1973, vieux-z'hippies & vieilles beatniks
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Censure

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Jean-Luc
Doctor Sex
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Message  Doctor Sex Sam 18 Mai 2013 - 15:36

Dans l'avant propos du forum on trouve cette remarque : "un certain ordre "moral" est passé par là !"
Voici un exemple flagrant : la couverture d'une roman de science fiction de Bob Ottum, Pardon, vous n'avez pas vu ma planète ? qui est censurée entre l'édition de 1973 et celle de 1999 !

Edition de 1973 :

             Censure 77862147_o


Et celle de 1999 !

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Message  Jean-Luc Mar 21 Mai 2013 - 19:26

A propos de censure, un article ce matin dans Libération. Je vous le mets ci dessous en entier parce qu'il est encore payant !!!!

La censure, même pas morte !
Source : Libération, mardi 21 mai 2013
Créée en 1949, une Commission de surveillance et de contrôle se réunit encore chaque trimestre pour passer au crible les bandes dessinées, journaux et autres publications susceptibles de tomber entre les mains des jeunes.
Par QUENTIN GIRARD
Un matin, on reçoit un mail inattendu signé Bernard Joubert, spécialiste de la censure dans la bande dessinée. Il nous demande si nous sommes au courant que Libération a été repéré par la Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à la jeunesse et à l’adolescence. Un papier publié dans le journal et un diaporama lié sur le site internet semblent avoir déplu… Sauf qu’on ne le savait pas et qu’on n’avait même jamais entendu parler de cette instance jusqu’alors.

