains cheminent à rebours...
Les juges ont estimé que cette loi aux termes trop vagues permettait d'arrêter a peu près tout le monde et favorisant l'autocensure menaçait la liberté d'expression.
La Cour suprême rappelle qu'il y a une différence entre "playdoyer, la discussion et l'incitation" et qu:il fallait respecter critiques et désaccords.
C'est drôle de voir que certains cheminent à rebours...
Dr_Natural- Messages : 1663
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Liberté d'expression
"Les juges indiens de la Cour suprême"
En Inde, ou chez les indiens d'amérique ?
En Inde, ou chez les indiens d'amérique ?
Re: Liberté d'expression
Avec la NSA, Snowden, cela m'étonnerait fort qu'il s'agisse de l'Amérique !
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: Liberté d'expression
En revanche, un récent article dans la presse americaine évoque les lois antiterroristes françaises et parle d'un "Patriot Act" à la française...
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: Liberté d'expression
Oui ! Il s'agit du New York Times
http://www.nytimes.com/2015/04/01/opinion/the-french-surveillance-state.html?_r=2
http://www.nytimes.com/2015/04/01/opinion/the-french-surveillance-state.html?_r=2
mimi pinçon- Messages : 1127
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Liberté d'expression
Le juge antiterroriste Marc Trévidic juge le projet de loi sur le renseignement "dangereux pour la démocratie"
Re: Liberté d'expression
Paris, le 9 avril 2015 — L'observatoire des libertés et du numérique ainsi que plusieurs associations et collectifs opposés au projet de loi sur le Renseignement appellent à une manifestation lundi 13 avril 2015, premier jour d'examen du projet de loi, à 12h30 près de l'Assemblée nationale. Les citoyens doivent montrer qu'ils refusent de céder à la logique de surveillance généralisée et sans garantie présentée comme indispensable par le gouvernement.
Les débats sur le projet de loi relatif au renseignement débuteront lundi 13 avril 2015 à l'Assemblée nationale.
sous-surveillance
Le gouvernement a fait le choix de confisquer le débat démocratique en soumettant ce texte à la procédure accélérée et en entretenant la confusion sur l'objet de ce texte, présenté à tort comme une loi antiterroriste. L'urgence décrétée renvoie dans l'ombre le véritable sujet : les pouvoirs de surveillance de l’État sur les citoyens.
La communication gouvernementale ne doit pas nous tromper : en fait d'encadrement, ce projet entérine les pratiques illégales des services et légalise, dans de vastes domaines de la vie sociale, des méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte ajoute des moyens de surveillance généralisée comparables à ceux de la NSA dénoncés par Edward Snowden, sans garantie pour les libertés individuelles et pour le respect de la vie privée.
Création de « boîtes noires » destinées à scanner l'Internet indistinctement, collecte de masse de données personnelles, durée de conservation allongée jusqu’à cinq ans pour certaines données, opacité des moyens d’exploitation de ces données…
Les méthodes de surveillance sont massives, le contrôle inconsistant. Le texte issu de la Commission des lois porte un déséquilibre liberticide : l'usage des techniques de surveillance est entre les mains de l'exécutif, sans contrôle solide. La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, soi-disant garante des libertés, ne disposera ni des pouvoirs ni des moyens nécessaires pour accomplir sa mission. Le Premier ministre pourra toujours passer outre son avis, et elle ne pourra rien interrompre par elle-même. Le gouvernement se refuse à assurer un contrôle systématique et indépendant a priori des demandes des services et organise un contrôle a posteriori illusoire. La saisine du juge administratif restera aléatoire et la procédure asymétrique, les principes processuels fondamentaux cédant devant le secret défense.
Tous les citoyens sont concernés : non seulement parce que les méthodes relèvent de la surveillance de masse, mais aussi parce que le texte étend dangereusement le champ d'action des services spécialisés. La surveillance pourra s'abattre sur les mouvements sociaux et politiques, au titre de la « prévention des violences collectives » et sur tout citoyen ou mobilisation qui, dénonçant des pratiques industrielles néfastes, porterait atteinte aux « intérêts économiques ou industriels essentiels de la France ». Ce projet est une menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir.
La liberté et la sûreté, droits naturels et imprescriptibles reconnus par la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, sont en péril.
Citoyens et parlementaires doivent refuser ce simulacre de débat et exiger une discussion démocratique protégeant chacun contre les dérives d'une société de surveillance et assurant un contrôle strict et indépendant de l'activité des services de renseignement.
