Bonheur

Et le bonheur, c'est quand ?

Le bonheur commence, à mon sens, quand on ne lit plus le journal.

Bonjour Eon, très heureux de te revoir ! Tu as sans doute raison mais je ne peux pas m'en empêcher. Une drogue !

Epicure disait que le bonheur c'est l'absence de toute forme de souffrance, et notamment la souffrance physique.
Donc nous sommes tous les jours dans le bonheur mais nous n'arrivons pas à le saisir à cause de cette société capitaliste qui nous farci d'idéaux revendiquant le bonheur

Poil a écrit:Epicure disait que le bonheur c'est l'absence de toute forme de souffrance, et notamment la souffrance physique.
Donc nous sommes tous les jours dans le bonheur

Pour ceux qui s'en réfèrent à Epicure !

Dans ce cas, il faut se demander en quoi Epicure n'a pas raison, quand il dit que le bonheur est l'absence de souffrance physique ?

Pourquoi "il faut" ?

Pour être dans une démarche critique afin que cela ait du sens.

Poil a écrit:Dans ce cas, il faut se demander en quoi Epicure n'a pas raison, quand il dit que le bonheur est l'absence de souffrance physique ?

Il serait sans doute présomptieux de dire qu'Epicure n'a pas raison, mais si le bonheur est effectivement l'absence de souffrance physique, il serait donc inaccessible à la majorité d'entre nous. Or, certains trouvent le bonheur malgré les souffrances physiques...

Je vois tout à fait ce que tu veux dire, mais si la souffrance physique est compensée par une jouissance psychique, dans ce cas, le bonheur est bel et bien présent.

Je peux parfaitement avoir un horrible mal de dent et regarder quelque chose qui me captive comme un tableau, une musique, ou autre qui me ferait oublier ce mal de dent, et me permettrait d'être dans un état de bonheur.
L'apaisement physique passe souvent par la volonté psychique qui tente de nous mettre à disposition d'un certain bien-être de manière automatique.

On ne peut pas être apaiser physiquement si psychiquement ça ne va pas, et là je me fie plus particulièrement à la dépression. Quand on est en état dépressif, impossible d'avoir le goût à la vie, et de prendre plaisir aux choses qui nous délivraient du plaisir avant de tomber en dépression.

Donc ce bonheur effacé par le psychisme en état dépressif, ne peut revenir que par le psychisme, par le déclenchement d'un état de conscience, qui faire prendre compte qu'il y a toujours la disponibilité à bien ressentir les choses, mais que cela doit prendre du temps et ne se fait pas totalement en dehors du physique.

L'épicurisme pose la question : dans quel état accède-t-on au bonheur ?
Or comme l'épicurisme pense que les plaisirs ne peuvent s'éprouver que s'il y a une modération, le bonheur est permanent lorsqu'on est en bonne santé physique.

Le problème de la société actuelle, c'est qu'elle a tendance à trop mystifier le bonheur, à leur faire passer par des biens matériels accessibles uniquement aux plus riches. Alors qu'il s'éprouve tout le temps lorsqu'on est en pleine santé, seulement on ne sait pas en tenir compte parce qu'on est aveuglé par les possessions d'autrui, et qu'une fois qu'on a les possessions d'autrui, on en cherche à nouveau chez les autres.
Et tout cela, s'appelle le "désir du bonheur", et non pas le bonheur pris en tant que tel.

Poil a écrit:Epicure disait que le bonheur c'est l'absence de toute forme de souffrance, et notamment la souffrance physique.

Bonjour Poil,

Un animal qui ne souffre pas est-il heureux ?

Poil a écrit:
Le problème de la société actuelle, c'est qu'elle a tendance à trop mystifier le bonheur, à leur faire passer par des biens matériels accessibles uniquement aux plus riches. Alors qu'il s'éprouve tout le temps lorsqu'on est en pleine santé, seulement on ne sait pas en tenir compte parce qu'on est aveuglé par les possessions d'autrui, et qu'une fois qu'on a les possessions d'autrui, on en cherche à nouveau chez les autres.

