Expositions

En quoi ce tableau est considéré comme particulièrement sulfureux ?

Je m'étais posé la même question et je n'ai pas pu trouver grand-chose sur internet à part que l'auteur aurait été favorable au national socialisme.

Plusieurs éléments du tableau peuvent déjà nous donner quelques réponses : l'âtre à droite qui évoque symboliquement, si ce n'est les flammes de l'enfer, le désir, la chair, l'érotisme. Le personnage central n'est pas une femme, ni même une jeune femme mais bien une pré-adolescente qui, plus est, dans une position extrêmement lascive plus qu' équivoque que l'on prêterait plutôt à une courtisane. Elle tient un miroir à la main, on peut deviner ce qu'elle fait, ce qu'elle découvre...
Ce tableau nous parle clairement de la découverte du corps et du plaisir, de la sexualité infantile, ce qui n'est pas de nos jours avouons-le très politiquement correct. Le titre de l'œuvre : Les Beaux Jours. Balthus est régulièrement accusé aujourd'hui en peignant des fillettes pré-pubères de faire la promotion de la pédophilie. Certaines de ses expositions ont été d'ailleurs récemment interdites, notamment en Allemagne, sous ce prétexte. Il fait l'objet d'attaques en règle sur ce point.
En revanche, je n'ai jamais entendu dire qu'il ait pu être favorable au nazisme, au contraire d'après ce que j'en sais : en 1942, il fuit la France occupée pour se réfugier en Suisse et ne rentrera qu'en 1946.

C'est pas un peu tirė par les cheveux ?

Que des vieux messieurs qui aiment les enfants apprécient l'œuvre de Balthus est une chose ; mais  qu'on puisse y voir la justification de la pédophilie en occultant complètement la vraie nature du travail et l'objectif de Balthus  est une autre. L'affaire semble malheureusement entendue, aujourd'hui pour l'opinion publique l'œuvre de Balthus est scandaleuse et le peintre lui-même est plus que suspect. D'autant qu' Alain Robbe-Grillet "révélait" en 2001 que Balthus "vivait avec Laurence Bataille qui avait douze ans". Tout ceci est bien sûr faux, mais voici comment on fait la réputation d'un homme.
http://loisirs.lagrue.ch/uploads/archives/2001/01.02.20/article1.htm

L'exposition qui aurait été interdite ne concerne pas les œuvres de Balthus mais celle de ses polaroids qui lui servaient d'études de lumière. Les organisateurs craignant un scandale ont préféré renoncer, c'était à Essen en 2014.

Pour lire et comprendre une œuvre, il faut en connaître le contexte.
Ce tableau, Les Beaux jours a été peint pendant la guerre. Il représente une jeune fille qui pense avec nostalgie aux beaux jours passés du paradis perdu de l'enfance avant que la guerre n'embrase l'Europe, guerre symbolisée par les flammes...

Je préfère les explications d'hipnik à celles de neo-codion !

Je ne vois pas ces deux analyses comme s'excluant forcément mais au contraire elles se complètent.
Si les flammes représentent les passions humaines celles-ci s'expriment dans la chair, le désir et parfois malheureusement effectivement dans la guerre. S'il y a une nostalgie de l'enfance, ce vert paradis des amours enfantines, cette enfance n'est pas forcement insouciante, n'est pas exempte de l'étrangeté inquiétante de la découverte des pulsions naissantes et des transformations du corps. Cela est aussi représenté dans l'œuvre de Balthus. Quoi qu'il en soit, nous sommes d'accord sur un point : rien à voir avec une quelconque complaisance avec la pédophilie !

Merci hipnik pour le lien avec le témoignage du médecin de Balthus qui remet les pendules à l'heure !

Tu ne me convaincs pas vraiment !

Moi non plus

Une photographie du photographe japonais Hisaji Hara d'après l'œuvre de Balthus

La mise en scène est bonne, mais même si le tableau est du début du siècle dernier, je désapprouve le rendu hyper délavé.

J'aurai préféré un noir et blanc de qualité ou éventuellement avec un virage sépia pour faire une photo à l'ancienne.

Mais je crois que le parti pris de cet aspect "délavé" de la photo lui permet peut-être d'être encore plus évocatrice de la peinture de Balthus ?

Le musée international des arts modestes de Sète rouvre ses portes avec une exposition sur le mouvement psychédélique en France.

https://www.dailymotion.com/video/x821xfp

neo-codion a écrit:Le musée international des arts modestes de Sète rouvre ses portes avec une exposition sur le mouvement psychédélique en France.

https://www.dailymotion.com/video/x821xfp

 super merci pour ton lien

(j'ai mis 2 vidéo cette fois ci du point de vue de la science sur le sujet ici
https://hippies-1973.forumactif.org/t1149-en-route-vers-la-renaissnce-psychedelique

Liste n° 9
Expositions d’oeuvres au Centre Hospitalier Sainte-Anne Paris (1946 à 2019)

