Apolitisme
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Apolitisme
"Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile " Thucydide - 400-395 avant J-C
Un hippie est-il apolitique ? Mais l'apolitisme n'est-il pas une autre façon de faire ou d'envisager la politique ?
Un hippie est-il apolitique ? Mais l'apolitisme n'est-il pas une autre façon de faire ou d'envisager la politique ?
Re: Apolitisme
Bonjour,
Personnellement je parlerai d'"agnosticisme politique".
La réalité est faite de centaines de paramètres,
composant des millers d'interactions inextricables.
Bien intelligent, et bien renseigné, celui qui peut visualiser cela.
Des journalistes extraient, parmi les dizaines de paramètres définissant une situation,
les deux ou trois bien choisis qui vont leur permettre de construire un joli sit-com
bien compréhensible par tous,
avec des astuces scénaristiques bien stéréotypées et bien rôdées
(êtres malfaisants jetés à la détestation du lecteur,
victimes livrées à sa compassion...),
même si tout cela n'a pas nécessairement grand chose à voir avec le réel.
Et beaucoup vont penser qu'en lisant cela,
ils vont être "informés" (???)
et pouvoir se permettre d'avoir des "idées", des "opinions".
J'ai des doutes.
D'ailleurs une question :
Quelles qualités s'attribuent ceux qui décident que c'est de telle ou telle chose
que l'on doit parler dans la presse, donc au public ?
Au nom de quoi, parmi les milliers de faits quotidiens dans le monde,
certaines personnes en choisissent-elles quelques dizaines pour remplir leurs journaux,
en décidant de négliger tous les autres ?
Qu'est-ce qui leur confère un tel droit au tri ?
Et quelles sont les strates ?
En amont des comités de rédaction des journaux,
il y a les agences comme AFP et Reuter,
mais encore en amont ?
Les ambassades ? Des ministères ? Des organisations ? Lesquelles ?
Comment ces strates fonctionnent-elles ?
En définitive, qu'y a-t-il dans le journal ???
Personnellement je parlerai d'"agnosticisme politique".
La réalité est faite de centaines de paramètres,
composant des millers d'interactions inextricables.
Bien intelligent, et bien renseigné, celui qui peut visualiser cela.
Des journalistes extraient, parmi les dizaines de paramètres définissant une situation,
les deux ou trois bien choisis qui vont leur permettre de construire un joli sit-com
bien compréhensible par tous,
avec des astuces scénaristiques bien stéréotypées et bien rôdées
(êtres malfaisants jetés à la détestation du lecteur,
victimes livrées à sa compassion...),
même si tout cela n'a pas nécessairement grand chose à voir avec le réel.
Et beaucoup vont penser qu'en lisant cela,
ils vont être "informés" (???)
et pouvoir se permettre d'avoir des "idées", des "opinions".
J'ai des doutes.
D'ailleurs une question :
Quelles qualités s'attribuent ceux qui décident que c'est de telle ou telle chose
que l'on doit parler dans la presse, donc au public ?
Au nom de quoi, parmi les milliers de faits quotidiens dans le monde,
certaines personnes en choisissent-elles quelques dizaines pour remplir leurs journaux,
en décidant de négliger tous les autres ?
Qu'est-ce qui leur confère un tel droit au tri ?
Et quelles sont les strates ?
En amont des comités de rédaction des journaux,
il y a les agences comme AFP et Reuter,
mais encore en amont ?
Les ambassades ? Des ministères ? Des organisations ? Lesquelles ?
Comment ces strates fonctionnent-elles ?
En définitive, qu'y a-t-il dans le journal ???
Eon- Messages : 490
Date d'inscription : 06/08/2011
Re: Apolitisme
Tu poses des questions essentielles Eon
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: Apolitisme
Intéressant l'idée d'agnosticisme politique; pourrais tu en dire un peu plus, le définir ? Est-ce donc le constat (ou la supposition) de la manipulation ou l'instrumentalisation de l'information qui conduit à cet agnosticisme politique ? Est-ce que c'est ce que tu veux dire ?
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Apolitisme
Bonsoir Néo-codion,neo-codion a écrit: Est-ce donc le constat (ou la supposition) de la manipulation ou l'instrumentalisation de l'information qui conduit à cet agnosticisme politique ?
Je crois qu'il y a plusieurs choses qui se mêlent.
