Rainbow Family

Et voilà ! Souvent surnommés les Néo-Hippies, les Rainbow Family, les familles Arc-En-Ciel en français, ont fait l'objet d'un documentaire d'Arte en 2008 dont je mets ci-dessous un résumé. Je joins quelques liens, chacun pourra se faire une opinion.


01.08.08

Rainbow Family
On les appelle les Road Dogs, les chiens errants. À pied ou dans des bus bricolés, ils parcourent l'Amérique, du Nord au sud depuis les sixties. Chaque année autour de la fête nationale américaine du 4 juillet, la famille se retrouve quelque part dans un parc national. C'est le "Rainbow Gathering", le rassemblement des tribus de l' arc-en-ciel.
Durant quinze jours, ils étaient trente-six mille à se retrouver dans une forêt profonde de Pennsylvanie, à 600 km de New York. Un monde sans douche, sans carte de crédit et sans CNN, où les routards refont l'Amérique à leur manière.
La rainbow Family est née dans les bourbiers vietnamiens et les combats politiques des années soixante. En pleine guerre du Vietnam, les hippies "Peace & Love" sont rejoins par les vétérans aux allures de Rambo. Le premier rassemblement réunit 20 000 hippies en 1972. Trente ans plus tard, grâce au Net, le mouvement est devenu un réseau qui s'etend de l'Australie à l'Europe. Aux Etats-Unis, en 1999, c'est près de Ridgway, en Pennsylvanie, que les combattants de l'arc-en-ciel avaient planté leurs tipis sur 30km de forêts.
Si la moitié des participants au rassemblement vit toute l'année sur la route, toute une partie de la jeunesse américaine est aujourd'hui séduite par le discours anti-profit des Rainbows Warriors. Jamais récupérés, hostiles aux médias, ils ont survécu aux modes, et leur fraternité devient un modèle communautaire. Aujourd'hui, la famille est derrière la plupart des rassemblements néo-hippies internationnaux et compterait 300 000 membres de par le monde. Aux côtés des éco-warriors anglais ou des travellers de Goa ou d'Australie, ces nouveaux Indiens fusionnent dans la transe et les cercles de tambours.

Clearwater : "Tout le monde est le bienvenu, comme ils disent, à condition d'avoir un nombril et d'apporter un bol et une cuillère, pour être sûr d'être nourri. Certains nous ont appelé "la famille à problème la plus heureuse au monde". Il n'y a pas d'organisation à proprement parlé, mais en dessous, il y a un semblant de structure qui tient seulement grâce à notre action et aux gens qui s'y impliquent."


"Just do it!" : c'est le message des sixties à la sauce Rainbow. Durant quinze jours, les combattants de l'arc-en-ciel squattent la forêt sans autorisation. Tout le monde peut rentrer dans la famille rainbow. On y croise toutes les Eglises parallèles, des bons vieux "Hare Krishnas" à des écolos plutôt radicaux.
Autour du camp, de gigantesques parkings où s'entassent les milliers de voitures et de camions venus des quatre coins de l'Amérique. Certains ont jeté la clé de leur maison en dur il y a plus de trente ans, et ont aménagé de vieux bus scolaires pour la survie à l'année.



Source : http:/ /www.arte.tv/fr/2139430,CmC=2139986.html

Quelques liens :
http:/ /frenchrainbow.free.fr/
http:/ /www.hippierainbow.new.fr/
http:/ /rainbowfamily.aceboard.fr/
http:/ /www.dailymotion.com/video/x6dcqj_reportage-rassemblement-rainbow-fam_news
http:/ /fr.wikipedia.org/wiki/Rainbow_Family
http:/ /www.welcomehome.org/rainbow/index.html
http:/ /rainbowguide.info/index.php
http:/ /www.rainbowinfo.de/wp/

Attention : pour pouvoir poster les adresses des liens j'ai été obligé d'espacer les / / ; vous devez copier/coller l'adresse et rétablir l'espace initial

Merci Dr_Natural. Maintenant plus de problèmes pour poster des liens, j'ai pu activer cette fonction pour tous les membres.

Finalement, les premiers gratherings Rainbow Family, c'était pas les scouts avec leurs jamborees ?

http://www.worldscoutjamboree.se/fr/2011/08/jetez-un-coup-doeil-au-camp/

Le denier Jamboree scout (grande réunion internationale des scouts du monde qui a lieu tous les quatre ans), s'est cloturé hier soir en Suède où il se tenait.

Encore plus cons que les Rainbow Family : les Free Hugs !