L’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) vous appelle à amplifier le mouvement de contestation actuel contre ce projet de loi, en nous rassemblant nombreux le lundi 13 avril 2015 à 12h30, place Edouard Herriot (près de l'Assemblée nationale), à Paris, à l’appel des associations et syndicats suivants :
L'Observatoire des Libertés et du Numérique :
La Quadrature du Net
CREIS-Terminal
La Ligue des Droits de l'Homme
Le Syndicat de la Magistrature
Le Syndicat des avocats de France
Le CECIL
Amnesty International France
Attac
Fondation Copernic
Solidaires
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Liberté d'expression
Sur le papier peut-être (et ce n'est pas sûr !) il y avait autrefois, dans notre jeunesse, dans les années 60, moins de liberté qu'aujourd'hui, mais à cause de cela, parce que nous avions l'esprit de transgression, nous étions dans le réel, dans la vie, beaucoup plus libres qu'aujourd'hui.
Nous jouissions alors d'une liberté que ceux qui n'ont pas connu l'époque ne peuvent même pas imaginer...
Nous jouissions alors d'une liberté que ceux qui n'ont pas connu l'époque ne peuvent même pas imaginer...
Dr_Natural- Messages : 1663
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Liberté d'expression
J'enrage d'être né sept ou huit ans trop tard !
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Liberté d'expression
Complexe du benjamin par rapport à ses aînés !
creme_de_marron- Messages : 595
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Liberté d'expression
Non, pas uniquement. J'ai vu en trois ou quatre décennies la société se rigidifier. Ce processus a commencé au lendemain de 68. Or, à sept ou huit ans près, j'aurais vécu pleinement moi aussi cette parenthèse merveilleuse que furent les années "hippies", ces années d'incroyable liberté.
Pas de complexe, non, un peu de jalousie, ou d'envie, oui...
Pas de complexe, non, un peu de jalousie, ou d'envie, oui...
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Liberté d'expression
Le Conseil constitutionnel vient de confirmer que tous les récits français sur l’État de droit ne relèvent que de la pure mythologie.
«Au plan des principes, le contrôle de constitutionnalité affecte donc la démocratie et tend à lui substituer une nomocratie» – Jean Gicquel
Si le professeur émérite, par l’emploi de ces termes, déplorait l’affaiblissement du légicentrisme et la soumission des pouvoirs publics à une hiérarchie normative trop restrictive, force est de constater que le Conseil Constitutionnel vient de mettre un terme à ses craintes. Par une décision du 23 juillet 2015, ceux qu’on surnomme bêtement les sages ont définitivement validé la quasi-totalité des dispositions d’une loi qui constitue un véritable attentat à l’encontre de nos libertés individuelles
Chien de garde du gouvernement
Les dispositions essentielles de la loi sont validées. Seuls quelques points de détail ont été censurés. Il s’agit notamment de dispositions sur le renseignement étranger et sur le recours préalable au Premier ministre, y compris dans les cas dits urgents. Pour tout le reste, le gouvernement bénéficie désormais de la caution constitutionnelle pour affaiblir le peu de contrôle juridictionnel qui subsistait encore dans ce pays. Les boîtes noires algorithmiques sont actées. Le Conseil d’État est muselé. Le juge judiciaire est écarté. Enfin la loi contient des dispositions qui n’ont absolument rien à voir avec la menace terroriste comme la protection des « intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France » ou encore « la forme républicaine des institutions ». Le fait qu’une telle loi manifestement liberticide puisse être validée aussi facilement par le Conseil en dit long sur la qualité et le rôle de cette « juridiction » qui n’est en fait qu’une assemblée de notables et de retraités politiques à la botte des politiciens qui les ont nommés.