Tu emploies les mots "manipulation" et "instrumentalisation" de l'information ;
ils laissent supposer une volonté délibérée de tromper le lecteur pour l'amener à penser d'une certaine manière.
Il y a sans doute de cela.
Mais il y a un autre point.
Considérons un journaliste. Qu'observe-t-on ?
Un mec, ou une femme, qui travaille souvent à la pige,
et à qui on demande de traiter un sujet,
pour un salaire qui n'a rien de mirobolant.
Il va au plus pressé. Il se renseigne vaguement.
Il sait, consciemment ou inconsciemment, qu'il lui faudrait des semaines ou des mois
pour vraiment connaître le sujet dont il va parler.
Cela ne l'intéresse pas : il n'a pas le temps.
Alors il suit la voie de plus grande pente : flatter le lecteur.
Qu'est-ce qui plaît au public ?
S'indigner. Quel délice de sentir des frissons d'indignation vous parcourir le bas des reins
en lisant ou regardant des histoires d'êtres malfaisants et de victimes.
On retrouve cela dans la presse dite "d'opinion"
(Le canard enchaîné, Libération, Les inrockuptibles et autres en ont fait leur fonds de commerce)
tout comme dans les récits de fiction (westerns, kung fu, polars...).
Ce sont les mêmes grosses ficelles scénaristiques.
Le journaliste va donc sortir de la masse d'aspects de la situation
les deux ou trois qui vont lui permettre d'écrire son petit feuilleton.
Et, naturellement, le terrain de la politicerie s'y prête magnifiquement :
l'éternel affrontement gauche-droite par exemple, en ajoutant les extrêmes
pour corser encore plus la sauce.
Dégrossi à la hache, voilà donc le contenu de la presse d'opinion :
un peu d'embrigadement, beaucoup de dramaturgie facile.
(Avec, naturellement, quelques autres ingrédients : pour donner le change ?)
Pas terrible, non, comme source d'"information" pour se faire
ses propres opinions en matière de société, et donc de politique ?
Comment, dans ce cas, prétendre pouvoir se faire une idée précise de quoi que ce soit,
si on ne s'en tient qu'à cette presse quotidienne et hebdomadaire
parce qu'on n'a pas le temps de lire autre chose (vie professionnelle + familiale) ?
Dernière édition par Eon le Mar 9 Aoû 2011 - 10:31, édité 1 fois
Eon- Messages : 490
Date d'inscription : 06/08/2011
Re: Apolitisme
Bonsoir Eon, tout ça est intéressant.
Merci pour tes explications.
Toutefois, je me dis qu'à partir du moment où l'on sélectionne l'information à diffuser, non pas en fonction de son importance ou de son intérêt objectif mais sur des critères supposés de gains qu'on va en retirer (plaire au public, le flatter etc...) il y a bien une sorte de manipulation consciente.
Cela ne résout aucunement le problème de la fiabilité de l'information : où trouver de l'information fiable ? Et quelle type d'information avons-nous besoin ?
A moins de dire comme Soljénitsyne : n'encombrons pas nos cerveaux de toute cette information inutile...
Cependant il y a aussi la politique, je veux dire au-delà de ce que la "classe politique" nous montre. L'homme étant par nature un animal politique, c'est à dire vivant on société, comment organise t-on la politique, la vie de la cité ? Même chez les hippies, dans leurs grands rassemblements des années 70 ou dans les expériences de vie communautaire il y avait de la politique : il fallait bien organiser les choses un minimum...
Voilà quelques réflexions, tâtonnements modestes, au plaisir de te lire...
Merci pour tes explications.
Toutefois, je me dis qu'à partir du moment où l'on sélectionne l'information à diffuser, non pas en fonction de son importance ou de son intérêt objectif mais sur des critères supposés de gains qu'on va en retirer (plaire au public, le flatter etc...) il y a bien une sorte de manipulation consciente.
Cela ne résout aucunement le problème de la fiabilité de l'information : où trouver de l'information fiable ? Et quelle type d'information avons-nous besoin ?
A moins de dire comme Soljénitsyne : n'encombrons pas nos cerveaux de toute cette information inutile...
Cependant il y a aussi la politique, je veux dire au-delà de ce que la "classe politique" nous montre. L'homme étant par nature un animal politique, c'est à dire vivant on société, comment organise t-on la politique, la vie de la cité ? Même chez les hippies, dans leurs grands rassemblements des années 70 ou dans les expériences de vie communautaire il y avait de la politique : il fallait bien organiser les choses un minimum...