•Exposition d’œuvres de malades mentaux, du 16 au 28 février 1946.
•Exposition Internationale d’art psychopathologique, du 29 septembre au 22 octobre 1950.
•Présentation des Collections d'art de la CMME.
•Transgression de la réalité forme couleur,
du 5 au 25 juin 1967.
•Présentation d'expositions pour l'inauguration des archives, première présentation d’œuvres de la Collection Sainte-Anne.
•30 ans d'expositions au Musée Singer-Polignac 1967-1996, en souvenir des premières expositions du Centre Hospitalier Sainte-Anne, février 1996
•Portraits, 1996
•Des hommes comme vous, du 22 septembre au 17 octobre 1997.
•Hommage à Robert Volmat, du 19 au 27 septembre 1998.
•From India, Envoi au 1er Congrès Mondial de Psychiatrie – Paris 1950, du 18 septembre au 1er octobre 1999
•De Sainte-Anne et d’Ailleurs, collection ancienne du Centre d’Étude de l’Expression, du 27 juin au 11 juillet 2000.
•Les Œuvres d’une vie – Dessins, Peintures, Ecrits de Maurice Blin, du 15 septembre au 6 octobre 2001.
•Portraits – de 1905 à nos jours, du 21 septembre au 6 octobre 2002.
•Vent d’Est... – André Le Hien, du 20 septembre au 12 octobre 2003.
•Rouge - œuvres de la collection ancienne du C.E.E., du 17 septembre au 10 octobre 2004.
•Architecture dans la peinture – Collection Sainte-Anne – Centre d’Etude de l’Expression et œuvres de Caroline Macdonald, inaugurée lors des journées du patrimoine, du 17 septembre au 16 octobre 2005.
•Eloge de la répétition – Collection Sainte-Anne – Centre d’Etude de l’Expression et œuvres d’Isabelle Le Gouic, Caroline Macdonald, Gabriel Watmann, du 16 septembre au 15 octobre 2006.
•La couleur des mots, l’écriture dans la peinture – Collection Sainte-Anne – Centre d’Etude de l’Expression et œuvres de Isabelle Le Gouic, François Tortosa et Véronique Vézinet, du 15 septembre au 21 octobre 2007.
•La couleur des mots 2, l’écriture dans la peinture – Collection Sainte-Anne – Centre d’Etude de l’Expression, du 20 septembre au 26 octobre 2008.
•Histoires d’une Collection – œuvres de la Collection Sainte-Anne, du 30 janvier au 15 mars 2009.
•Le comble du vide – Collection Sainte-Anne – Centre d’Etude de l’Expression, du 17 septembre au 15 novembre 2009.
•Une histoire en plus – Inventions de l’image de l’homme au travers de la collection, Sainte-Anne de 1900 à 2010 du 29 janvier au 28 mars 2010.
•Une histoire en plus, Collection Sainte-Anne du 18 septembre au 21 novembre 2010.
•Associations libres – Collection Sainte-Anne sous le regard d'Isabelle Le Gouic, de Kiko et des autres, du 8 mars au 8 mai 2011.
•Qui-est Aveugle ? du 17 septembre au 20 novembre 2011.
•Emancipations, du 15 septembre au 27 novembre 2012.
•Du visible à l'illisible, du 14 septembre au 27 novembre 2013.
•Un autre regard, L’Art Hors-les-normes d’Alain Bourbonnais dans les murs de la Collection Sainte-Anne, du 13 décembre au 16 février 2014.
•Les Bêtes, du 20 septembre au 30 novembre 2014.
•La Matrice et ses associations,   du 9 février au 22 mars 2015.
•L'art pour l'art, la Collection Sainte-Anne,
du 29 mai au 28 juillet 2015.
•Psilocybine les années 60 à Sainte-Anne, quand la psychiatrie observe la création, du 19 septembre au 29 novembre 2015.
•Les Unes et les Autres, exposition des dernières donations d’œuvres à la Collection Sainte-Anne et d’une sélection d’œuvres de Caroline Macdonald,
du 14 avril au 10 juillet 2016.
•Brut et Joli, Œuvres de la Collection Sainte-Anne accompagnées d’œuvres d’Annette Messager, Gérard Gasiorowski et Martial Raysse, du 17 septembre au 18 décembre 2016.
•Elle était une fois, Acte I : les origines de la collection, du 15 septembre au 26 novembre 2017.
•Elle était une fois, Acte II : la collection Sainte-Anne, autour de 1950, du 1er décembre 2017 au 28 février 2018.
•De l’art des fous à l’art psychopathologique, la collection Sainte-Anne en 1950 et après ?, du 14 septembre au 22 décembre 2018.
•De l’art des fous à l’art psychopathologique, la collection Sainte-Anne autour de 1960, du 11 janvier au 28 avril 2019.
•Rien à voir, quand la création échappe au symptôme, du 13 septembre au 22 décembre 2019
•Unica Zürn, du 31 janvier au 31 mai 2020

Je me souviens avoir vu, dans le cadre d’une sortie scolaire, une exposition très intéressante, à l’hôpital Sainte-Anne, de dessins et œuvres de malades. C’était en 1975, cette exposition n’est pourtant pas répertoriée dans la liste ci-dessus.