Non-conformistes, rebelles, et autres empêcheurs de tourner en rond
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Non-conformistes, rebelles, et autres empêcheurs de tourner en rond
Je viens de trouver le site suivant, un vrai régal dans la série des non-conformistes, rebelles et autres empêcheurs de tourner en rond :
http://doggett.lautre.net/index.htm/noteslect.htm
http://doggett.lautre.net/index.htm/index2.htm
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mimi pinçon- Messages : 1127
Date d'inscription : 18/11/2011
Mbuti
Une maison de brousse comme les autres. Encore plus isolé que les autres.
Je suis arrivé un soir avec l’intention d’y passer un mois.
Démarrer le frigo à pétrole ne fut pas une mince affaire.
Le lendemain tête à tête en fin d’après midi avec une bouteille de Primus, conversation agréable.
La lisière de la forêt est à quarante mètres, je vois sortir un puis deux puis… six en tout.
Six hommes noirs qui s’alignent en bordure de forêt et me font face.
Je prends congés de ma bouteille et m’avance vers eux pour leur souhaiter la bienvenue.
J’ai beau sortir tout mon savoir d’idiomes biscornus, on ne se comprend pas.
Finalement avec quelques mots de swahili que l’un d’entre eux comprend, des mimiques et autre langage de signes improvisés je finis par comprendre qu’ils me demandent si je souhaite acheter du gibier.
- Oui bien sur.
- A demain.
Le lendemain soir ils réapparaissent avec la commande : deux outardes, un porc-épic et quatre rats ressemblant forts à des agoutis.
Ils ont emmenés avec eux un jeune homme qui parle assez bien le swahili et l’affaire est conclue rapidement.
J’ai envie de mieux les connaître et je les invite à boire un verre…. Ils repartiront vers minuit après avoir vidé 4 casiers de bière et mangé les agoutis. Inoubliable.
Je les reverrai régulièrement et toujours avec autant de plaisir.
Ce sont ceux que l’on appelle « les gens de la forêt ».
Un art de vivre incomparable.
Chasseur cueilleur exclusivement.
Strictement en couple, dans de petites huttes de branchages recouvertes de grandes feuilles.
Les enfants, garçons et filles ont chacun(e) leurs huttes à eux.
Après chaque décès le campement est déplacé de plusieurs kilomètres.
Couple complètement autonome, l’homme doit savoir tout faire de ce que la femme fait et pareil dans l’autre sens.
A deux exceptions prés, l’accouchement et la chasse à l’éléphant.
C’est la femme met au monde et c’est son homme qui accouche le nouveau né et lui prodigue les premiers soins.
Le privilège masculin lui, c’est de chasser l’éléphant à la lance, chasse excessivement dangereuse s’il en est où on ne compte pas les morts.
Les familles qui ne se rassemblent jamais en village ne vivent jamais très loin les unes des autres.
La danse et le chant, la fête, tiennent une grande place dans leurs vies, l’humour aussi, quand l’un d’entre eux est élu pour représenter le groupe ils choisissent toujours celui qui a le plus de don pour faire rire.
Ils ne se sont inventés aucun dieu à honorer, ils pensent seulement que l’esprit de la forêt veillent sur eux en leur prodiguant gibiers, ignames sauvages, plantes médicinales, miel et fruits de toutes sortes.
Leur ouïe qui leur sert à se repérer et à chasser est remarquable.
Un des rares peuples à être dépourvu de la moindre agressivité, il est encore considéré par beaucoup comme un gibier au même titre que le singe ou le phacochère.
Leur petite taille est légendaire.
Je suis arrivé un soir avec l’intention d’y passer un mois.
Démarrer le frigo à pétrole ne fut pas une mince affaire.
Le lendemain tête à tête en fin d’après midi avec une bouteille de Primus, conversation agréable.
La lisière de la forêt est à quarante mètres, je vois sortir un puis deux puis… six en tout.
Six hommes noirs qui s’alignent en bordure de forêt et me font face.
Je prends congés de ma bouteille et m’avance vers eux pour leur souhaiter la bienvenue.
J’ai beau sortir tout mon savoir d’idiomes biscornus, on ne se comprend pas.
Finalement avec quelques mots de swahili que l’un d’entre eux comprend, des mimiques et autre langage de signes improvisés je finis par comprendre qu’ils me demandent si je souhaite acheter du gibier.
- Oui bien sur.
- A demain.
Le lendemain soir ils réapparaissent avec la commande : deux outardes, un porc-épic et quatre rats ressemblant forts à des agoutis.
Ils ont emmenés avec eux un jeune homme qui parle assez bien le swahili et l’affaire est conclue rapidement.
J’ai envie de mieux les connaître et je les invite à boire un verre…. Ils repartiront vers minuit après avoir vidé 4 casiers de bière et mangé les agoutis. Inoubliable.
Je les reverrai régulièrement et toujours avec autant de plaisir.
Ce sont ceux que l’on appelle « les gens de la forêt ».
Un art de vivre incomparable.
Chasseur cueilleur exclusivement.
Strictement en couple, dans de petites huttes de branchages recouvertes de grandes feuilles.
Les enfants, garçons et filles ont chacun(e) leurs huttes à eux.
Après chaque décès le campement est déplacé de plusieurs kilomètres.
Couple complètement autonome, l’homme doit savoir tout faire de ce que la femme fait et pareil dans l’autre sens.
A deux exceptions prés, l’accouchement et la chasse à l’éléphant.
C’est la femme met au monde et c’est son homme qui accouche le nouveau né et lui prodigue les premiers soins.
Le privilège masculin lui, c’est de chasser l’éléphant à la lance, chasse excessivement dangereuse s’il en est où on ne compte pas les morts.
Les familles qui ne se rassemblent jamais en village ne vivent jamais très loin les unes des autres.
La danse et le chant, la fête, tiennent une grande place dans leurs vies, l’humour aussi, quand l’un d’entre eux est élu pour représenter le groupe ils choisissent toujours celui qui a le plus de don pour faire rire.
Ils ne se sont inventés aucun dieu à honorer, ils pensent seulement que l’esprit de la forêt veillent sur eux en leur prodiguant gibiers, ignames sauvages, plantes médicinales, miel et fruits de toutes sortes.
Leur ouïe qui leur sert à se repérer et à chasser est remarquable.
Un des rares peuples à être dépourvu de la moindre agressivité, il est encore considéré par beaucoup comme un gibier au même titre que le singe ou le phacochère.
Leur petite taille est légendaire.
gauvin- Messages : 32
Date d'inscription : 23/02/2016
Age : 73
Localisation : tautavel
Re: Non-conformistes, rebelles, et autres empêcheurs de tourner en rond
Leur dieu c'est la forêt. Une forêt maternelle : ils y vivent comme le fœtus dans le ventre de sa mère.
Pour combien de temps encore ? Ils sont gibiers ou pire, obstacle au progrès, empêcheurs de tourner en rond. Ils ne sont pas consommateurs.
Pour combien de temps encore ? Ils sont gibiers ou pire, obstacle au progrès, empêcheurs de tourner en rond. Ils ne sont pas consommateurs.
Durga- Admin
- Messages : 2792
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Non-conformistes, rebelles, et autres empêcheurs de tourner en rond
https://m.youtube.com/watch?v=FCYVW3BsMNY
Durga- Admin
- Messages : 2792
Date d'inscription : 01/08/2011
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