Voilà quelques réflexions, tâtonnements modestes, au plaisir de te lire...
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Apolitisme
Bonjour Neo-codion,neo-codion a écrit: Bonsoir Eon, tout ça est intéressant.
Merci pour tes explications.
Moins que des explications, ce sont des hypothèses, qui demanderaient sans doute bien des aménagements et des nuances.
D'accord avec toi.Toutefois, je me dis qu'à partir du moment où l'on sélectionne l'information à diffuser, non pas en fonction de son importance ou de son intérêt objectif mais sur des critères supposés de gains qu'on va en retirer (plaire au public, le flatter etc...) il y a bien une sorte de manipulation consciente.
J'ai cru bon opérer néanmoins une distinction entre deux choses :
- amener un lecteur-électeur à penser et voter d'une certains manière (embrigadement) ;
- permettre à un lecteur d'une part de "se sentir être bon" en éprouvant de la compassion pour des victimes, et d'autre part de se décharger d'une partie de son mal-être en émettant de "l'exécration légitime", donc
non-culpabilisante, contre des cibles désignées, les habituels êtres-malfaisants que nous montre du doigt le discours social qui nous baigne matin, midi et soir (dramaturgie).
L'enjeu n'est pas le même.
Mais dans un cas comme dans l'autre, je suis d'accord, ce n'est pas de l'information.
C'est la question de la Weltanschauung.Cela ne résout aucunement le problème de la fiabilité de l'information : où trouver de l'information fiable ? Et quelle type d'information avons-nous besoin ?
Comment puis-je me représenter le monde, à la fois pour en avoir un concept, et aussi pour savoir comment m'y comporter ?
A cette presse quotidienne et hebdomadaire, fast-press fabriquée par des journalistes en flux tendu comme on produit du fast-food, j'oppose une presse spécialisée, mensuelle ou bimestrielle, et cette fois rédigée par des auteurs : universitaires, chercheurs, scientifiques, historiens... Et puis il y a tous les livres, tous les essais écrits par ces mêmes auteurs.
Je vais tenter une métaphore.
Représentons-nous le monde (universel, terrestre, humain, social...) comme un arbre.
D'un côté une presse qui couvre les présentoirs des kiosques à journaux, pour afficher des gros titres parlant d'histoires de chambres d'hotels, de mariages couronnés ou de grands garçons en culotte courte qui courent sur du gazon pour essayer de faire pénétrer de force quelque chose dans un trou : des feuilles artificiellement
sur-gonflées.
D'un autre côté, une presse plus discète, cachée derrière, et tous les livres d'essais, qui tâchent d'expliquer ce que sont une nervure, une branche, un tronc, voire un arbre dans son entier.
A chacun de choisir.
Mais une remarque : au bout d'un an, 10 ans, 20 ans, une vie entière, de lecture d'un journal quotidien,
qu'a-t-on retenu ? qu'a-t-on appris ? quelle représentation du monde s'est-on façonnée ? en quoi s'est-on enrichi ? en quoi s'est-on élevé ?
A mes yeux, la "première presse" ne décrit pas un arbre : c'est juste un tas de feuilles mortes.
Et combien d'heures de lecture gaspillées, anéanties...
Il y a donc une chose étrange dans notre monde quotidien.
Autrefois, c'étaient la messe, le missel, le bulletin paroissial qui devaient fournir les réponses aux questions.
Aujourd'hui, il y a un autre rituel : lire son journal.
Le matin, on boit sa petite boisson chaude, on se brosse les dents, on prend sa douche, on enfile ses chaussures, et on lit son journal, sans se poser plus de questions : paré pour la journée ! Presque comme si c'était inscrit dans les chromosomes.
C'est le message célèbre de Voltaire dans Candide : cultivons notre jardin, en nous moquant de connaître le nom du grand-vizir.A moins de dire comme Soljénitsyne : n'encombrons pas nos cerveaux de toute cette information inutile...
Mais il n'y a pas qu'encombrer son cerveau ; c'est surtout détruire du temps, de l'attention, de la disposition d'esprit que l'on peut réserver à d'autres lectures.
