Logement alternatif

L'année dernière, il avait déjà été interdit même sur un terrain privé tout habitation alternative de type yourte, caravane, mobil-home. Cette fois-ci les députés viennent d'interdire carrément la pratique du camping à l'année. Les gérants de camping devront déclarer aux autorités les personnes en infraction. De plus, il leur sera interdit de louer un emplacement de camping ou un mobil-home si le client ne présente pas un justificatif de sa résidence principale.
Le collectif Alerte-Uniopss (fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l'exclusion) et l'Association nationale des gens du voyage catholiques dénoncent une loi qui "risque de jeter à la rue les milliers de familles contraintes de vivre à l'année sur un terrain de camping"
Il y aurait entre 70 000 et 120 000 personnes qui, parfois par choix mais le plus souvent par nécessité, vivent à l'année sur un terrain de camping, dans un e caravanes, un mobil-home ou un camping-car. Cette situation s'explique en parti par la cherté des habitats classique ou par des personnes en situation de précarité qui n'ont pas accès au logement. Cela va de l'étudiant qui trouve un petit job pour la saison, le chômeur de longue durée, le travailleur pauvre à la femme seule avec enfants. Où iront ces personnes ?
Selon la Fondation Abbé-Pierre, "ce renforcement de la législation est inquiétant car cet habitat alternatif qui est loin certes d'être idéal, est néanmoins un des amortisseurs de la crise du logement.

La chasse aux pauvres continue !

Avec la loi Léonard, désormais au bout de trois mois, le résident en mobil-home (ou en caravane) devra présenter le justificatif d'une autre résidence principale au propriétaire du camping. C'est potentiellement entre 70 000 et 120 000 personnes qui risquent d'être expulsées selon France Poulain, auteur de Ville visible, ville invisible (Editions l'Harmattan) et l'association des Habitants de logements éphémères ou mobiles (Halem)
[i]"Cette loi réduit encore plus les droits des précaires (...) Au lieu d'avancer des solutions pour résoudre le problème du logement, cette loi casse le thermomètre de la misère." (Fondation Abbé-Pierre)
Les associations parient sur la victoire de la gauche pour enterrer cette loi.

http://www.halemfrance.org/

Selon l'Insee c'est 85 000 personnes qui vivent dans des constructions précaires, des habitations de fortune, des campings et des mobil-homes à l'année.

Le député UMP de Charente-Maritime Jean-Louis Léonard s'est engagé à retirer l'article de la proposition de loi adoptée en novembre qui visait à interdire la résidence en camping à l'année.

Finalement, sous la pression des associations le camping à l'année ne sera pas interdit

Un parking de Vincennes devient un dortoir pour des dizaines de personnes vivant dans des camping-cars. Selon la Fondation Abbé Pierre près de 90 000 personnes se situent dans la "zone grise du logement", c'est à dire habitent dans des endroits, caves, parkings, campings, qui ne sont pas destinés à être des logements.
Clément, 27 ans, travailleur pauvre, intérimaire dans le bâtiment, dort depuis trois ans dans un camping-car sans électricité garé sur un parking à proximité du château de Vincennes. "Entre le carburant et le chauffage, j'en ai pour entre 400 et 600 euros par mois" témoigne-t-il

sans parler des précaires/pauvres, c'est pas assez liberticide comme textes de loi?
perso ça me choque qu'on n'ai pas le droit de vivre comme on l'entend, pour ceux qui choisissent (sûrement une minorité, mais qu'on écrase).
j'ai ptet pas tous les éléments en ma connaissance pour être le seul à percevoir ça ainsi?