T'y vas quand même un peu fort ! Mais c'est vrai que d'aller embrasser (au sens fort) les gens dans la rue, ça ne peut provoquer au mieux que la moquerie, au pire le rejet. On se demande où est le message ! Surtout de la part de personnes qui probablement ne disent jamais bonjour à leur voisin ou sont fâchés avec leur propre famille...

Eh, vous avez oublié les Rainbow Warrior ! ah ah

Général Imbot (les branches pourries je les casse !) ah ah ah

Vous n'êtes pas très explicites pour les plus jeunes qui n'ont pas connu cette affaire des années Mitterrand ! Vous intervenez souvent en "codé" !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Rainbow_Warrior

Et les Rainbow Family ne participent pas aux JMJ ?

ah ah ah oui, les JMJ ça doit leur plaire : pas de drogue, pas d'alcool, pas de chiens, pas de sexe !

Le premier rassemblement Rainbow ? Tient ! c’était en 1972.

Oui en 1972, c'est à dire à la fin du mouvement hippie

Oui, c’était la fin des hippies « fuck the sociéty » et le commencement des hippies « accept the society »…
mais tout en mettant en place des rassemblements pour eux et ouverts aux autres.
Je suppose que c’était pour une continuité, comme une mise en place, peut être une façon de survivre plus intelligemment.
Est ce que certaines personnes connaissent ces rassemblements ?

YES! Je connais. Je suis allé à des Rainbows européens et surtout à ceux des USA, le berceau de la Rainbow FamilY....Oh God! Tu baignes dans un océan d'Amour et tu es touché(e) quelque soient tes convictions, tes motivations ou tes "riendutout" et le tout pulsé par le rythme des Djembés qui ne s'arrêtent jamais: le coeur de la Terre-Mère...
Les musiques, les chants, les "WE Love You" et le Don. Il y a toujours un brother, une sister pour te huguer.
Cependant quelles sont les dernières nouvelles de la Family de par le monde car Je suis parti vers d'autres horizons?
Mais parole je n'oublie pas car au fond de moi je suis cela!

Je ne voudrais pas altérer votre enthousiasme (tout à fait partagé) Alcantara, cependant la Rainbow Family est de moins en moins "of Living Light". C'est surtout marquant en Europe. Le dernier rassemblement Européen au Portugal était très lourd avec beaucoup de "nouveaux" non informés et non informables ("ils savent ou s'en fichent"). Aux Etats-Unis, je ne sais pas ce que ça devient mais lors du dernier rassemblement auquel j'ai participé en Arkansas, les policiers avaient pointé leur fusil sur nous et la nudité était strictement interdite, les policiers patrouillant continuellement.
Ailleurs, les rassemblements continuent de fleurir dans le monde ce qui n'est pas absolument pas gage de leur qualité ni du maintien des valeurs, hélas.

Par contre, il semble que la Famille Québécoise maintienne un tant soit peu la tradition et ses rassemblements semblent authentiques et bon enfant.

D'autres ici auront peut-être des informations complémentaires ?

Merci de cette réponse Starfollower, c'était plutôt un enthousiasme nostalgique qui parlait du vécu d'un moment...
Donc tout se dégrade! J'ai vécu d'autres formes de rassemblements sur la Planète ( raves,festivals de la Terre, Nowhere, Burningman: on trouve tout sur le net pour se renseigner dessus) et il est vrai que si des instants magiques existent avec des rencontres quelques fois fabuleuses tout est dans la consommation (même au niveau des belles idées concernant la nature: respect du lieu, pas de traces etc...))voir la compensation.
L'humain est un prédateur pour tout même pour lui! = avaler, bouffer, ingurgiter, gloutonner... les nourritures de toutes sortes (physiques, relations, qui remplissent sa tête) et il a ses joujoux, ses trucs, ses machins, ses obsessions qui lui correspondent.... etc...
Bon repos pour moi, je vais méditer devant un grain de kinoa.......

Lovie a écrit:Oui, c’était la fin des hippies « fuck the sociéty »

Tu ne te trompes pas d'époque, tu ne confonds pas avec les punks (no future, vers 1977) ? Je n'ai jamais entendu les hippies dire "fuck the society", au contraire !

Mais c’est le refus total de « L’American way of life », c’est pas « fuck » ça ?
1er commandement : De la société tu t’écarteras
2eme commandement : De l’amour tu t’occuperas
3eme commandement : De la Marijuana tu fumeras etc.
( à voir sur les vidéos de l’époque via l’ Ina)

C’est doublement « fuck » parce qu’ils vivaient dedans et totalement hors société de consommation.
Je n'oublie pas et je ne retire pas l’idéologie qui va avec le mouvement hippy.