C'est sûr. Mais je pense que c'est une question d'échelle. Les communautés hippies redécouvraient la dimension du village ou du clan, où les choses se résolvent auprès du savoir de quelques anciens, ou d'un conseil de sages, ou même d'une participation démocratique de tous, parce que l'échelle de la communauté en question, c'est-à dire le nombre et une certaine homogénéité de ses participants, le permet.Cependant il y a aussi la politique, je veux dire au-delà de ce que la "classe politique" nous montre. L'homme étant par nature un animal politique, c'est à dire vivant on société, comment organise t-on la politique, la vie de la cité ? Même chez les hippies, dans leurs grands rassemblements des années 70 ou dans les expériences de vie communautaire il y avait de la politique : il fallait bien organiser les choses un minimum...
Dans une société de plusieurs millions, dizaines ou centaines de millions de personnes, difficile de faire pareil. On doit s'en remette à la spécialisation de certains, à l'établissement de lois écrites pas toujours adaptées, bref, les embrouilles commencent.
Eon- Messages : 490
Date d'inscription : 06/08/2011
Re: Apolitisme
Je suis globalement d'accord avec ton analyse et ce que tu écris Eon, encore que je pense que notre représentation du monde est déjà et définitivement façonnée bien avant 10 ou 20 ans de lecture de presse quotidienne. Il est clair que la messe, la lecture journalière du missel étaient certainement de nature à permettre une autre élévation d'esprit que notre TF1 quotidien. Je te rejoins parfaitement là-dessus. Cependant, je lis en filigrane dans ton post, peut-être à tort, que se pose également la question morale : le pourquoi tout ça ? Que fais je de ma vie ? (Que fais-je de mes heures ?) C'est toute la question de la destinée de l'homme mais nous débordons là largement du sujet.
Pour en revenir à la question initiale qui nous préoccupe, la question de la politique, de la cité, je pense donc qu'un gouvernement, puisqu'il en faut un pour organiser et nous protéger, notamment de la ploutocratie, devrait gouverner, et nous laisser vivre à notre guise, gouverner sans exiger de nous que nous participions, sans chercher à faire faire croire, par le jeu des élections, que nous participons. Je ne participe pas !
Il nous faudrait donc, pour réaliser ça, un gouvernement profondément moral, impeccable (sans tâche), incontestable et légitime autrement que par des élections. Je ne vois que la monarchie absolue, héréditaire et de droit divin. Autant dire, c'est foutu...
Pour en revenir à la question initiale qui nous préoccupe, la question de la politique, de la cité, je pense donc qu'un gouvernement, puisqu'il en faut un pour organiser et nous protéger, notamment de la ploutocratie, devrait gouverner, et nous laisser vivre à notre guise, gouverner sans exiger de nous que nous participions, sans chercher à faire faire croire, par le jeu des élections, que nous participons. Je ne participe pas !
Il nous faudrait donc, pour réaliser ça, un gouvernement profondément moral, impeccable (sans tâche), incontestable et légitime autrement que par des élections. Je ne vois que la monarchie absolue, héréditaire et de droit divin. Autant dire, c'est foutu...
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Apolitisme
Salut Néo, je vois que tu es en ligne !
hipnik- Messages : 1554
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Apolitisme
Bonsoir Neo,
Je ne défends pas la messe et le missel.
J'ai simplement dit que lire le journal, et regarder le journal TV,
sont devenus des comportements complètement pavlovisés,
que personne n'interroge.
Sont-ils utiles ? profitables ?
Ne détournent-ils pas d'autre chose ?
Je n'ai pas dit cela !neo-codion a écrit: Il est clair que la messe, la lecture journalière du missel étaient certainement de nature à permettre une autre élévation d'esprit que notre TF1 quotidien. Je te rejoins parfaitement là-dessus.
Je ne défends pas la messe et le missel.
J'ai simplement dit que lire le journal, et regarder le journal TV,
sont devenus des comportements complètement pavlovisés,
que personne n'interroge.
Sont-ils utiles ? profitables ?
Ne détournent-ils pas d'autre chose ?
Eon- Messages : 490
Date d'inscription : 06/08/2011
Re: Apolitisme
Alors là, j'ai trois réponses dans ma musette : le plaisir - le savoir - l'aide.neo-codion a écrit: Cependant, je lis en filigrane dans ton post, peut-être à tort, que se pose également la question morale : le pourquoi tout ça ? Que fais je de ma vie ? (Que fais-je de mes heures ?) C'est toute la question de la destinée de l'homme mais nous débordons là largement du sujet.