On pourrait donc dire, si je résume :
bonheur = absence/compensation de souffrance + conscience de cette absence de souffrance + absence de souhait d'autre chose que ce que l'on a.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ataraxie
Mais encore faut-il être réceptif.

neo-codion a écrit:Bonjour Eon, très heureux de te revoir !

Merci Neo.

neo-codion a écrit:Tu as sans doute raison mais je ne peux pas m'en empêcher. Une drogue !

Le sevrage n'est pas inenvisageable.

Oui, peut-être mais c'est une véritable addiction pas forcément pour le contenu mais pour l'objet journal lui-même. Je suis amoureux de la presse, non pas tant pour l'information qu'elle véhicule mais pour d'autres choses : j'aime le journal en tant que chose, j'aime le papier journal, la typographie, l'odeur, l'encre qui noircit les mains. C'est très sensuel pour moi de lire le journal, j'en tire une grande jouissance. Presque une communion. J'aime bien relire des vieux quotidiens oubliés, lire même plutôt l'ours, le carnet, les annonces légales. Quand j'étais ado j'achetais des journaux russes (La Pensée russe) juste pour la beauté des caractères...
Un peu le bonheur pour moi...
Tu te fais rare... Tu es d'autant plus précieux...

Là, c'est évidemment différent.
Tu fais du Pérec...

Presque...

zazoue a écrit:Et le bonheur, c'est quand ?

Fondamentalement, je répondrai : Le bonheur, c'est quant on veut, même quand il y a des choses qui ne vont pas. Il suffit d'adopter une attitude positive face à la vie.

Pour expliquer plus, je dirai que quand une chose présente des inconvénients, il y a souvent aussi des avantages associés. Si on accorde plus d'importance à ces avantages, c'est une bonne solution pour être heureux.

Exemple : Je suis prof remplaçant. Après quelques années à divers endroits, j'ai passé le plus gros de cette année scolaire dans un lycée de ma commune. C'était chouette de n'avoir besoin que de quelques minutes à pied pour me rendre au travail et de ne pas me levec exadérément tôt lorsque j'avais cours à 8 H 30.

Mais depuis le 7 mai, la femme que je remplaçais est revenue et je fais uin autre remplacement à l'autre bout de la région parisienne.
Points négatifs :
- Me lever un peu avant 6 H pour les jours où je dois être au lycée à 8 H.
- 111,50 € / mois à avancer en titre de transport.
Points positifs :
- Ce titre de transport me permet de me déplacer de manière illimitée partout en Ile de France. Je pourrai en profiter pour des déplacements éloignés de mon secteur, qu'il s'agisse d'aller en forêt ou de voir des truc à Paris alors que quelques mois plus tôt l'aller/retour m'aurait couté 10 €. Je suis déjà aller tester un siauna naturiste. Et comme j'ai une carte d'accès gratuit aux musées depuis peu, je referai certainement un tour au Louvre un jour de semaine où la queue pour rentrer risque d'être moins importante.
- en faisant bien attention de toucher une indemnité appelée ISSR, mes frais de transports me seront plus que remboursés.
- se lever tôt est plus facile à l'approche de l'été lorsqu'il fait jour tôt.

Dans cette situation comme d'en d'autre, en cherchant à profiter des points positifs plutôt que de se lamenter du njégatif, on sera facilement heureux.

Bonsoir Rainbowgeek ! Et merci d'avoir répondu à ma question et d'y avoir apporté une réponse très concrète !
Le bonheur serait-ce la sagesse ?
Moi aujourd'hui (ce jour) le bonheur ça a été de découvrir que Les Glaneuses de Paul DEmeny (poète, proche ami de Rimbaud) ont été mises en ligne sur le net, scannées sur le site de la BNF.
J'en avais entendu parler sans jamais avoir eu la possibilité de lire ce recueil jamais réédité depuis 1870 ! Ai pu en lire une grande partie cet après-midi ! Des petites choses comme ça !

