La honte !
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La honte !
Roms expulsés à Marseille : une situation "glauque et écœurante"11/08/2011
Un an après le lancement de la politique de démantèlement des camps de Roms les expulsions se poursuivent.
Lundi, au petit matin, près de 100 Roms ont été expulsés du terrain insalubre qu'ils occupaient porte d'Aix à Marseille. Une cinquantaine de CRS et une vingtaine de policiers en civil de la police judiciaire ont encerclé les familles avant de les inviter à quitter les lieux. L'expulsion, qui fait suite à un arrêté validé par le tribunal administratif, se serait déroulée dans le calme, selon la Ligue des droits de l'homme (LDH).
Des solutions "inappropriées"
"Au lieu d'engager des procédures d'expulsion, on ferait mieux de leur trouver un logement, de quoi manger. On demande au juge administratif de balayer des personnes humaines pour qu'elles aillent ailleurs et qu'on ne les voit plus", dénonce Dany Cohen, l'avocat des familles expulsées, cité par France 3.
Le samu social a proposé des solutions d'hébergement aux Roms. Pour l'heure, seules deux familles ont accepté ce compromis. "Une bonne trentaine d'entre elles sont convoquées cet après-midi pour étudier leur cas", a déclaré le préfet de police, cité par Le Parisien.
Pour Bernard Eynaud, responsable de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), ces solutions d'hébergement sont un écran de fumée : "Il s'agit de places dans des centres pour SDF ou personnes désocialisées, ce qui n'est pas du tout le cas des Roms qui vivent en famille. De plus, ces endroits ne sont pas adaptés pour les femmes et les enfants."
Résultat : les familles refusent de se rendre dans ces centres d'hébergement et trouvent refuge dans des terrains insalubres et inappropriés à proximité de Marseille. "Je pense qu'ils vont traverser et s'installer sur le trottoir d'en face si la police les laisse faire parce qu'ils n'ont nulle part où aller", a estimé Bernard Eynaud.
Le responsable de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) a vu juste. Quelques heures après leur expulsion, une cinquantaine de Roms étaient en passe de s'installer sur l'esplanade de la cathédrale la Major, dans le quartier de la Joliette, rapporte Le Parisien. La situation est "glauque et écœurante", a-t-il résumé.
"Tout ce qu'on nous a proposé pour l'instant est un terrain inhabitable, en bord d'autoroute, au fin fond d'une impasse. La plupart des familles sont depuis plusieurs années à Marseille. On estime environ à 1.500 le nombre de Roms qui vivent en permanence dans la ville, dans une trentaine de campements insalubres ", déplore Philippe Dieudonné, vice-président de la Fédération des droits de l'homme des Bouches-du-Rhône.
"Les expulsions ne constituent pas une solution"
Jean-Claude Guaudin, le maire de Marseille, justifiait pourtant l'évacuation des Roms de la porte d'Aix par le fait que le terrain était insalubre. L'élu évoquait dans un communiqué : "Les conditions d'indignité, d'une extrême précarité, d'insécurité et d'insalubrité, sans eau ni sanitaires" des personnes installées porte d'Aix.
Pour Michel Vauzelle, le Président PS du Conseil régional, cet argument ne tient pas la route. "Les expulsions ne constituent pas une solution. De telles pratiques ne font que déplacer le problème, et portent atteinte à la dignité des populations roms. Je regrette d'ailleurs que ce soit la seule réponse apportée par la Ville", déplore-t-il.
Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur a déclaré lundi que l'objectif de 30.000 reconduites à la frontière d'étrangers en situation irrégulière serait le "meilleur résultat historiquement atteint".
Sources : France 3, Le Parisien, Le Monde.fr
La loi n'est pas respectée !
Un an après le lancement de la politique de démantèlement des camps de Roms les expulsions se poursuivent.
Lundi, au petit matin, près de 100 Roms ont été expulsés du terrain insalubre qu'ils occupaient porte d'Aix à Marseille. Une cinquantaine de CRS et une vingtaine de policiers en civil de la police judiciaire ont encerclé les familles avant de les inviter à quitter les lieux. L'expulsion, qui fait suite à un arrêté validé par le tribunal administratif, se serait déroulée dans le calme, selon la Ligue des droits de l'homme (LDH).
Des solutions "inappropriées"
"Au lieu d'engager des procédures d'expulsion, on ferait mieux de leur trouver un logement, de quoi manger. On demande au juge administratif de balayer des personnes humaines pour qu'elles aillent ailleurs et qu'on ne les voit plus", dénonce Dany Cohen, l'avocat des familles expulsées, cité par France 3.
Le samu social a proposé des solutions d'hébergement aux Roms. Pour l'heure, seules deux familles ont accepté ce compromis. "Une bonne trentaine d'entre elles sont convoquées cet après-midi pour étudier leur cas", a déclaré le préfet de police, cité par Le Parisien.
Pour Bernard Eynaud, responsable de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), ces solutions d'hébergement sont un écran de fumée : "Il s'agit de places dans des centres pour SDF ou personnes désocialisées, ce qui n'est pas du tout le cas des Roms qui vivent en famille. De plus, ces endroits ne sont pas adaptés pour les femmes et les enfants."
Résultat : les familles refusent de se rendre dans ces centres d'hébergement et trouvent refuge dans des terrains insalubres et inappropriés à proximité de Marseille. "Je pense qu'ils vont traverser et s'installer sur le trottoir d'en face si la police les laisse faire parce qu'ils n'ont nulle part où aller", a estimé Bernard Eynaud.
Le responsable de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) a vu juste. Quelques heures après leur expulsion, une cinquantaine de Roms étaient en passe de s'installer sur l'esplanade de la cathédrale la Major, dans le quartier de la Joliette, rapporte Le Parisien. La situation est "glauque et écœurante", a-t-il résumé.
"Tout ce qu'on nous a proposé pour l'instant est un terrain inhabitable, en bord d'autoroute, au fin fond d'une impasse. La plupart des familles sont depuis plusieurs années à Marseille. On estime environ à 1.500 le nombre de Roms qui vivent en permanence dans la ville, dans une trentaine de campements insalubres ", déplore Philippe Dieudonné, vice-président de la Fédération des droits de l'homme des Bouches-du-Rhône.
"Les expulsions ne constituent pas une solution"
Jean-Claude Guaudin, le maire de Marseille, justifiait pourtant l'évacuation des Roms de la porte d'Aix par le fait que le terrain était insalubre. L'élu évoquait dans un communiqué : "Les conditions d'indignité, d'une extrême précarité, d'insécurité et d'insalubrité, sans eau ni sanitaires" des personnes installées porte d'Aix.
Pour Michel Vauzelle, le Président PS du Conseil régional, cet argument ne tient pas la route. "Les expulsions ne constituent pas une solution. De telles pratiques ne font que déplacer le problème, et portent atteinte à la dignité des populations roms. Je regrette d'ailleurs que ce soit la seule réponse apportée par la Ville", déplore-t-il.
Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur a déclaré lundi que l'objectif de 30.000 reconduites à la frontière d'étrangers en situation irrégulière serait le "meilleur résultat historiquement atteint".
Sources : France 3, Le Parisien, Le Monde.fr
La loi n'est pas respectée !
creme_de_marron- Messages : 595
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