Prisons humiliation

Pourtant, et pour le bien de tous et de la société, une autre politique pénale est possible : la Norvège a ouvert en 2007, non loin d'Oslo, la prison de Bastoy, propre, en plein air et sans barreau, dans une approche plus humaine de la détention et qui offre aux détenus un cadre naturel propice à l'introspection et à la réinsertion.

Philippe El Shennawy dont la vie est en danger à force de grève de la faim s'est vu infliger mardi dernier d'une rallonge de trois ans pour tentative d'évasion. Le prisonnier qui a épuisé tous les recours ne peut plus compter que sur une grâce présidentielle...

C'est bien une tentative de suicide active et non les conséquences de ses grèves de la faim qui ont mis la vie de Philippe El Shennawy en danger.
Il a tenté de se suicider dans la nuit du 12 au 13 décembre après avoir appris que la justice avait refusé sa mise en liberté conditionnelle. Un cri de détresse face à une logique judiciaire implacable pour un homme qui a déjà, à 58 ans, passé 37 ans en prison, sans avoir jamais tué personne. Il a expliqué vouloir "mettre un terme à cette torture mentale et physique."

Une femme de 73 ans qui devait purger une peine de prison pour tentative d'assassinat jusqu'à ses 80 ans s'est immolée par le feu dans sa cellule de la prison de Joux-la-Ville (Yonne).
Elle est décédée. Cela s'est passé samedi dernier. En 2013.

Un appel en faveur de Philippe El Shennawy a été signé par une multitude de personnalités, entre autres, Jean Bauberot, Romy Brauman (MSF), Sophie Calle, André Comte-Sponville, Marie Desplechin, Alain Geismar, Nancy Huston, Edgar Morin, Yasmina Reza, Jean-Michel Ribes, Alain Touraine, Lilian Thuram...
Retrouvez le texte de l'appel et la liste des signataires sur
http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2012N33971

"Il est vrai que la prison est un pourrissoir dans un nombre important de cas. On y entre délinquant et on en sort dans des réseaux."
François Bayrou, jeudi, à propos de la récidive des délinquants.

Le conseil d'Etat a tranché ': les fouilles systématiques des détenus au sortir des parloir sont abusives .

La France est-elle encore un état de droit ?
Dans la très triste affaire du viol et de l'assassinat de la jeune Agnès, le coupable a été condamné à la prison à perpétuité ( assorti d'une mesure de rétention comme si ça ne suffisait pas !)
Or, le coupable était mineur au moment des faits et la loi prévoit normalement pour les mineurs une peine maximum de vingt ans, quelque soit l'horreur du crime.
Y a t-il donc en France une justice d'exception destinée à satisfaire l'opinion publique ?

Dans les cours d'assise, les jurés ne sont pas des magistrats. Ensuite, le violeur en question a déjà violé 2 fois (récidive), ce qui peut agraver la peine.
Et de toutes façon, si le quantum de la peine prononcée est anormal, il y a la cour de cassation qui est compétente pour en juger.

Sinon, une peine à perpétuité dont on peut sortir au bout de 15 ans ou un peu plus, ça ne correspond pas à la perpétuité pour moi.

Dominique Baudis, le Défenseur des droits à adressé un ultimatum à Mme Taubira pour que l'administration pénitentiaire cesse d'entraver l'enquête sur le système de  maltraitaces des détenus mis en place dans certaines prisons françaises, comme celle de Saint Quentin Fallavier(Isère) et dénoncé dans un rapport confidentiel de l'inspection des services pénitentiaires

68 569, c'est le nombre de détenus dans les prisons françaises au 1er juillet. La capacité d'accueil maximum est de 57 320 places.

Depuis quelques années, la justice libanaise s'est attaqué au problème de la délinquance et de la récidive en déployant une expérience originale qu'on aurait plutôt imaginé être mis en place dans les pays du Nord de l'Europe. 
Convaincue que la délinquance, la criminalité et la récidive sont en partie la conséquence d'une inadaptation à la vie dans une société minée par l'individualisme, la justice libanaise a mis au point dans ses prisons un programme d'éducation, de ré-socialisation et de thérapie par le théâtre destinés aux détenus...
Elle organise également des rencontres entre détenus et leurs victimes...
Je pense que ce genre de programme pourrait être efficacement mis en place dans toutes les prisons du monde... Je suis sûre que cela pourrait participer à éviter une partie des récidives et cela serait, en conséquence, profitable pour toute la société....

Oui oui, je suis entièrement d'accord avec toi, tu le sais Elyette.
Il faut passer d'une logique de la punition à une logique de la réparation, de la reconstruction.
Comme le disait le beau Julos Beaucarne de chez nous, un vrai hippie non-violent, lui, il faut "reboiser l'âme humaine."

Hippy73 a écrit:Moi, je suis de toute façon contre la mort dans tous les cas, je suis DONC contre la peine de mort !

Et moi, je suis contre la peine dans tous les cas...

Le dernier rapport de la cour des comptes pointe l'absence de vraie politique de santé pour les détenus.
Selon elle, huit détenus sur dix souffrent pourtant de troubles psychiatriques, et le taux de schizophrènes est quatre fois plus important en prison qu'à l'extérieur sans qu'il y ait de prise en charge.
Le nombre de places d'hospitalisation disponibles  est de 182 pour 77 883 détenus.
La situation des handicapés en détention est "préoccupante"

Officiellement on dénombrait au 28 octobre, 26 341 détenus (sur un total de 67 806) enfermés seuls en cellule.
Or une loi impose l'encellulement individuel. Elle date du 5 juin 1875. 1875 !