«Cette commission découle d’une loi sur la censure datant du 16 juillet 1949», explique alors Bernard Joubert. Soixante-quatre ans plus tard, un organisme chargé de surveiller et, éventuellement, de punir la presse et l’édition existerait donc toujours ? Etrange. Une chose est certaine : le cas de Libération a bien été abordé lors de la 249e réunion de la commission, le 20 septembre 2012. L’article visé datant de mai 2012 était intitulé «Sex-compile pour lire sans entraves». Le texte relatait la sortie d’un ouvrage aux éditions de La Martinière (Sexpress) qui revisite la révolution sexuelle des années 60 à travers les unes de la presse underground.
«Une étrange alliance entre les cathos et les cocos».
Selon Odile Naudin, représentante de la Défenseure des enfants, qui a alerté la commission, Libération «offre aux lecteurs la possibilité de consulter sur son site internet plusieurs extraits d’images à caractère pornographique, dont une à caractère pédopornographique».La principale image critiquée est une couverture du magazine américain Suck. Une femme habillée passe la main sous la jupe d’une poupée japonaise, qui bave. L’illustration a pourtant été publiée sans problème par La Martinière. Mais pour la Défenseure des droits des enfants, «l’Education nationale encourage la jeunesse à lire la presse quotidienne». «Il serait impossible, même pour le plus réactionnaire des juges, de qualifier ce dessin de pédopornographique, et encore moins de pornographique», rétorque Bernard Joubert, qui a participé à l’iconographie de l’ouvrage. Que cette commission, qu’il juge «moribonde, quasiment au bord de la disparition», s’intéresse à la presse est, selon lui, «extrêmement rare».
René Finkelstein, 91 ans, a été l’un des acteurs à l’origine de la création de cette instance et y a siégé pendant plus de cinquante ans. Après la guerre, cet ancien résistant se retrouve directeur général des éditions Fleurus. Le groupe de presse catholique était à l’époque le principal concurrent de Bayard pour la jeunesse et éditait l’hebdo Cœurs vaillants, le premier magazine à publier les Aventures de Tintin et Milou en France. «On vendait plus de 800 000 exemplaires chaque semaine, souvent à la sortie de la messe dominicale», se souvient René Finkelstein, recevant dans son bel appartement du Ve arrondissement de Paris. «Au départ, cette commission est une étrange alliance entre les cathos et les cocos,juge-t-il. A la Libération, des maisons d’éditions franco-américaines se sont créées. Elles se sont mises à importer des comic strips et, en termes d’illustration, on s’est aperçu qu’elles avaient beaucoup d’avance.» Panique chez les auteurs franco-belges et forte inquiétude des communistes, qui craignent ce qu’on n’appelait pas encore le soft power de l’ennemi d’outre-Atlantique. «Les catholiques, eux, n’aimaient pas la violence dans ces comics, continue Réné Finkelstein. Nous nous sommes donc retrouvés tous ensemble pour chercher une solution. On justifiait notre démarche en disant que nous voulions un assainissement de la presse enfantine mais, dans le fond, nous n’avions pas envie d’être trop concurrencés par des publications bon marché…»
Très vite, l’idée d’une censure directe à l’importation est écartée, pour des questions évidentes de liberté de la presse. Il faut trouver une solution détournée. Comme nous sommes en France, c’est une commission - aux effectifs pléthoriques - qui sera créée. On y retrouve des représentants des associations familiales, de l’enseignement public et privé, des mouvements de jeunesse, de la presse pour adultes et pour la jeunesse, ainsi que des députés, des représentants des ministères (Intérieur, Justice, Education) et des juges pour enfants. Soit une trentaine de membres et autant de suppléants. Leur mission est claire : faire en sorte, comme l’explique la loi, que les publications ne comportent «aucune illustration, aucun récit, aucune chronique, aucune rubrique, aucune insertion présentant sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou tous actes qualifiés de crimes ou délits ou de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse». Dans un pays en pleine reconstruction, il s’agit de créer un homme neuf. Une tâche qui commence dès le plus jeune âge. La première réunion, très solennelle, se déroule au ministère de la Justice. Le garde des Sceaux d’alors, René Mayer, est présent. La commission n’a pas le pouvoir de censurer directement. Elle fait des propositions qui sont suivies, ou non, par la Place Beauvau.
1 147 publications observées en 2012.
C’est toujours le cas aujourd’hui. En 2010, à l’occasion d’une nouvelle réforme, le nombre de ses membres - tous bénévoles - a été réduit à quinze pour des réunions trimestrielles et confidentielles. Fini les dorures de la Place Vendôme, la commission siège désormais dans une annexe rue des Cévennes (XVe). «Le vocabulaire a également été mis à jour, explique Aude Duret, magistrate et secrétaire générale de la commission depuis septembre. Des mots anachroniques comme "banditisme" et "paresse" ont été retirés de la loi.»Conseillère d’Etat et présidente de la commission depuis 2005, Martine Jodeau explique que les interdictions sont désormais rarissimes. Elle n’en défend pas moins la pertinence de l’existence de la commission : «C’est parfois très pernicieux : dans une BD qui comporte des scènes pornos (mais pas plus qu’ailleurs), on peut trouver des petites annonces à la fin de l’album et découvrir un réseau pédophile…» «Ça nous est déjà arrivé», ajoute-t-elle, sans vouloir préciser la publication visée.
En 2012, sur les 1 147 publications observées, toutes catégories confondues, la commission n’a demandé aucun arrêté d’interdiction au ministère de l’Intérieur. Lors de la réunion où l’article de Libé a été traité, le cas de Cinquante Nuances de Grey a été abordé. Dans une lettre, un lecteur anonyme estimait que la parution du premier tome «exposait les mineurs à un réel danger puisqu’aucune précaution n’était prise en termes d’accessibilité […] pour masquer son caractère ouvertement pornographique». Mais, pour la commission,«à défaut de transmission de l’ouvrage en double exemplaire», impossible de se prononcer.
Au cours de ses premières années d’existence, l’instance se montra très active. Des maisons d’édition furent poursuivies pour la publication de bandes dessinées désormais oubliées. Big Bill le casseur, l’histoire du «roi des cow-boys», dut cesser sa diffusion en 1953. Son éditeur, Pierre Mouchot, écopa même d’un mois de prison en 1961 à l’issue de plusieurs années de combat judiciaire. Il reste le seul dans les annales de la commission à avoir été condamné en vertu de cette loi.
En 1969, le journal Fantask, édité par Lug, a dû stopper sa parution après seulement quelques numéros. Dans son compte rendu, la commission jugea que «cette nouvelle publication était extrêmement nocive en raison de sa science-fiction terrifiante, de ses combats de monstres traumatisants, de ses récits au climat angoissant et assorti de dessins aux couleurs violentes». En ligne de mire, les aventures des Quatre Fantastiques et du Surfer d’argent, créées par Stan Lee et Jack Kirby. Des classiques aujourd’hui. «Ce qui est bon pour les enfants du monde est interdit à la jeunesse française : pourquoi ?» se demandaient les éditions Lug, révoltées. Les interdictions totales restent rares car, le plus souvent, les éditeurs de l’époque anticipent. L’autocensure est reine.
Toutefois, le rôle de la commission a évolué peu à peu, montrant une certaine adaptation aux changements de la société. La notion de «préjugés ethniques» a été ajoutée dès 1954, et celle de l’incitation à l’usage et à la détention ou au trafic de stupéfiants en 1987. L’article 14 de la loi permet également de cibler la pornographie. Parallèlement, la commission étend son pouvoir non seulement aux publications destinées à la jeunesse, mais aussi à tous les ouvrages auxquels elle pourrait avoir accès, notamment dans les kiosques. «Chaque mois, un policier nous apportait toutes les revues pornographiques»,sourit Finkelstein. Des magazines libertins comme la Vie parisienne sont régulièrement critiqués. Certaines maisons d’édition se retrouvent dans le collimateur de l’instance. Elvifrance, qui a le malheur de publier de la BD érotique bas de gamme - notamment Salut les bidasses, à destination des militaires - essuie plus de 700 arrêtés d’interdiction ! Un record.
Pour les chercheurs Thierry Crépin (décédé en février) et Anne Crétois, la loi de 1949 a contribué à maintenir «des pans entiers de la presse française, et tout particulièrement de la presse populaire à faible légitimité culturelle, dans une situation inconfortable» (1). Mais Finkelstein, s’il doute désormais de son utilité, pense que la commission n’était finalement pas si castratrice que cela : «Nous étions principalement dans la discussion. Parfois même, nous tentions de protéger certaines publications, assure-t-il. J’étais devenu ami avec Georges Bernier, le Professeur Choron d’Hara-Kiri, donc je m’étais arrangé pour être le rapporteur de leur publication.» Du coup, le mensuel satirique passait entre les mailles du filet.
Les petits-enfants De Gaulle et «Hara-Kiri».
«Problème : Un jour Mme de Gaulle entre dans la chambre de ses petits-enfants et les surprend en train de se bidonner devant Hara-Kiri, se marre Finkelstein. Elle est horrifiée et déboule dans le bureau de son mari pour lui réclamer l’interdiction du titre !» Une lettre parvient à la commission, qui fait de la résistance. Le ministère de l’Intérieur n’en tient pas compte et Hara-Kiri est censuré une première fois en 1961, puis en 1966. Avant que Hara-Kiri Hebdo, créé en 1969, soit interdit en 1970 après sa célèbre une sur la mort du Général : «Bal tragique à Colombey : 1 mort.»
Aude Duret défend cette vision conciliatrice encore aujourd’hui. «Le but n’est pas de censurer. Nous sommes dans le dialogue, déjà entre nous, puisque les membres de la commission viennent souvent d’horizons différents, et ensuite avec les éditeurs»,explique-t-elle. Lors de «l’affaire Sexpress», elle a envoyé à Libération un courrier pour«attirer [notre] attention sur la nécessité d’apporter la plus grande vigilance au contenu des informations ou des données qui peuvent être accessibles aux mineurs».
(1) Lire leur article dans la revue «Le Temps des médias» (n°1, 2003).

