Lacan

Un drame affreux....
Une mère , reconnue comme très intelligente, laisse son enfant de 15 mois sur la plage de Berck à marée montante.
Parce qu'elle se sentait incapable de l'élever, parce qu'elle pressentait que l'avenir de son enfant se présentait très sombre explique-t-elle...
Quelle profonde misère, qu'elle profonde solitude, quel profond désarroi se cachent derrière ce drame ?
Incapable d'être mère, elle confie son enfant à la mer...

En pareil cas, il existe l'abstinence, la contraception et l'avortement.

Lorsqu'on a le bébé, c'est un peu tard pour commencer à réfléchir.

La mère , Ouni  Mam

Cette peinture dénonce toute l’ambiguïté de la maternité et se trouve très loin de l’idée idéalisée de la mère  tendresse.
Ouni Mam
http://www.ounimam.fr/category/ma-peinture-preferee/

Oui bien sûr il vaut mieux réfléchir en toutes circonstances...
Mais je doute que la réflexion (ou l'absence de réflexion) ait quelque chose à voir avec pareil drame et que c'est plutôt notre inconscient, qui est malheureusement notre vrai gouvernail, qui agit en dehors de toute volonté propre...

A partir de là, personne n'est jamais responsable de quoi que ce soit !  

Mais non Anaïs, il ne s'agit aucunement de dédouaner ou d'excuser par avance tout acte criminel ou délictueux. La société a bien sûr plus que le droit, le devoir de se protéger et de protéger plus particulièrement les plus faibles de ses membres.
Cependant on peut aussi se poser la question de la signification de tels actes. Chacun comprendra aisément qu'une mère ne tue pas son enfant parce que celui l'empêche de vivre... et qu'on peut faire la distinction entre un assassin qui assassine pour s'approprier des biens et le cas d'une mère qui tue son enfant ou un adolescent qui tue ses parents et ses frères et sœurs sans qu'on puisse expliquer pourquoi.
L'homme n'est pas une équation. Tous les gens de ma génération le savaient, grâce à Freud et à d'autres, nous savions que l'homme était surtout constitué de son inconscient... Dont chacun est sa propre victime.
Mais aujourd'hui nous sommes dans une logique de punition, plus que de recherche de ce qu'est l'homme, nous sommes plus dans une recherche constante des responsabilités individuelles, dans une perspective de performance et d'efficacité. De rationalité. Condamnons et passons à autre chose!
Mais tant que la société refusera de se pencher sur son propre inconscient, sur ses zones d'ombre, et ceux de ses membres, elle perpétuera à l'infini le cycle de ces actes irrationnels, incompréhensibles...

Hélyette, je crains que pour les plus jeunes tu parles...chinois !

Salut

Cette femme était s'en doute rationelle mais déraisonnable, nous n'avons pas la solution alors nous condamnons. D'autres vont dire que c'était la solution de facilité, facile pour qui ?
Comprendre l'inconscient est impossible pour l'esprit conditionné.

Écrivain (Un père, 1994, Gallimard, et traductrice (espagnol, anglais, russe), Sybille Lacan, fille de Jacques Lacan s'est suicidée le 8 novembre dernier.
"Je suis le fruit du désespoir" avait elle écrit dans un livre de souvenirs.

Aujourd'hui, je ne suis plus si jeune. Mais à 23 ans, je voulais mourir, ou du moins, ne pas avoir la vie de ma mère.
Je suis allée consulter, comme on dit.
Il se trouve que le psy était un lacanien.
Durant quinze ans cela a suffi à m'éviter une médication, et ça m'a donné des armes pour lutter contre les drames et les emmerdes de la vie, jusqu'à aujourd'hui.


Vivent les (bons) lacaniens !

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