Caution démocratique
En validant la loi renseignement, le Conseil Constitutionnel révèle que les contre-pouvoirs dans ce pays ne relèvent que du fantasme. De la pure mythologie. Historiquement, les normes constitutionnelles n’ont jamais empêché les gouvernements de s’octroyer toujours plus de pouvoir sur nos vies. Cette énonciation ne vaut pas que pour la France. Si l’on regarde à l’extérieur des frontières hexagonales, les États-Unis sont probablement l’exemple paradigmatique de cette triste réalité. Triste mais peu surprenante en théorie. Après tout, comment une Constitution pourrait-elle garantir la liberté individuelle face à l’arbitraire du monopole de la violence légale quand celle-ci est justement écrite par le pouvoir politique qu’elle prétend limiter ? En définitive, le constitutionnalisme est devenu une vulgaire caution pour fabriquer notre consentement à la domination gouvernementale. Il est, au même titre que la démocratie, destiné à entretenir l’illusion du contrôle d’une machine dont l’action échappe en réalité à la volonté de ceux qui la subissent. Le plus inquiétant tient à ce que tout cela semble fonctionner à merveille puisque ces ingérences mafieuses dans nos vies privées ne semblent pas indigner la population. L’autoritarisme est devenu la norme et la liberté l’exception.
Ferghane Azihari
Source :http://www.contrepoints.org/2015/07/25/215479-letat-de-droit-un-mythe
«Au plan des principes, le contrôle de constitutionnalité affecte donc la démocratie et tend à lui substituer une nomocratie» – Jean Gicquel
Si le professeur émérite, par l’emploi de ces termes, déplorait l’affaiblissement du légicentrisme et la soumission des pouvoirs publics à une hiérarchie normative trop restrictive, force est de constater que le Conseil Constitutionnel vient de mettre un terme à ses craintes. Par une décision du 23 juillet 2015, ceux qu’on surnomme bêtement les sages ont définitivement validé la quasi-totalité des dispositions d’une loi qui constitue un véritable attentat à l’encontre de nos libertés individuelles
Chien de garde du gouvernement
Les dispositions essentielles de la loi sont validées. Seuls quelques points de détail ont été censurés. Il s’agit notamment de dispositions sur le renseignement étranger et sur le recours préalable au Premier ministre, y compris dans les cas dits urgents. Pour tout le reste, le gouvernement bénéficie désormais de la caution constitutionnelle pour affaiblir le peu de contrôle juridictionnel qui subsistait encore dans ce pays. Les boîtes noires algorithmiques sont actées. Le Conseil d’État est muselé. Le juge judiciaire est écarté. Enfin la loi contient des dispositions qui n’ont absolument rien à voir avec la menace terroriste comme la protection des « intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France » ou encore « la forme républicaine des institutions ». Le fait qu’une telle loi manifestement liberticide puisse être validée aussi facilement par le Conseil en dit long sur la qualité et le rôle de cette « juridiction » qui n’est en fait qu’une assemblée de notables et de retraités politiques à la botte des politiciens qui les ont nommés.
Caution démocratique
En validant la loi renseignement, le Conseil Constitutionnel révèle que les contre-pouvoirs dans ce pays ne relèvent que du fantasme. De la pure mythologie. Historiquement, les normes constitutionnelles n’ont jamais empêché les gouvernements de s’octroyer toujours plus de pouvoir sur nos vies. Cette énonciation ne vaut pas que pour la France. Si l’on regarde à l’extérieur des frontières hexagonales, les États-Unis sont probablement l’exemple paradigmatique de cette triste réalité. Triste mais peu surprenante en théorie. Après tout, comment une Constitution pourrait-elle garantir la liberté individuelle face à l’arbitraire du monopole de la violence légale quand celle-ci est justement écrite par le pouvoir politique qu’elle prétend limiter ? En définitive, le constitutionnalisme est devenu une vulgaire caution pour fabriquer notre consentement à la domination gouvernementale. Il est, au même titre que la démocratie, destiné à entretenir l’illusion du contrôle d’une machine dont l’action échappe en réalité à la volonté de ceux qui la subissent. Le plus inquiétant tient à ce que tout cela semble fonctionner à merveille puisque ces ingérences mafieuses dans nos vies privées ne semblent pas indigner la population. L’autoritarisme est devenu la norme et la liberté l’exception.
Ferghane Azihari
Source :http://www.contrepoints.org/2015/07/25/215479-letat-de-droit-un-mythe
Trotsky- Messages : 26
Date d'inscription : 26/11/2014
Re: Liberté d'expression
Il y a vraiment un sale air en ce moment en France. On ne compte plus les personnes poursuivies pour avoir, par exemple, critiquer Manolo ou ironiser... (Il faudrait en faire un recensement )
Chacun sait bien sûr qu'en France la justice est totalement et pleinement indépendante !
Chacun sait bien sûr qu'en France la justice est totalement et pleinement indépendante !
mimi pinçon- Messages : 1127
Date d'inscription : 18/11/2011
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