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Message  Jean-Luc Mar 21 Mai 2013 - 19:28

Et le dessin de Vuillemin, toujours délicat, qui illustrait l'article :

             Censure Artfichier_509976_2195567_201305211130926

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Message  mimi pinçon Dim 29 Sep 2013 - 9:29

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Message  rainbowgeek Dim 20 Oct 2013 - 0:14

lol!              Censure 2317702173 
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Message  rainbowgeek Dim 20 Oct 2013 - 1:47

             Censure Kangou10

http://uk.news.yahoo.com/australia-tourism-bosses-cause-outrage-by-censoring--full-frontal--kangaroo-facebook-pic-120046193.html#LrZBWV4
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             Censure Empty Dominique, nique, nique

Message  Dr_Natural Mer 19 Mar 2014 - 18:47

Apple a mis au point un logiciel robot chargé de censurer images et textes non appropriés des ouvrages mis en vente en version numérique.
C'est ainsi que Apple a refusé de mettre en ligne un livre de Béatrice Martin intitulé "La femme" parce que celui-ci était illustré par une photo en couverture de seins nus.
Parfois le logiciel robot s'emmêle les pinceaux : le livre pour enfants "Tchoupi part en pique-nique" a été partiellement censuré. Le mot "pique-nique" a été remplacé par des étoiles. Parce que pour le logiciel robot dans "pique-nique", il y a nique !
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Message  rainbowgeek Mer 19 Mar 2014 - 19:52

Il l'avaient dit à France infos  Smile 
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Message  mimi pinçon Jeu 12 Mar 2015 - 11:40

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Message  hipnik Jeu 12 Mar 2015 - 13:34

Oui, mais qui actionne la guillotine ?
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Message  Dr_Natural Jeu 12 Mar 2015 - 16:07

Toujours Anastasie ! lol!
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