Un gouvernement n'est-il pas toujours une ploutocratie ?Pour en revenir à la question initiale qui nous préoccupe, la question de la politique, de la cité, je pense donc qu'un gouvernement, puisqu'il en faut un pour organiser et nous protéger, notamment de la ploutocratie,
Moi non plus. Et je ne saurais pas comment participer. On en revient au début : l'agnosticisme politique.devrait gouverner, et nous laisser vivre à notre guise, gouverner sans exiger de nous que nous participions, sans chercher à faire faire croire, par le jeu des élections, que nous participons. Je ne participe pas !
En voilà une bonne idée : un contre-1789 !!!Il nous faudrait donc, pour réaliser ça, un gouvernement profondément moral, impeccable (sans tâche), incontestable et légitime autrement que par des élections. Je ne vois que la monarchie absolue, héréditaire et de droit divin.
Eon- Messages : 490
Date d'inscription : 06/08/2011
Re: Apolitisme
Un gouvernement n'est-il pas toujours une ploutocratie ?
Non, ou en tous cas cela ne devrait pas : il devrait au contraire nous en protéger comme c'était le cas de la monarchie avant 1789 puisque tu y fais référence. N'est-ce pas la ploutocratie qui a fait la Révolution ?
Non, ou en tous cas cela ne devrait pas : il devrait au contraire nous en protéger comme c'était le cas de la monarchie avant 1789 puisque tu y fais référence. N'est-ce pas la ploutocratie qui a fait la Révolution ?
neo-codion- Messages : 1946
Date d'inscription : 03/08/2011
Re: Apolitisme
Il faudrait commencer par définir tous les termes avant de discuter pour être sûrs que nous entendons tous la même chose...
Durga- Admin
- Messages : 2792
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Apolitisme
Eon, tu pourrais définir ta musette, le plaisir, le savoir, l'aide ? Que mets-tu derrière ces mots ? Je trouve en tous cas ton approche très intéressante
Durga- Admin
- Messages : 2792
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Apolitisme
C'est drôle Eon est l'anagramme de Néo !
hippium- Messages : 1819
Date d'inscription : 01/08/2011
Age : 44
Re: Apolitisme
Tu fais avancer le débat ce soir !
Durga- Admin
- Messages : 2792
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Apolitisme
Bonjour à tous.Durga a écrit:Eon, tu pourrais définir ta musette, le plaisir, le savoir, l'aide ? Que mets-tu derrière ces mots ?
Alors là, si tu souhaites vraiment que je réponde, je vais devoir faire de la pseudo-philosophie de bazar, de comptoir de bistrot, de cuisine à deux heures du matin sous une mauvaise ampoule pendouillante.
Il y a quelques années, je parcourais chez un libraire un livre d'astronomie - vous connaissez ces livres grand format, sur papier glacé, assez coûteux, que l'on appelle communément des "beaux livres" : le plus souvent consacrés à l'art, la peinture, l'architecture, une région, un pays, mais il y en a emplis de photographies de galaxies et de nébuleuses -, et j'ai lu dans la préface une phrase qui disait en gros : "L'univers a engendré la conscience humaine pour prendre conscience de lui-même".
Deux remarques critiques :
- un illogisme : décider de quelque chose, c'est déjà avoir une forme de conscience. On ne décide donc pas d'avoir une conscience ; on en a une ou on n'en a pas.
- une pointe de finalisme : cette phrase insinue que l'apparition de la conscience relève d'un but, une finalité.
Très peu pour moi.
Malgré tout, malgré ces prises de distance, cette phrase m'a fait réfléchir durant des années.
Aujourd'hui, je la reformulerais ainsi : "La conscience humaine est apparue de manière aléatoire, mais maintenant qu'elle est là, et que chacun de nous, de par sa naissance, se voit attribuer un certain nombre d'années de conscience, alors, en effet, pourquoi ne pas s'en servir pour prendre conscience de l'univers."
D'où le savoir. Science, psychologie, philosophie. L'univers est, nous y sommes, nous y sommes conscients, nous sommes aptes à prendre conscience de la façon dont l'univers est et dont nous y sommes. Ou pour le redire de façon plus lapidaire : générons de la conscience de l'univers dans l'univers.
Pour ce qui concerne le plaisir et l'aide aux autres, je ne sais pas s'il y a grand-chose à spécifier...
Eon- Messages : 490
Date d'inscription : 06/08/2011
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