Les oeuvres picturales que vous aimez

Philippe Aleyrac parle de Georges Mathieu :

Georges Mathieu, virtuose du lyrisme
Ses oeuvres ont façonné le quotidien et laissé éclater les convictions d'un artiste baroque se déclarant volontiers monarchiste.
Georges Mathieu n'est plus. Il s'est éteint, à quatre-vingt-onze ans, dans un silence quasi généralisé, assourdissant. Paradoxe, alors qu'une poignée d'amis et d'admirateurs se recueillaient dans la nef de Notre-Dame de Paris, lors de ses obsèques célébrées le 18 juin dernier, des milliers de visiteurs matinaux déambulaient dans les galeries latérales, probablement sans se rendre compte que se tenait un dernier hommage au plus grand des artistes français de la seconde moitié du XXe siècle.

Dessins familiers
Pourtant, tous ceux qui ont eu au moins l'âge de raison dans les années quatre-vingt ont possédé certainement une oeuvre de Mathieu, cette merveilleuse pièce de 10 francs, à l'époque où la France était encore la mère des arts et des industries. Ce n'est pas la seule oeuvre qui marquera le quotidien de son époque, puisque les mêmes garderont à l'esprit le logo omniprésent d'Antenne 2.
Ce dandy aux somptueuses moustaches ne décolérait pas, outré par la hideur et l'absurdité de notre époque. Baroque, il se déclarait volontiers monarchiste, parce que « à ces époques, on avait encore la notion de fête et de jeu ». Dans une déclaration-manifeste à André Breton, il précisait son propos : « Je suis plus royaliste que monarchiste, plus catholique que chrétien, et j'affectionne le peuple davantage que la bourgeoisie... Je hais Aristote, Descartes et Thomas d'Aquin, j'admire Nicolas de Cues, Leipnitz et Lupasco. » S'il était de fait étranger à la pensée de Charles Maurras, il a néanmoins été en contact régulier avec les mouvements royalistes français. Il offrit ainsi à Pierre Boutang l'illustration qui figura sur le bandeau de La Nation Française, sa traversée des Champs-Élysées en cape noire par grand vent fut fort remarquée lors du lancement du projet royaliste de Bertrand Renouvin en 1973, et il donna à Pierre Pujo une fleur de lys qui orne actuellement le titre de L'AF 2000.

Des toiles épiques
Mais c'est surtout dans ses grandes toiles épiques, telles Capétiens partout ou La Bataille de Bouvines, qu'éclate son royalisme. Cocteau ne s'y trompait pas, qui disait : « Tout ce qu'il touche devient féodal et noble. » On y perçoit dans l'étalage des couleurs tous les fastes de la monarchie. Comme cela était souligné lors de l'homélie de la messe des funérailles, ces combats titanesques et chevaleresques sont aussi une bataille où la lumière est victorieuse de l'ombre, où le jaillissement de peinture aux teintes vives fait reculer les ténèbres.
En effet, Georges Mathieu, en lançant le courant de l'abstraction lyrique, par opposition à l'abstraction géométrique qui revendique de ne rien signifier, raconte toujours quelque chose dans ses oeuvres. C'est en le voyant peindre, soit à l'époque au cours de performances publiques, soit lorsqu'il est filmé dans le documentaire Georges Mathieu ou la fureur d'être de Frédéric Rossif et François Billetdoux, que l'on comprend comment les toiles sont construites, et comment la progression des explosions de couleurs écrit des histoires, par une nouvelle forme de « calligraphie occidentale » chère à André Malraux. C'est cette virtuosité, cette rapidité, qui rend l'art de Mathieu compréhensible, et par là finalement fort peu abstrait.

Usine étoile
Loin de se limiter à la peinture, car pour lui, « tout ce qui est moi est art », Mathieu s'est aussi attaqué à l'affiche publicitaire, avec une remarquable série d'affiches pour Air France, aux tapisseries, a l'écriture, avec Au-delà du tachisme, et surtout de l'architecture. L'usine étoile ou étincelle de Fontenay le Comte en Vendée est ainsi un cas probablement unique de collaboration totale entre un industriel visionnaire, Guy Biraud, ou et un peintre. Il n' y a probablement pas d'équivalent à cette oeuvre dont le gigantisme dépasse de très loin les immenses toiles sur lesquelles Mathieu avait l'habitude de peindre. Mais c'est l'oeuvre la plus personnelle de Mathieu, son hôtel particulier, aménagé par lui-même dans les années soixante, dans un mélange de styles romain, gothique et Louis XIV, mêlant pièces authentiques et copies de théâtre, qu'il faut souhaiter voir conserver. Ainsi la synthèse de ce que fut Mathieu restera existante.
Philippe Aleyrac

Le sentier, 1895, Charles Victor Guilloux (Musée d'Art et d'Histoire de la ville de Meudon)

Une oeuvre d'André Masson pour illustrer Madame Edwarda de Georges Bataille

Nymphes des eaux (1938) :





Vénus endormie (1944) :

Peasant Mother And Child, c. 1894
Courtesy Adelson Galleries, Inc. and Marc Rosen Fine Art Ltd.

Ce tableau, Mère et enfant de Mary Cassatt, fait partie de l'exposition "Mary Cassatt à Paris" présentée en ce moment à l'occasion de la réouverture de l'Amercan Center, haut lieu de l'art contemporain dans les années 60 et fermé en 1996

Mona Bismarck American Center for Art & Culture,
34, av. de New-York 75016 Paris
jusqu'au 20 janvier 2013
www.monabismarck.org

Constant Permeke (1886-1952) est un peintre (et sculpteur) belge qui fait l'objet actuellement d'une exposition au Bozart de Bruxelles jusqu'au 20 janvier. Il est un des rares représentants de l'expressionnisme rural !