Certains travaillaient, beaucoup avaient de l’argent de papa-maman, beaucoup se faisaient nourrir
(voir les Diggers) par les autres parce que c’était un droit.
Je me répète mais il est important de rappeler que l’idéologie est bien encrée chez les hippies car ce
n’est pas le cas hélas, de certains groupes qui vivent actuellement en squats ou dans la rue et dont le
seul let's Motiv est : « fiche la paix » et je trouve cela triste. Lovie

Bon d'accord c'est leitmotiv et non let'smotiv, le magasin toulousain de Brigitte.
j'suis fatiguée et je suis tombée dans le panneau de ma copine Ah! lala ... elle
rigole tout le temps et moi aussi j'aime ça! ... Bon, on signe toutes les deux .
Lovie et Brigitte

Je ne crois pas, en tous cas pour ce que j'en ai vu dans les années 60-70, que les hippies étaient fondamentalement contre la société, puisqu'eux même reconstituaient volontiers des micro-sociétés avec les communautés, et se réunissaient en grands rassemblements (comme le font toujours les Rainbow Family), mais ils voulaient une société différente. Ils pensaient certainement qu'ils pouvaient changer ou influencer la société, loin du "fuck the society" . Il y avait bien là un discours extrêmement positif, parfois jusqu'à la naïveté, qu'on ne retrouvera plus à partir du milieu des années 70, avec l'engagement politique et le terrorisme (Baader-Meinhof , Action Directe, les Brigades Rouges) mais aussi avec le mouvement punk et sa radicalité "no future, no society"

Si j'en crois le bouquin Acid test, par exemple Ken Kesey, Neal Casady et les Pranksters n'étaient pas contre la société. Et ils ne voulaient pas la remettre en question ni la changer.
Leur idée était plutôt de s'installer au sein de la société et d'en jouir en s'éclatant au maximum.
Ce en quoi ils se différenciaient de l'agitation sur les campus.
Je crois qu'il en était de même pour Timothy Leary, plongé dans ses ego trips.
Je crois qu'il faut éviter de mettre tout le monde dans le même sac.
Il n'y avait pas "une" idéologie monolithique à laquelle tout le monde se serait conformée, mais une efflorescence d'expériences parcellaires.

J’ai pris contact avec des amies (is) anciens hippies anglo saxon et californiens. Ils confirment :
Les Hippies = fuck the society
Fuck the sociéty voulant dire « on se fout de la société », on fait ce que l’on veut .
Et ils ont mis en pratique leur Idéal et ça a fonctionné un certain temps.
Les Rainbows people = accept the society
Et ils vont dedans (la société, bien entendu) pour y mettre ce qu'ils ont trouvé de bien en vivant de temps en temps en Paradis dans les Rassemblements.
Les Punks = no future.
On est loin du positionnement Hippy et Rainbow et je ne me suis pas trompée d'époque Bonne journée à tous. Lovie

En fait, il est probable, Dr_Natural, creme_de_marron et Lovie que lorsque vous entendez "fuck the society", vous n'entendez pas la même chose, vous y mettez des choses très différentes derrière, enfin je comprends les choses comme ça.
Je comprends que vous, Dr_Natural et creme-de marron (plus de 120 ans à vous deux, je le rappelle ! ), qui avez connu l'époque hippie, (nous avions tous plus ou moins dans les 20 ans en 1968, moi personnellement dix-sept - on n'est pas sérieux à dix-sept ans, hein zazoue ! - ), vous entendez certainement ce slogan "fuck the society" comme un refus total et radical de toute forme de société, ce qui n'était pas, évidemment, le point de vue des hippies, alors que pour Lovie, comme elle l'explique ensuite, il doit s'agir, je suppose, de l'expression du rejet de la société telle qu'elle est. Et il est indiscutable que les hippies ne se satisfaisaient aucunement de la société dans laquelle ils vivaient, et rêvaient d'autre chose, d'un autre possible, et voulaient bâtir une société sur d'autres valeurs que l'argent et la consommation : paix, amour, liberté, contestation de toute autorité, sexualité libre etc...
En tous cas, personnellement, je n'avais JAMAIS entendu à l'époque, cette expression, "fuck the society", enfin je n'en ai aucun souvenir, peut-être avait elle court dans les milieux nihilistes ou anarchistes, mais je ne les fréquentais pas...
Il faudrait peut-être trouver un document écrit de l'époque qui atteste de l'utilisation de l'expression dans le milieu hippie ?

Jean-Luc tu te trompes : le vers n'est pas "on n'est pas sérieux à dix-sept ans" mais "on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans " ! Et toc !