En fait ma question c'était aussi : l'accès au bonheur peut il être favorisé (sans en dépendre entièrement sans doute, il y a l'aptitude personnelle) des conditions de vie faites par un Etat, une époque, (beaucoup d'anciens disent que les gens étaient plus heureux les deux-trois décennies après la guerre !) des circonstances ? Quelles circonstances favorisantes ?

Pour avoir vécu une partie de cette période comme enfant, je pense que certaines choses étaient plus faciles.

Il y a eu le développement technologique qui a fait que les gens ont pu s'équipper (voiture, télévision (qui est devenue en couleur dans les années 70)...). Un certain bonheur par les biens matériels comme il a déja été dit. S'ajoutaient des avancées de la science (satellites, homme dans l'espace, puis sur la lune, avion supersonique). Avant la prise de conscience écologique, on pouvait penser que la science règlerait les problèmes de l'humanité.

Les marchés étaient plus fermés qu'aujourd'hui, ce qui amenait à consommer localement. Il y avait de l'emploi pour tous (ou à peu près).

Aujourd'hui, à part un peu plus d'Internet sur les téléphones portables, les changements dans la vie sont moins révolutionnaires (le seul gros changement de ce début de siècle est justement le développement d'internet).

D'un coté, la libéralisation des marchés permet d'avoir des jeans pas cher fabriqués au Bangladesh (tout comme des drap housse achetés aujourd'hui chez Ikéa (marque suédoise)), il est étonnant qu'une carte mère d'ordinateur soit si bon marché par rapport à tous les composants qu'elle contient. Beaucoup de biens d'équippement sont fabriqués en asie dans des pays peu développés et la solution que voie un parti politique français pour faire face (en recéant des emplois dans le pays) est de dégrader les conditions sociales ici pour redevenir compétitifs.

Donc effectivement, le fait qu'au niveau mondial le libre échange soit allé vraiment très loin pose des problèmes : chomage dans certains pays ou dégradation des conditions de travail, emploi dans d'autres où il faut travailler peut être 12 H par jour (y compris des enfants) pour juste survivre.

Happylab est une association dédiée à la collecte et à la diffusion des différentes expertises sur le bonheur en francophonie.
C'est un laboratoire où des fêlés de bonheur échangent sur un thème unique: le Bonheur. L'exploration passe autant par la philosophie, la psychologie, la sociologie, que les les neurosciences ou l'art.
http://www.happylab.fr/

"Puisses-tu avoir la chance de trouver justement ta conception de la vie qui te permette de réaliser ton maximum de Bonheur"
Friedrich Nietzsche

Poil a écrit:Epicure disait que le bonheur c'est l'absence de toute forme de souffrance, et notamment la souffrance physique.
Donc nous sommes tous les jours dans le bonheur mais nous n'arrivons pas à le saisir à cause de cette société capitaliste qui nous farci d'idéaux revendiquant le bonheur

Aristote dit que "le seul bonheur est de ne pas naître"
Ce à quoi Freud répond avec malice : "Hélas ! Cela n'arrive qu'une fois sur cent mille"

Le bonheur, il devrait y avoir des lois pour l'empêcher de faire le salaud.
Romain Gary

A tout hasard, j’ai jeté un œil sur « happylab ».
Au départ je me méfiais, va savoir pourquoi.
Un truc qui cause du « bonheur » en Francophonie, et qui s’appelle « Happy Lab », ça me semble bizarre.
Petit a, pourquoi en Anglais ?
Petit b, pourquoi laboratoire ?
Bon. Je vais voir.
On dirait, à priori, le site d’une entreprise pharmaceutique.
Ça a un petit je-ne-sai-quoi de médical dans l’arrangement des lettres et des couleurs...
Serait ce le bonheur dont il est question dena « Le Mailleur des Mondes ? «
Et puis je tombe là-dessus :

« Parce que nous croyons au travail comme source d’épanouissement personnel… Et si nous cultivions ensemble le Bonheur en entreprise ?

OK, Au Quai, Oh Gué !!!

Le bonheur ? Déja fuir tous ceux qui nous parlent d'épanouissement personnel !!! Et pourquoi pas de développement personnel ?