De Woonwagen (1927)


Marie-Lou (1935)

Ce portrait signé Fragonard (1732-1806) qui illustre dans tous les Lagarde & Michard du monde entier la phisionomie du philosophe Denis Diderot n'a jamais cessé d'intriguer. En effet, le philosophe apparait dans cette oeuvre âgé d'au moins vingt ans de plus qu'il n'avait réellement au moment où ce portrait a été peint en 1769. De plus, on s'est toujours demandé pourquoi Fragonard avait fait à Diderot des yeux bleus alors qu'on sait que le philosophe avait les yeux marrons. Le mystère est aujourd'hui résolu grâce à la découverte de notes et documents privés du peintre. En fait, il s'agit d'un certain Meunier, véritable sosie de Diderot.
Voici le vrai portrait de Denis Diderot peint en 1767 par Van Loo :

Cette oeuvre, Promenade du harem (huile sur toile 85,5 x 150) est actuellement en vente. Elle est estimée a 1 200 000 €. Elle est de Jean-Léon Gérôme, peintre orientaliste (1824-1904) qui aimait peindre bains maures et harems..

Zygmunt Landau, nu 1922

Une découverte (pour moi ! )... Jesse Gelaznik


dark touch: 24"x 24" oil on linen


Kane and Kyle: 24" x 36" oil on panel


Allez faire un tour sur sin site : http://jessegelaznik.com/

Son tableau le plus connu est le voyageur contemplant une mer de nuages (1817) qui annonce le romantisme...

Le pasteur complaisant ou la cage de François Boucher


Le pasteur galant ou la guirlande de François Boucher

Ces deux pastorales de François Boucher (1703-1770) sont accrochées dans la chambre d'apparat de la princesse de Soubise à l'Hôtel de Soubise, aujourd'hui les Archives Nationales
http://www.insecula.com/salle/MS01284.html

Cette oeuvre Pecho Oreja (1982) de Basquiat et ayant appartenu au groupe U2 sera mise en vente à Sotheby's le 12 février prochain. Elle est estimée entre 7 et 9 millions de livres

François Boucher, peintre rococo, est surtout connu pour ses scènes un peu libertines et licencieuses comme La toilette intime
Et ce nu dont le modèle fut la jeune maîtresse de Louis XV, Marie-Louise O'Murphy et dont la reproduction en série décorait autrefois bien des chambres à coucher !

Gustave Doré, les Saltimbanques (1874)

Magnifique le Gustave Doré !

Le petit déjeuner de l'aristocrate de Pavel Andreievitch Fedotov (1815-1852)
J'ai toujours été fasciné par ce tableau qui illustrait un livre de classe quand j'étais enfant...
D'autant plus que nous avions un voisin russe, un émigré de la première génération qui parlait à peine le français, un authentique prince comme l'étaient tous les Russes blancs et qui devait avoir été chauffeur de taxi dans les années 20-30. Ce tableau me rappelle tout à fait l'intérieur de son appartement, avec portraits de Nicolas II

Je rappelle que pour les artistes et oeuvres d'art pouvant être qualifiés de "hippies" vous pouvez aller plus spécifiquement sur ce lien : https://hippies-1973.forumactif.org/t669-art-hippie-et-psychedelique

Un tableau de Charles Le Brun vient d'être découvert dans une suite de l'hôtel Ritz, la suite de Coco Chanel.
Personne jusqu'à présent ne s'était aperçu que ce tableau qui est au Ritz depuis au moins 1898 était signé dans un coin CLBF pour Charles Le Brun fecit, le célèbre peintre de Versailles (1619-1690). Son authentification ne fait aucun doute.
Il est estimé entre 500 000 et 800 000 euros

Il y a de très belles peintures "exposées" ici.

Je pense à celle-ci, La Puberté de Munch.



Elle m'a toujours inquiétée, violemment émue. Plus jeune, je n'avais pas eu de mal à m'identifier à cette jeune fille. Même encore à l'heure où j'écris ces quelques lignes.

Jeudi 7 février, La Liberté guidant le peuple de Delacroix, exposée depuis quelques semaines seulement au Louvre-Lens, a été vandalisée au marqueur. Un acte qui a provoqué une grande émotion. La jeune femme aurait inscrit « AE911 » sur la toile, juste en-dessous de la figure du jeune garçon armé de pistolets, dont Victor Hugo s'est inspiré pour son personnage de Gavroche dans Les Misérables.

Snufkin a écrit:Il y a de très belles peintures "exposées" ici.

Je pense à celle-ci, La Puberté de Munch.



Elle m'a toujours inquiétée, violemment émue. Plus jeune, je n'avais pas eu de mal à m'identifier à cette jeune fille. Même encore à l'heure où j'écris ces quelques lignes.

La puberté nous a toutes (tous ?) toujours inquiétées, violemment émues...

La jeune femme de 28 ans qui a vandalisé la Liberté guidant le peuple au Louvre de Lens n'a pu expliquer son geste et a été déclarée irresponsable par un psychiatre qui a demandé son placement d'office en hôpital psychiatrique.
L'oeuvre a pu être nettoyée facilement sans aucun problème.