A l'abri de rien est une enquête de Samuel Bollendorf et Mehdi Ahoudig réalisée sur le mal-logement pour le compte de la Fondation Abbé Pierre parue aux éditions Textuel (2012) 19 euros. Préface d'Eric Cantona.

http://www.samuel-bollendorff.com/fr/a-labri-de-rien-sur-le-canal-st-martin/

C'est aussi un web documentaire des mêmes auteur à visionner sur : http://www.a-l-abri-de-rien.com/#/intro

Aujourd'hui, la France est le pays occidental où se loger coûte le plus cher, rapporté au revenu des ménages.
Fondation Copernic - Droit au logement

Je me sens tout à fait concerné par ce problème, je vous explique.

En octobre 2009, je me suis acheté un vieux camping-car (marque Bedford, 2 litres essence... ^^), j'ai "habité" dedans pendant quelques semaines, faute de logement. En mode nomade, je me garais sur des parkings en pleine cambrousse, ou sur une aire de repos de la RCEA vers Guéret, quand j'avais besoin de prendre une douche. Et forcé de constater qu'en Creuse, au mois de novembre, il fait... humide et froid. Heureusement, j'ai rapidement trouvé un logement au foyer des jeunes travailleurs... J'ai revendu l'engin en octobre 2010, à la suite de ma maladie, et renoncé définitivement à la vie de bohême... La raison l'a emporté. Avec le recul, je pense que je ne l'aurais pas fait, et gardé ma voiture de l'époque (Seat Ibiza essence, modèle 2003) qui était mon instrument de mouvance, bien plus économique, sans compter l'impact environnemental et l'entretien.

Je pensais, un temps, m'acheter un petit terrain (1000 à 2000 mètres carrés, constructible), en Limousin ou sud Berry (parce que c'est là que l'on trouve les terrains les moins chers), pour y planter une yourte et y vivre à l'année. Mais la LOPPSI 2 m'a fait renoncer à ce projet, car j'ai lu, après coup, de nombreux témoignages de personnes qui ont été expulsées, même du terrain dont elles étaient propriétaires par achat, ou inquiétées par l'administration locale.

Il faut lutter d'urgence contre le mal-logement (logement non choisi, précaire, insalubre...) mais autoriser les gens qui le souhaitent, dans un projet empreint de valeurs d'humanisme, de liberté et de simplicité, à préférer un habitat type yourte, zome ou tipi, ou autre (maison de hobbit...) Je n'ai qu'un souhait : que le nouveau pouvoir en place vire purement et simplement la LOPPSI 2, qui criminalise les femmes et hommes ayant fait le choix d'un habitat alternatif. Car sous le quinquennat précédent, on a quand même atteint des niveaux de haine anti-simplicité jamais vu. Et ca sentait bien mauvais... Ce n'est que mon avis.

Antonin

Brann du Senon, un habitant de Villebéon en Seine-et-Marne accueille depuis cinq mois des SDF sur sa propriété dans un village de vieilles caravanes retapées
Il a créé une association d'aide aux SDF, le 115 du Particulier
http://www.le-115-du-particulier.fr/

http://www.leparisien.fr/meaux-77100/des-diners-concerts-au-village-des-sdf-21-06-2012-2059217.php
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/creation-d-un-village-de-sans-115819

L'article 345-1 du code de l'action sociale et des familles (CASF) dispose que l'Etat doit héberger toute personne confrontée à de "graves difficultés, notamment économiques, familiales, de logement", et ce, jusqu'à ce qu"elle puisse "recouvrer son autonomie personnelle".
ou ?

Le Réseau inter-régional de l'Habitat Groupé propose de mettre en contact des porteurs de projet en privilégiant l'expérimentation et la mise en oeuvre. Des dizaines d'annonces dans toutes les régions pour ceux qui veulent sortir des solutions individuelles de logement
http://www.habitatgroupe.org/

PHOTOS : ROBIN FAURE, ARCHITECTES; ORTOLA / 20 MINUTES
Trois familles construisent des maisons écolos à Nanterre (Hauts de Seine) sur un terrain acheté en commun.
http://www.20minutes.fr/paris/408548-Paris-A-Nanterre-un-projet-ensemble-et-en-vert.php

Bonne initiative